Différences entre les versions de « Halo : Saturn Devouring His Son »

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'''NOTES HISTORIQUES'''
'''NOTES HISTORIQUES'''


''Saturne dévorant un de ses fils'' prend place en 2556, un an après les événements de l'opération : FAR STORM dans ''Halo : Les Chasseurs dans l'ombre'', durant lesquels l'assaut de 000 Tragic Solitude contre la Terre causa des dégâts massifs à la la Home Fleet de l'UNSC.
''Saturne dévorant un de ses fils'' prend place en 2556, un an après les événements de l'opération : FAR STORM dans ''Halo : Les Chasseurs dans l'ombre'', durant lesquels l'assaut de 000 Tragic Solitude contre la Terre causa des dégâts massifs à la Home Fleet de l'UNSC.
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Elvie n'était pas particulièrement impressionnant. Ce vaste habitat couvrait presque trente pourcent de la surface de LV-31, un planétoïde oblong pris dans la ceinture d'astéroïde d'une géante gazeuse tout à fait classique dans le système Marcey. Le nom de l'habitat était hérité de celui du planétoïde, mais son financement venait entièrement d'IMC. En effet, Elvie n'était autre qu'un énorme site d'entreprise pour Imbrium Machine Complex, une firme industrielle d'influence qui était entrée en partenariat avec BXR Mining Corporation pour mettre en place cette grande opération d'étude et de minage, afin d'extraire les ressources naturelles clés de la ceinture d'astéroïdes.
Elvie n'était pas particulièrement impressionnant. Ce vaste habitat couvrait presque trente pourcent de la surface de LV-31, un planétoïde oblong pris dans la ceinture d'astéroïde d'une géante gazeuse tout à fait classique dans le système Marcey. Le nom de l'habitat était hérité de celui du planétoïde, mais son financement venait entièrement d'IMC. En effet, Elvie n'était autre qu'un énorme site d'entreprise pour Imbrium Machine Complex, une firme industrielle d'influence qui était entrée en partenariat avec BXR Mining Corporation pour mettre en place cette grande opération d'étude et de minage, afin d'extraire les ressources naturelles clés de la ceinture d'astéroïdes.
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« Comment ça ? »
« Comment ça ? »


« Ce n'est pas juste un dépôt inerte. C'est un vaisseau entier. On tout cas, c'est ce qu'ils pensent actuellement. »
« Ce n'est pas juste un dépôt inerte. C'est un vaisseau entier. En tout cas, c'est ce qu'ils pensent actuellement. »


Julien comprit pourquoi IMC envoyaient plusieurs équipes hazmat sur site. S'ils avaient réellement trouvé un vaisseau alien antique prisonnier d'un astéroïde depuis Mathusalem, la technologie qu'il renfermait pouvait se réveiller et se lever du mauvais pied une fois qu'ils auraient percé la roche pour jouer les intrus.
Julien comprit pourquoi IMC envoyaient plusieurs équipes hazmat sur site. S'ils avaient réellement trouvé un vaisseau alien antique prisonnier d'un astéroïde depuis Mathusalem, la technologie qu'il renfermait pouvait se réveiller et se lever du mauvais pied une fois qu'ils auraient percé la roche pour jouer les intrus.
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Il restait vingt secondes à son morceau quand il fut coupé par la voix de Mox.
Il restait vingt secondes à son morceau quand il fut coupé par la voix de Mox.


« Hé, la rockstar, on se prépare. Prends tes outils. »
« Hé, la rockstar, on se prépare. Prends tes outils. »


Abe ricana. « C'est le nouveau Vee ? »
Abe ricana. « C'est le nouveau Vee ? »
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Ce serait alors fin de partie pour l'humanité, et pour toute autre forme de vie.
Ce serait alors fin de partie pour l'humanité, et pour toute autre forme de vie.


Et tout serait de sa faute. Le nom du capitaine de vaisseau Pedro Alvarez serait gravé dans une histoire jamais racontée comme celui de l'homme qui avait provoqué l'infection de la galaxie entière. Sur un hypothétique portrait fait à son image, il aurait la place de Saturne…
Et tout serait de sa faute. Le nom du capitaine de vaisseau Pedro Alvarez serait gravé dans une histoire jamais racontée comme celui de l'homme qui avait provoqué l'infection de la galaxie entière. Sur un hypothétique portrait fait à son image, il aurait la place de Saturne…


Pendant si longtemps, ils avaient perçu les Spartans comme des symboles d'espoir, invincibles et capables de retourner n'importe quelle situation, même les plus désespérées. Il n'aurait jamais imaginé que ces héros de l'humanité puissent être consumés et retournés contre eux par le Parasite.
Pendant si longtemps, ils avaient perçu les Spartans comme des symboles d'espoir, invincibles et capables de retourner n'importe quelle situation, même les plus désespérées. Il n'aurait jamais imaginé que ces héros de l'humanité puissent être consumés et retournés contre eux par le Parasite.
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Il n'y avait plus le choix. Lycaon avait raison. La situation à la surface du site 22 était maintenant bien plus grave que les perspectives de reconstruction de la flotte de l'UNSC.
Il n'y avait plus le choix. Lycaon avait raison. La situation à la surface du site 22 était maintenant bien plus grave que les perspectives de reconstruction de la flotte de l'UNSC.


Il ouvrit un canal public et l'équipage du pont, sueur au front, se tourna vers lui. « Ici le capitaine Alvarez de l'UNSC ''Saturn''.   Je déclare les protocoles CORRUPTER et UPSILON. Tout le personnel au sol dispose de sept minutes pour quitter le site 22 avant que le ''Saturn'' ne soit en position… pour utiliser son arsenal de missiles nucléaires de classe Shiva.
Il ouvrit un canal public et l'équipage du pont, sueur au front, se tourna vers lui. « Ici le capitaine Alvarez de l'UNSC ''Saturn''. Je déclare les protocoles CORRUPTER et UPSILON. Tout le personnel au sol dispose de sept minutes pour quitter le site 22 avant que le ''Saturn'' ne soit en position… pour utiliser son arsenal de missiles nucléaires de classe Shiva. »


Alvarez évitait de regarder Lycaon, qui était inactif depuis que le capitaine avait utilisé le code pour le neutraliser et l'empêcher d'usurper son autorité.
Alvarez évitait de regarder Lycaon, qui était inactif depuis que le capitaine avait utilisé le code pour le neutraliser et l'empêcher d'usurper son autorité.
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''Ah ! En voilà un !''
''Ah ! En voilà un !''


''Abe…''
''Abe…''


<poem>''Dévorer.''
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[[Catégorie:Nouvelle]]
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Version actuelle datée du 30 octobre 2024 à 01:29

Du contenu sur cette page a été traduit officieusement depuis l'anglais.
Halo- Saturn Devouring his son cover.jpg

Halo : Saturn Devouring His Son, sous-titré A Halo Waypoint Chronicle, est une nouvelle diffusée sur Halo Waypoint pour Halloween, le 31 octobre 2023. Présentée comme « le retour du Parasite », elle s'inscrit dans le thème et la narration de la saison 5 du multijoueur de Halo Infinite.[1] La version audiobook est lue par Alex Wakeford.[2]

L'histoire se place en 2556, alors qu'un groupe de mineurs d'Imbrium Machine Complex et un capitaine de l'UNSC causent l'émergence d'un nouveau foyer du Parasite.

Le titre de cette nouvelle fait référence au tableau Saturne dévorant un de ses fils de Francisco de Goya. Le tableau fait une apparition dans la nouvelle elle-même, et le personnage de Lycaon y est thématiquement lié.

Contenu[modifier]

Résumé[modifier]

Un vaisseau forerunner est retrouvé emprisonné dans l'astéroïde minier LV-31, dont les ressources servent à remplacer la UNSC Home Fleet après les pertes causées durant l'Opération : FAR STORM. BXR Mining Corporation, ainsi qu'une équipe de sécurité d'Imbrium Machine Complex, décident de cacher cette découverte à leur contact de l'UNSC, la frégate UNSC Saturn, afin de revendre le précieux alliage antique à prix d'or.

Alors qu'ils tentent sans succès de percer la coque du vaisseau, des formes parasites prisonnières du vaisseau l'ouvrent de l'intérieur et infectent les employés. Lorsque le Saturn comprend la situation, le capitaine Pedro Alvarez est confiant que les Spartans de la Fireteam Leviathan et ses troupes de Hellbringers sauront faire face à la menace. L'IA de bord Lycaon s'oppose à un déploiement de troupes contraire au règlement militaire, mais Alvarez neutralise l'IA.

Lorsque Leviathan et les Hellbringers sont déployés, ils se trouvent face à un nombre imprévu d'humains infectés et sont rapidement submergés. Horrifié par la situation causée par son arrogance, Alvarez déclare un code CORRUPTER et fait nucléariser l'astéroïde pour endiguer l'infection.

À l'insu du Saturn, une forme de combat parvient à aborder un Condor et à échapper au confinement.

Transcription[modifier]

HISTORIAN’S NOTE

Saturn Devouring His Son takes place in the year 2556, a year following the events of Operation: FAR STORM in Halo: Hunters in the Dark which saw the UNSC Home Fleet suffer significant casualties from 000 Tragic Solitude’s assault on Earth.


Elvie didn’t seem like much to most. The sprawling habitat network spanned nearly thirty percent of the available surface of LV-31—an oblong planetoid locked in orbit amidst the asteroid belt of a non-descript gas giant in the Marcey system. Elvie got its name from the planetoid’s own shorthand, but got its funding from IMC. In fact, it was essentially a massive satellite corporate campus for the Imbrium Machine Complex, an influential industrial firm that had entered into a partnership with the BXR Mining Corporation to establish a robust survey and mining operation aimed at harvesting vital natural resources from the surrounding asteroid field.

In the wake of the Covenant War and the events that followed, the United Nations Space Command had placed great importance on partnerships such as these as they sought to rebuild the fleets they had lost.

Julien Donney had come to IMC after a brief stint in the military. Like many, he had been pressed into service near the end of the Covenant War, but after his initial four-year deployment he felt drawn back into the civilian sector. Sure, serving with Big Green was fine when it was easier to find the “greater good,” but once the Covenant wasn’t the same planet-burning bogeyman, Julien was far more interested in finding a bit more autonomy in his own life. It didn’t take much convincing to sign a Survey & Securities contract with IMC—his familiarity with both industrial labor and military procedure making him an ideal fit for a variety of potentially hazardous assignments.

Elvie had quickly become “home” for Julien, despite the remoteness of the location. He liked the people, he liked the routine—just enough danger, just enough challenge, and more than enough pay. Especially after responding to this latest appointment: enhanced security detail for a particularly high-value find on one of the nearby asteroids.

“So, what’s the prime haul BXR is so jumpy about?” Julien finished fastening the final coil links and transfer seals on his OSTEO suit before reaching for his helmet to boot up the internal comms pack.

“S’posed to be big. Alien big.” The answer came from Abe, a seasoned veteran of IMC’s hazmat corps and Julien’s active field partner. “Apparently three days ago their deep sweep on Site 22 pinged back a massive Grade-K deposit.”

That got Julien’s attention. “Covenant?”

Abe’s head tilted back the way it always did when he was prepping one of his patented one-ups. “Older.” He paused for effect. “The really good stuff.”

Julien took a deep breath and gave himself an extra moment to do some math. The “good stuff” could only mean one thing: refined Forerunner alloy—a potentially massive boon to the entire operation, including anyone who might help in securing it . . . but his mind immediately shifted from credit windfalls back to the task at hand as their group leader entered the room.

“You two sealed up yet?” Mox had been with IMC for well over a decade and wasn’t one for dawdling about before an excursion.

“The haul’s confirmed?” Julien was eager, but still a bit incredulous, knowing Abe had a tendency to jump the assumption gun when it came to big digs.

“Oh, it’s confirmed alright.” Mox tapped the status pad on the nearby wall-mounted console and prepped for egress. “Apparently when the one-twenties they dropped finally blasted through the boundary layer, they found a lot more than they bargained for.”

“What do you mean?”

“It wasn’t just some inert cache. It was a whole damn ship. Or that’s the best guess for the moment at least.”

Julien suddenly understood why IMC was deploying several hazmat squads to the site directly. If there was an actual ancient alien vessel entombed in the asteroid for who-knows-how-long, there could be dormant tech that might suddenly be not-so-sleepy when they started chipping away the surrounding space rock and knocking on old doors.

The crew made final checks on equipment and prepared to board the IMC-branded Pelican dropship that would take them from Elvie to Site 22.


Silence. Cold. Empty. Hunger. Dark. Barrier. Hunger. Time. Silence. Hunger. Trapped.


The Pelican gave a routine shudder as it made its final descent. It still wasn’t exactly Julien’s favorite part of the process, but he’d gotten more than used to it by now. Besides, as long as he had Errant Vee’s latest album blasting on his personal audio channel, a little dropship shimmy wasn’t going to dampen his mood.

After this payday, he said to himself, I’m absolutely catching the next spaceliner to finally see them play live.

There were still twenty or so seconds left on the song when the channel was overridden by Mox.

“Hey rockstar, tray-tables up. Get your gear.”

Abe snorted and looked Julien’s way. “That the new Vee?”

“On repeat, boyo.” Julien checked his MK50 Sidekick pistol and refastened the tac-tool hatchet onto his chest plate. A few moments later, all-clears were given and the Pelican’s rear troop bay doors lowered. As each member made their way out, they were greeted by a glittering starfield that made up the bulk of their vista, punctuated by the gas giant’s bright blue hue and the gray-brown surface of the asteroid itself.

Site 22.

Dotting the immediate landscape were the EM-120 augers that BXR had installed to penetrate the outer rock layers. The one-twenties were often a miner’s best friend—strong enough to break up large segments of rocky crust, but precise enough to make delicate headway into more precarious or potentially volatile pockets of dense material. The augers farther out from their landing zone seemed to be continuing unfettered in their progress, but any emplacements within a half-kilometer had been fully shut down.

Julien and Abe followed Mox the short distance to where a group of BXR miners and engineers gathered near the mouth of a small cave. Some of the miners were attending to routine maintenance on their cutters, while others seemed to keep their eyes on the IMC hazmat corps with eager anticipation.

After exchanging pleasantries and confirming identification clearance and order authorization forms with the BXR foreman, Mox wasted no time in getting down to business.

“Do we have any idea how this thing ended up rock-wrapped?”

“You kidding?” the foreman grunted. “Never seen anything like it. You’d think God himself painted this silver fish with a damn asteroid brush. And honestly, I don’t even care how it got here, I’m just thinking about how we get it out.”

The foreman glanced towards the opening, and Julien knew the look in his eye well when he turned back.

“This, my friends, is a retirement-grade find.”

“And you’re sure it’s a ship?” Julien asked.

“Orbital survey drones did a dozen different scans, and all turned up the same basic data. Maybe it’s a ship, maybe it’s an interstellar vacation home. Might not be sure of what it is, but I sure as hell know what it’s worth.”

As the conversation continued to align on protocols and procedures, Julien’s attention wandered to the mouth of the cave. It wasn’t a natural formation,[Note 1] of course, but a circular opening several meters in diameter that had been bored in a striating pattern by the nearby augers. Julien was eager to get closer and found himself suddenly and unexpectedly overwhelmed with a unique flavor of curiosity.

His mental wanderings were cut short by the sound of Abe’s voice. “So, what’s the plan, Mox?”

Julien looked back to see his boss heading over, flanked by the rest of the IMC hazmat crew.

“BXR is going to reestablish a perimeter and recalibrate their equipment to see if they’re able to open this can.” Mox glanced down at their tacpad and began to assign squad positions. “Lance and West, position one. Beck and Arti, position two. Louisa and Oswald, position three. Abe, you and Julien are in position four. Keep eyes and comms open, we start knocking in five.”


Sound.
Light. Sound. Hunger. Movement.
Closer. Closer.
Armored casket. Hunger. Sound. Light. Freedom.
Food.
Weave. Circuit. Command. Open.
Food!


Julien was thankful for the dynamic tint on the visor of his helmet, because the pinpoint glare was becoming uncomfortable to look at for very long. It had been nearly an hour since the BXR contingent had begun their curated salvo of alternating beams from auger emplacements and handheld cutters, but it seemed like the only thing they had successfully displaced thus far was Julien’s patience.

The foreman gave the signal to hold fire, allowing their equipment to recharge and cool down while they reassessed the situation.

Mox came over the IMC comm channel soon after. “Positions two and four, make sure your heat seals are good to go and see how close you can get to the target’s surface, I want a closer look and better data on this thing.”

Beck confirmed the directive, and the four operators began to head into the cave mouth. The target was only a dozen or so meters in, so the residual heat from the mining beams was still plenty prevalent. As they got within a few meters, they each started observational scans to log all possible datapoints.

Julien wasn’t sure if it was the intense heat shimmer playing tricks on his eyes, but after a few minutes he was sure he saw something strange happening on the target’s alloy surface.

It was almost like it . . . rippled—a bit like liquid, but maybe even more like some sort of metallic skin.

“Abe, are you seeing this?” Julien's partner was uncharacteristically silent. “Abe?”

Julien turned back and realized he didn’t need verbal confirmation. Abe’s eyes were wide and fixed exactly on that same spot.

“What in the actual--”

Abe’s professional assessment was cut short by Arti’s own confirmation over comms. “I’m picking it up too, seven distinct points in the alloy, wait, nine. Mox, you should probably come and see this.”

Mox joined them just in time to see the silvery surface of the ancient construct peel away along a fresh seam, as the top layer was pulled back like armored curtains. The new opening revealed the enigmatic interior of a Forerunner vessel—of what class or purpose, no one present knew, but they were all immediately enamored.

After moments that could have been mistaken for months, Mox radioed in. “Positions one and three, on me for initial clearance sweep. Let’s see what we’re dealing with.”

Julien suddenly felt a pit of uncertainty in his stomach. “Mox, you sure? Should we wait?”

“For who? You want to give your old military buddies a call and hand this over to them? Or do you want to earn that payday you keep talking about.” Mox looked directly at Julien. “This is what we do. Who we are.”


UNSC SATURN

The last of the Black Paintings by Earth artist Francisco Goya watched over the ready room of the Paris-class UNSC Saturn from within a protective container, bearing the image of the Roman god Saturn gripping the bloodied, partially consumed corpse of one of his children. In the ancient myth, Saturn was haunted by a prophecy that he would be cast down by one of his sons—just as he had done to his own father—and so he ate them upon birth.

Ghostly white fingers clasped the sides of the tiny body as if he possessed talons rather than human hands, kneeling in what seemed to be a dark cave. His mouth was fully agape, and his eyes appeared frenzied, bulging with shock—as if surprised to be caught in the middle of such a grotesque act.

“I always thought he swallowed them whole,” Lieutenant Shafiq mused.

Captain Alvarez did not turn from the painting as he replied. “You’re quite right, of course, that is what the myth tells us . . . but Goya saw the horror of the act in quite a different way. In his interpretation, they were devoured, bit by bit. Of course, we are looking at it far removed from its original context, regarding the political upheaval in Goya’s time. The French Revolution, the Peninsular War, the Inquisition—all fascinating areas of Earth’s history that, in some ways, resemble our own recent--”

A sudden alert interrupted the captain’s well-rehearsed speech for new officers. Art was an easy icebreaker, after all, and listening to their responses gave Alvarez some insight into how they thought. On-the-spot interpretations could reveal much about an individual’s tactical acumen and way of thinking.

“It seems we shall have to pick this up later, Lieutenant,” Alvarez said, straightening his uniform as he led Shafiq to the bridge. To his credit, he immediately assumed his station and began analyzing tactical displays.

The avatar of the Saturn’s shipboard artificial intelligence was waiting for them at the central holotable, along with a visual layout of the asteroid surface. Lycaon bore the image of a man in a white-gold toga, but his head was that of a wolf.

“Garbled distress messages from Site 22, Captain,” Lycaon reported. “Contact with the onsite team has been lost.”


Cavern. Cold. Wet.
Dragging. Food. Screams. Hunger.
Feast.


SITE 22

Julien wasn’t sure he knew what reality was anymore, but he knew it had a soundtrack.

Screams. Vacillating, ever-present, skin-peeling screams. Whether they continued to come from mouth or mind he couldn’t be sure—and couldn’t care.

He tried to recollect what had happened, to anchor his thoughts.

Not long after Mox and the initial group had gone inside the ship, their reports turned unintelligible, chopped, terrified. Beck and Arti had barely stepped foot beyond the craft’s threshold to investigate before they saw Mox sprinting towards them.

But it wasn’t Mox.

Not anymore.

And they weren’t the only one.

Chaos had immediately engulfed Site 22, the miners and civilian contractors trying to fight an unknowable enemy with construction tools. Julien tried his best to hold them off, his military training—albeit brief—had kept him alive in the vital opening moments of the conflict.

The longer it went on however, the more he questioned whether or not he even wanted to survive such a thing.


UNSC SATURN

“What the hell is going on down there?” Alvarez muttered. “Can you clean up the distress message?”

“Attempting to now, sir.”

What played then was largely garbled static, mixed with irregular sounds of what seemed like small arms fire and multiple voices shouting at once. After thirty-six seconds, the audio fell to silence, though the static remained—like ocean waves washing over sand.

Alvarez turned to the central holotable and had Lycaon bring up Site 22’s security camera feeds. They cycled through empty vistas of the asteroid’s surface before Lycaon locked onto camera sixteen.

The camera covered the view of a rocky maw, a circular opening evidently created by a mining auger, it was the closest they had to the cavern where some kind of discovery had been made. Lycaon had requested further information over two hours ago, but the IMC crew had remained tight-lipped as they sought to “verify” their find.

“I don’t see anything,” Alvarez said.

Lycaon zoomed the camera’s view onto an irregular, shadowy shape. A dark trail smudged the ground behind it, and there appeared to be another figure wriggling and flailing like a fish pulled onto land from the sea. The resolution took several moments to improve as Lycaon locked and looped the footage, as by the time it cleared both figures had disappeared from the live feed. But there was no mistaking what remained in the shot.

There was a collective inhale among the bridge crew as their displays received the image. Though few had encountered these monsters, all had heard the stories that had passed through the Navy over the last few years.

All had some familiarity with the name of these nightmarish creatures, like the dark sailor myths of old.

The miners of Site 22 had become a meal and a vessel for a timeless creature, a monster that knew how to wait, and how to win.

The Flood.

“Rules of engagement are clear in the event of an incursion such as this, sir,” Lycaon said. “Emergency Contact Protocol Upsilon must be implemented to withdraw all groundside units and limit the spread of the parasite.”

Withdraw?” Alvarez repeated the guidance, dismissing it immediately. “The only personnel on the ground are essentially unarmed miners. Our troop complement is more than capable of making short work of this infestation. Prep Fireteam Leviathan for deployment.”

Lycaon growled. “Need I remind you, sir, that if even one of the Spartans is compromised by the Flood, use of MAC rounds and fusion warheads is authorized to sterilize the area.”

“And if we do that, we lose a massive deposit of resources that our fleets need to rebuild. We’ve barely managed to get the Home Fleet back up to a few dozen ships while the Brass is demanding whole battle groups be assembled, never mind the loss of materiel we’ve got on the ground and the site’s proximity to LV-31.” He squared his shoulders. “I say again, and for the last time, prepare to deploy—”

“I am sorry, sir,” Lycaon interrupted. “But in the event of a Flood outbreak, protocol supersedes your command, per UNSC Regulation 14-372-01. If you are unwilling to comply, I am authorized to remove you from—”

Alvarez’s eyes widened, and what he said next came to his mouth almost as instinct. “Override codephrase, actiones secundum fidei.

Lycaon went silent. His holographic avatar remained active, and he stood as if calmly awaiting the answer to a question he had asked.

Alvarez glanced around at the bridge crew, who were all looking at him from their stations with a mix of expressions on their faces. He stood straighter to project his voice to the crew. “Bring all stations to alert. I want a Hazop group deployed to support Leviathan. Make ready to form a defensive perimeter and hold the line.”

A lingering moment of tension hung in the air as none of the bridge crew immediately moved.

“Aye, sir,” Lieutenant Shafiq spoke, turning his chair back to his station, and the others followed.

Alvarez rested his chin on his thumb as he sank into his command chair. His thoughts stayed with the image of the Flood form dragging its helpless victim into the cave. He felt the eyes of Saturn on his back, regarding him with those wide, opalescent eyes, caught in his act of barbarism.

They were devoured, bit by bit.


SITE 22

Julien was pretty sure he hadn’t been infected yet, but he felt like his memories were becoming scrambled just the same as he watched UNSC forces descend on Site 22 like they were dropping in behind Covenant lines.

He made out a squadron of Cyclops exoskeletons and several Hellbringer units as they began to torch the area indiscriminately—every bit as likely to incinerate other survivors to deny the enemy any potential hosts from beyond the perimeter.

The magnitude of the initial find had necessitated a larger-than-normal contingent of staff assigned to Site 22. It meant there had been ample opportunity for the parasite to satiate its appetite and rapidly increase its own numbers in the time it had taken for the UNSC to deploy.

Not that it had been long… but it seemed almost too late now.

Julien grimaced. His sidearm’s ammunition had run dry, forcing him to resort to a nearby laser cutter.

Glancing around he felt the cold grip of dismay.

He didn’t know what he’d use after the cutter’s charge was gone, and there weren’t many other viable options.

That’s when he saw them.

Myths. Legends.

Spartans.

The UNSC had seen fit to send a fireteam of four chemically and cybernetically augmented super-soldiers—heroes that had helped ensure the end of the Covenant War. Heroes that their greatest enemies had feared.

At that moment, Julien was struck by the dire enormity of the situation at Site 22. There was no way that Spartans would be sent into any scenario where normal, everyday people were remotely expected to survive.

The battle raged on, with Julien’s heat seals constantly spiking to their maximum levels from the constant barrage of flame and firepower being brought to bear by the Hellbringers and Cyclops units.

For a fleeting moment, he thought they might actually have a chance. That this nightmare was something he could possibly wake up from.

Then the first Spartan fell.

Overrun by the parasite, one of the UNSC’s living weapons suddenly found itself undergoing a new augmentation—twisted into a champion of dormant darkness. The Spartan’s Mjolnir armor attempted to enact its countermeasures, pressurizing the hydrostatic gel layer to render itself immobile, and then detonating microexplosives within the helmet which shattered the Spartan’s visor as it immolated the head within . . . and it still wasn’t enough.

Julien wanted to run. To cry. To hide. But he couldn’t move. Couldn’t tear himself away from the sight of a Spartan turning on its own kind.

Couldn’t stop watching in horror as it tore apart those it had once protected.

And then it turned towards him, and Julien knew his big payday would never come.


Tearing. Scratching. Kicking. Burrowing. Breaking. Slicing.
Chest cavity. Spine. Nest. Devour.
oh-god-get-it-off-me-get-it-off-me
Become. Become.
Become!


UNSC SATURN

Captain Alvarez stared at the grisly scene that was playing out before him on the holotable and across numerous tactical displays.

Horror. Denial. He was rigid with them both.

How could this have happened? A small-scale infestation of largely unarmed miners had cascaded into an outbreak that now threatened to overwhelm them. Once the Flood had consumed everything they needed on the ground, their insatiable hunger would direct them to this ship where they would be unleashed upon the stars.

If that happened, it was game over—not just for humanity, but all life.

And it would be his fault. The name of Captain Pedro Alvarez would live in unheard history as the man who unleashed a deluge of plague ships upon the galaxy. If any portrait of him were to be made in the future, it would depict him in Saturn’s place . . .

For so long, they had thought of Spartans as symbols of hope that could turn the tide against any enemy they faced, no matter how impossible the odds. But he had never imagined how that could be twisted against them in the event the Flood managed to infect these heroes of humanity.

No choice remained. Lycaon had been right. Concerns about rebuilding the UNSC fleet now paled in comparison to the situation that was playing out on the surface of Site 22.

“This is Captain Alvarez of the UNSC Saturn,” he spoke on an open comm channel, and the nervous, sweating bridge crew turned to face him. “I am declaring CORRUPTER and UPSILON protocols. All remaining groundside personnel have seven minutes to withdraw from Site 22 as the Saturn moves into position . . . where we will fire our arsenal of Shiva-class nuclear missiles.”

Alvarez avoided looking at Lycaon, who had remained inactive since the captain had uttered the codeword to neutralize the AI’s attempt to usurp his command.

“Good luck, and godspeed.”


SITE 22

Julien saw the world in a new way.

But not Julien.

Something . . . different. More.

His mind fought to be free, to understand. But it also embraced the longing for something else.

Unity.

A gift he sought to bestow on others. He searched and scoured the surface of the asteroid, sifting through bone and body at a rapid pace, looking for someone to share his new mind with.

Ah! There’s one!

Abe . . .

Devour.
Deluge.
Unity.
Peace.
We hunger. We find. We envelop.
Searching. Seeking.
More.

As he began to open his friend’s mind, the horizon began to glow.


UNSC SATURN

Captain Alvarez gazed at what had previously been known as Site 22. The view from the bridge was still engulfed in fire. Only a handful of dropships had managed to return while the others . . . well, perhaps the detonation of the Shivas had been a mercy compared to what they had likely been reshaped into.

He wanted nothing more than to return to his quarters and get to work on the bottle of Titan Smoke he had been saving for retirement. But this would not be the celebratory drink he had envisioned, and it was a bitter realization that the twilight years of his career had culminated in his most brazen failure. He had already begun mentally rehearsing the court martial that no doubt awaited him.

Lycaon had remained inert and unresponsive. While Alvarez had known how to countermand the AI’s attempt to usurp his authority, it had simply placed him into a kind of stasis. There was no doubt, however, that the techs back home knew how to restore his functionality.

A thousand desperate options ran through his mind—whether he could initiate Final Dispensation and order the crew to run with him across the stars, or face the trial that awaited him and bear the burden of what his actions had cost.

“XO,” Alvarez called. “You have the bridge; I’ll be in my quarters.”

“Aye, sir.”

He would open that bottle after all, and perhaps come to a final decision at the bottom of a very large glass.


Arm. Weapon. Sharp. Cut. Hunger. Become. MORE.
make-it-stop-please-make-it-stop
Memories. Training. Hunger.
Weapon. Fire. Kneecap. Fall. Devour.
help-me-so-sorry-please-tearing-me-apart
Others. Fleeing. Leaving.
Horizon. Fire. Death.
A ship. Condor.
Approach. Swarm. Hunger.
won't-let-you-won't-let-you-WON'T-LET-YOU
Charging. Sprinting. Slicing. Food. Leave behind. CONDOR.
WONT-
Aboard.
LET-
Devour. Depart.
YOU-
Become.


Traduction[modifier]

NOTES HISTORIQUES

Saturne dévorant un de ses fils prend place en 2556, un an après les événements de l'opération : FAR STORM dans Halo : Les Chasseurs dans l'ombre, durant lesquels l'assaut de 000 Tragic Solitude contre la Terre causa des dégâts massifs à la Home Fleet de l'UNSC.


Elvie n'était pas particulièrement impressionnant. Ce vaste habitat couvrait presque trente pourcent de la surface de LV-31, un planétoïde oblong pris dans la ceinture d'astéroïde d'une géante gazeuse tout à fait classique dans le système Marcey. Le nom de l'habitat était hérité de celui du planétoïde, mais son financement venait entièrement d'IMC. En effet, Elvie n'était autre qu'un énorme site d'entreprise pour Imbrium Machine Complex, une firme industrielle d'influence qui était entrée en partenariat avec BXR Mining Corporation pour mettre en place cette grande opération d'étude et de minage, afin d'extraire les ressources naturelles clés de la ceinture d'astéroïdes.

Après la guerre contre les Covenants, le Commandement spatial des Nations unies (UNSC) avait renforcé ces partenariats afin de reconstruire les très nombreuses pertes de leurs flottes.

Julien Donney avait rejoint IMC après une courte période dans l'armée. Comme de nombreux autres, on l'avait poussé à s'engager vers la fin du conflit, mais il était retourné à la vie civile après quatre ans de service. Il était plus simple pour sa conscience de servir le Géant vert quand le bien commun était en jeu, mais sans la terrible l'Alliance Covenante pour servir de cible unificatrice, Julien préférait une vie avec plus d'autonomie. IMC l'avait facilement recruté dans leur branche d'étude et sécurité, puisqu'il était déjà familier avec les processus industriels et les procédures militaires, ce qui en faisait un candidat idéal pour des projets potentiellement dangereux.

Elvie était devenu un foyer pour Julien, aussi éloigné de tout soit-il. Il appréciait ses voisins et sa routine, un équilibre vertueux entre danger, challenges et salaire. Sa nouvelle mission tombait également dans ces critères : participer à la sécurité renforcée d'une expédition pour récupérer une trouvaille particulièrement intéressante dans un des astéroïdes.

« Alors, qu'est-ce qui excite autant BXR ? » Julien ferma les dernières bobines de serrage et joints de transfert sur sa combinaison OSTEO avant de démarrer le kit de communication de son casque.

« Parait que c'est du lourd. Et alien, » répondit Abe, un vétéran de la branche hazmat d'IMC et l'actuel équipier de Julien. « On m'a dit qu'ils ont identifié un énorme dépôt de catégorie K pendant une étude du site 22 il y a trois jours. »

Julien se tourna vers Abe. « C'est Covenant ? »

Abe pencha la tête en arrière, une pose qu'il aimait prendre pour ponctuer ses déclarations les plus théâtrales. « Bien plus vieux. » Il laissa passer un moment. « C'est du très, très lourd. »

Julien inspira et fit un rapide calcul de tête. Ce « très, très lourd » ne pouvait signifier qu'une chose : de l'alliage forerunner raffiné, une trouvaille de taille pour IMC, et pour tous ceux qui aideraient à la sécuriser… Il détourna son attention de son futur gain de crédits quand leur chef d'équipe entra dans la pièce.

« Vous êtes boutonnés ? » Mox travaillait pour IMC depuis plus d'une décennie et préférait des préparations rapides et efficaces avant une excursion.

« Ils ont confirmé l'objectif ? » Julien était impatient, mais pas encore convaincu. Abe avait tendance à exagérer la nature des missions les plus prometteuses.

« Oh oui, c'est confirmé. » Mox se tourna vers l'écran tactile monté dans le mur pour préparer leur départ. « On m'a dit que quand ils ont largué les cent-vingts pour briser la gangue, ils ont trouvé encore plus que ce qu'ils pensaient. »

« Comment ça ? »

« Ce n'est pas juste un dépôt inerte. C'est un vaisseau entier. En tout cas, c'est ce qu'ils pensent actuellement. »

Julien comprit pourquoi IMC envoyaient plusieurs équipes hazmat sur site. S'ils avaient réellement trouvé un vaisseau alien antique prisonnier d'un astéroïde depuis Mathusalem, la technologie qu'il renfermait pouvait se réveiller et se lever du mauvais pied une fois qu'ils auraient percé la roche pour jouer les intrus.

L'équipe vérifia son équipement une dernière fois avant d'embarquer dans la navette Pélican marquée du logo d'IMC à destination du Site 22.


Silence.
Froid. Vide. Faim. Mur. Faim.
Temps. Silence. Faim.
Prisonnier.


Le Pélican tangua alors qu'il entamait sa descente. Julien n'aimait pas cette partie de la mission, mais il y était maintenant habitué. Et avec le dernier album d'Errant Vee tournant en boucle dans ses écouteurs, il était impossible de le mettre de mauvaise humeur.

« Dès que je reçois ma paie, je saute sur le premier long-courrier et je vais les voir en concert. »

Il restait vingt secondes à son morceau quand il fut coupé par la voix de Mox.

« Hé, la rockstar, on se prépare. Prends tes outils. »

Abe ricana. « C'est le nouveau Vee ? »

« Ouais. En boucle, mon gars. » Julien inspecta son pistolet Sidekick MK50 et sécurisa sa hachette tactique sur son plastron. Quelques instants plus tard, la baie de largage du Pélican s'ouvrit. L'équipe sortit de la navette. Ils étaient maintenant dans l'espace, leur champ de vision consistant en une infinité d'étoiles, l'atmosphère bleutée de la géante gazeuse et la surface brune de l'astéroïde.

Le site 22.

À sa surface, on pouvait voir les foreuses EM-120 installées par BXR pour percer la roche extérieure. Les cent-vingts étaient le meilleur ami du mineur, aussi bien capables de briser de grands segments de roche que de percer une voie dans des poches volatiles de matériaux denses. Les foreuses les plus éloignées de leur zone d'atterrissage continuaient de fonctionner, mais celles dans les cinq cents mètres autour d'eux avaient été éteintes.

Mox mena Julien et Abe jusqu'à un groupe de mineurs et ingénieurs de BXR rassemblés autour de l'entrée d'une petite caverne. Certains mineurs étaient occupés par la maintenance de leurs outils, mais d'autres semblaient attendre avec impatience l'arrivée de l'équipe hazmat d'IMC.

Le chef d'équipe de BXR confirma leur identité et leurs autorisations, et après avoir échangé les habituelles plaisanteries, Mox aborda le sujet de leur mission.

« Une idée de comment ce truc s'est retrouvé coincé là ? »

« Vous plaisantez ? » grogna le chef d'équipe. « J'ai jamais vu ça. C'est comme si Dieu avait décidé de peindre par-dessus avec de la roche. Honnêtement, je me fiche de savoir comment il est arrivé là, ce qui m'intéresse c'est de trouver comment le sortir. »

Le chef d'équipe se tourna vers la caverne. Julien connaissait bien la lueur qui éclairait son regard.

« Mes amis, on pourra tous prendre notre retraite après ça. »

« Vous êtes sûrs que c'est un vaisseau ? » demanda Julien.

« Les drones d'étude orbitale ont fait une douzaine de scans différents qui disent tous la même chose. C'est soit un vaisseau, soit une maison de vacances interstellaire. Quoi que ça puisse être, y'a aucun doute sur sa valeur. »

La conversation se tourna vers les protocoles et procédures, et Julien tourna son attention vers l'entrée de la caverne. Ce n'était bien sûr pas une formation naturelle,[Note 1] mais un trou circulaire aux indentations en spirale de plusieurs mètres de diamètre ouvert par les foreuses. Julien se laissa happer par une vague de curiosité unique et était impatient de s'approcher.

La voix d'Abe coupa court à sa rêverie. « C'est quoi le plan, Mox ? »

Julien vit son chef revenir vers eux avec le reste de l'équipe hazmat d'IMC.

« L'équipe de BXR va établir un périmètre et recalibrer l'équipement pour voir s'ils peuvent ouvrir cette boîte de conserve. » Mox assigna une position à chaque équipe avec son tacpad. « Lance, West, position un. Beck, Arti, position deux. Louisa, Oswald, position trois. Abe et Julien, position quatre. Comms ouvertes et restez vigilants. On frappe à cette porte dans cinq minutes. »


Son.
Lumière. Son. Faim. Mouvement.
Près. Plus près.
Cercueil. Faim. Son. Lumière. Libre.
Proie.
Tisse. Circuit. Commande. Ouvre.
Proie !


La teinte dynamique de la visière du casque de Julien s'activa alors que le point de lumière de la foreuse commençait à devenir inconfortable à regarder. Une heure s'était écoulée depuis que les employés de BXR avaient commencé à alterner foreuses à rayon et instruments à main, mais la seule chose qu'ils parvenaient à entamer était la patience de Julien.

Le chef d'équipe signala d'interrompre le forage pour permettre à l'équipement de refroidir et se recharger pendant qu'ils revoyaient leur approche.

Mox activa le canal de communications d'IMC. « Positions deux et quatre, vérifiez vos protections thermiques et voyez jusqu'à quel point vous pouvez vous approcher de la cible, capturez autant de données que possible sur ce machin. »

Beck confirma l'ordre et les quatre opérateurs se dirigèrent vers l'entrée de la caverne. La cible était une dizaine de mètres à l'intérieur, et la chaleur émise par les foreuses à rayon emplissait la caverne. Ils s'approchèrent à quelques mètres et commencèrent à scanner l'endroit pour récupérer toutes les données possibles.

Les courants de chaleur causaient peut-être une illusion d'optique, mais après quelques minutes Julien aurait juré avoir vu quelque chose d'étrange à la surface de l'alliage.

Comme s'il avait… ondulé. Comme un liquide, ou plutôt comme une peau métallique.

« Abe, tu vois ce que je vois ? » demanda Julien à son partenaire, qui se tenait étrangement silencieux. « Abe ? »

Julien se tourna vers son équipier et obtint confirmation. Le regard d'Abe était fixé au même endroit.

« Mais qu'est-ce que– »

Le compte-rendu professionnel d'Abe fut interrompu par un signal d'Arti sur le canal de communication. « Je le vois aussi, en sept positions sur l'alliage, attendez, neuf. Mox, il faut que tu viennes voir ça. »

Au moment où Mox se joignit à eux, la surface argentée de l'antique structure commença à se tordre, comme deux rideaux métalliques qu'on aurait ouverts. L'intérieur de la structure forerunner était maintenant visible par la nouvelle ouverture. Ils ignoraient tout de ce vaisseau, mais tous ne souhaitaient qu'une chose : y entrer.

Après quelques instants qui parurent une éternité, Mox donna ses ordres. « Positions un et trois, avec moi pour sécurisation initiale. Voyons voir ce que ce vaisseau nous réserve. »

Une boule de stress se forma dans le ventre de Julien. « Mox, t'es sûr ? On devrait pas attendre ? »

« Attendre qui ? Tu veux aller cafter à tes vieux potes de l'armée ? Tu veux plus ce gros chèque que tu attendais tant ? » Mox fixa Julien dans les yeux. « On fait comme d'habitude. C'est notre nature. »


UNSC Saturn

Derrière un conteneur de protection, la dernière des Peintures noires de l'artiste terrien Francisco Goya trônait dans la salle de préparatifs de la frégate de classe Paris UNSC Saturn. Le tableau représentait le dieu romain Saturne tenant le cadavre sanglant et partiellement dévoré d'un de ses enfants. Dans le mythe antique, Saturne était hanté par une prophétie qui voulait qu'il serait tué par un de ses fils, tout comme il l'avait fait avec son propre père, et il les dévorait donc à la naissance.

Les doigts spectraux du dieu, qui ressemblaient presque à des griffes, étaient refermés sur le petit corps dans ce qui semblait être une caverne obscure. Sa bouche était entrouverte et ses yeux fous et surpris, comme s'il avait été surpris dans cet acte grotesque.

« Je croyais qu'il les avalait tous ronds, » remarqua le lieutenant de vaisseau Shafiq.

Le capitaine de vaisseau Alvarez lui répondit sans se détourner du tableau. « Vous avez tout à fait raison, c'est ce que nous dit la mythologie… Cependant, Goya avait une perception différente de cet acte horrifique. Dans son interprétation, ils étaient dévorés morceau par morceau. Mais nous l'observons hors de son contexte d'origine, c'est-à-dire les troubles politiques de l'époque de Goya. La Révolution française, la guerre d'indépendance espagnole, l'Inquisition, de fascinants segments de l'histoire de la Terre qui ressemblent parfois à certains événements récents– »

Une alerte interrompit le monologue que le capitaine récitait à ses nouveaux officiers. Parler d'art était un bon moyen de démarrer une conversation, et leurs réponses lui permettaient de jauger leur manière de penser. Leur interprétation artistique spontanée reflétait leur capacité d'abstraction tactique.

« Nous pourrons continuer plus tard, lieutenant, » annonça Alvarez en lissant son uniforme avant de mener Shafiq au pont. Le prometteur lieutenant se rendit immédiatement à son poste pour analyser les données tactiques.

L'avatar de l'intelligence artificielle du Saturn les attendait à la table holographique centrale, à côté d'une projection de la surface de l'astéroïde. Lycaon prenait l'apparence d'un homme habillé d'une toge blanche et dorée, mais sa tête était celle d'un loup.

« Messages de détresses confus émanant du site 22, capitaine, » rapporta Lycaon. « Nous avons perdu le contact avec l'équipe locale. »


Grotte. Froid. Humide.
Tire. Proie. Cris. Faim.
Festin.


SITE 22

Julien avait perdu la capacité de discerner la réalité de la fiction, mais ce qu'il entendait était bien réel.

Des cris. Des cris vacillants, constants, gutturaux. Il n'était même plus sûr que ces cris venaient de bouches ou d'esprits, mais il s'en fichait.

Il tentait de recentrer ses pensées et de se souvenir.

Peu après que Mox et son groupe soient entré dans le vaisseau, leurs rapports étaient devenus inintelligibles, fragmentés et terrifiés. Beck et Arti avaient à peine mis le pied dans le vaisseau qu'ils avaient vu Mox courir vers eux.

Mais ce n'était pas Mox.

Ce n'était plus Mox.

Et ce n'était pas le seul.

Le chaos avait envahi le site 22, les mineurs et contractants civils tentèrent de se défendre contre ces ennemis inconcevables avec leurs outils. Julien avait utilisé son maigre entraînement militaire pour survivre aux premiers moments mortels de l'attaque.

Mais à chaque seconde qui passait, il se demandait s'il voulait réellement y survivre.


UNSC SATURN

« Mais qu'est-ce qu'il se passe ? » chuchota Alvarez. « Vous pouvez rendre ce message de détresse plus clair ? »

« Tentative en cours, capitaine. »

Le message était une soupe inaudible d'où émergeaient parfois des sons de tirs d'arme à feu et de voix hurlantes. Après trente-six secondes, seul restait le bruit blanc, comme des vagues s'écrasant sur une plage.

Alvarez se tourna vers la table holographique et fit afficher par Lycaon les images des caméras de sécurité du site 22. Les images de la base vide défilèrent jusqu'à ce que Lycaon s'arrête sur la caméra seize.

Celle-ci montrait une ouverture circulaire dans la roche creusée par une foreuse, la caverne où la découverte avait eu lieu. Lycaon avait demandé plus d'informations il y a deux heures, mais les équipes d'IMC avaient insisté pour prendre le temps de vérifier leurs informations.

« Je ne vois rien sur ces images, » dit Alvarez.

Lycaon agrandit l'image pour montrer une ombre aux contours irréguliers. Elle laissait une trace sombre derrière elle, et une autre forme était visible, palpitant comme un poisson hors de l'eau. Il fallut quelques instants pour que Lycaon améliore la résolution, et les deux formes avaient entretemps disparu du champ de vision de la caméra, mais ce qui y restait était clairement reconnaissable.

Un souffle traversa l'équipage lorsqu'ils virent l'image sur leurs écrans. Peu étaient ceux qui avaient vu ces monstres de leurs propres yeux, mais tous avaient entendu les rumeurs qui circulaient depuis des années dans la Navy.

Tous connaissaient le nom de ces créatures de cauchemar, tels les marins d'antan et le Kraken.

Les mineurs du site 22 étaient devenus la nourriture, étaient devenus eux-mêmes une créature immémoriale, un monstre dont l'arme était une attente millénaire.

« Le Parasite. »

« Les règles d'engagement dans une telle situation sont claires, capitaine, » annonça Lycaon. « Le protocole de contact d'urgence Upsilon doit être implémenté afin d'évacuer toutes les unités au sol et empêcher la propagation de la menace. »

« Évacuer ? » répéta Alvarez d'un ton incrédule. « Tout le personnel au sol est composé de mineurs non armés. Notre complément de troupes est parfaitement capable de s'occuper de cette infestation. Informez l'équipe Leviathan qu'elle sera déployée sous peu. »

Lycaon grogna. « Capitaine, je me dois de vous rappeler que si même un seul Spartan est compromis par le Parasite, l'usage de tirs de canon à accélération magnétique et de bombes à fusion sera autorisé pour stériliser la zone. »

« Recourir à ces mesures privera notre flotte des énormes dépôts de ressources nécessaires à sa reconstruction. La Home Fleet ne compte actuellement que quelques douzaines de vaisseaux alors que l'Amirauté demande qu'un groupe de combat entier soit assemblé, et ce sans même compter les pertes de matériel au sol et du site à proximité de LV-31. » Il se redressa d'un air autoritaire. « Préparez le déploiement. Je ne le répéterai pas. »

« Toutes mes excuses, capitaine », répondit Lycaon. « Mais dans le cas d'une éruption du Parasite, le protocole prend le pas sur votre autorité, en vertu du règlement de l'UNSC 14-372-01. Si vous veniez à contrevenir à la loi, je suis autorisé à vous relever de– »

Alvarez écarquilla les yeux et récita le code presque par instinct. « Code de contrôle : actiones secundum fidei. »

Lycaon s'interrompit. Son avatar holographique restait actif, mais immobile, comme s'il attendait une réponse à une question.

Alvarez fixa son regard sur chaque membre d'équipage du pont, qui s'étaient tournés vers lui, diverses expressions visibles sur leurs visages. Le capitaine se redressa avant de s'exprimer d'une voix claire. « Tous les postes en alerte. Déployez un groupe Hazop en soutien de Leviathan. Préparez l'établissement d'un périmètre défensif. »

Il passa un instant durant lequel aucun membre du pont ne réagit.

« Oui, capitaine, » répondit Shafiq, avant de se tourner vers l'écran de son poste. Les autres officiers firent de même.

Alvarez se laissa tomber sur sa chaise de commandant et posa son menton sur ses pouces. Il se remémora l'image du Parasite tirant sa victime sans défense dans la caverne. Il sentait les yeux de Saturne sur sa nuque, le fixant de ses yeux énormes, opalescents, reflétant son acte barbare.

Ils étaient dévorés morceau par morceau.


SITE 22

Julien était presque certain de ne pas encore être infecté, mais il sentait que ses souvenirs se brouillaient alors que les forces de l'UNSC approchaient du site 22, dans une formation rappelant celle utilisée pour des opérations derrière les lignes de front des Covenants.

Il pouvait distinguer un escadron d'exosquelettes Cyclopes et une unité de Hellbringers faisant de larges mouvements avec leurs lance-napalm, afin d'incinérer même les survivants et ainsi empêcher que l'ennemi ne puisse capturer des hôtes au-delà de leur périmètre de confinement.

L'importance de la trouvaille avait nécessité l'assignation au site 22 d'un contingent d'employés plus grand que la normale, ce qui avait donné au Parasite un plus grand choix d'hôtes à dévorer et exploiter pour se répandre rapidement avant que l'UNSC ne puisse répondre.

Si peu de temps s'était écoulé… mais la situation semblait déjà être perdue.

Le visage de Julien se tordit. Il n'avait plus de munitions dans son arme et avait dû utiliser un outil laser.

Les griffes froides du désarroi se plantèrent dans son corps alors qu'il regardait autour de lui.

Une fois l'outil laser à court de batterie, ses options de défense seraient très limitées.

Puis il les vit.

Les mythes. Les légendes.

Les Spartans.

L'UNSC avait déployé une équipe de quatre super-soldats augmentés chimiquement et cybernétiquement, les héros qui avaient mis fin à la guerre contre les Covenants. Des héros craints même de leurs plus grands ennemis.

L'importance de la situation du site 22 pesait à présent sur les épaules de Julien. Les Spartans n'étaient pas déployés dans des scénarios où de simples civils avaient la moindre chance de survie.

La bataille faisait rage, les protections thermiques de la combinaison de Julien approchaient fréquemment leur point de rupture face au torrent de flammes et de tirs déchaîné par les Hellbringers et les Cyclopes.

L'espace d'un instant, il crut qu'il avait une chance de survie. Qu'il pourrait se réveiller de ce cauchemar.

Mais le premier Spartan tomba.

Une vague parasite engloutit une des armes vivantes de l'UNSC et le soumit à une nouvelle forme d'augmentation. Il fut transformé en champion d'un mal ancien. L'armure Mjolnir du Spartan tenta d'engager des contre-mesures, pressurisant sa couche de gel hydrostatique pour l'immobiliser avant d'engager les microexplosifs de son casque. La visière du Spartan explosa, sa tête fut immolée… mais c'était peine perdue.

Julien voulait courir. Il voulait pleurer. Il voulait se cacher. Mais son corps de bougeait plus. Il était pétrifié par la vision d'un Spartan se retournant contre les siens.

Il ne pouvait pas arracher son regard de l'horrible spectacle d'un gardien qui détruisait ce qu'il avait protégé.

Puis le monstre se tourna vers lui, et Julien sut qu'il ne toucherait jamais sa paie.


Déchirer. Griffer. Frapper. Creuser. Briser. Trancher.
Torse. Vertèbres. Nid. Dévorer.
enlevez-moi-ça-enlevez-moi-ça
Soyez. Soyez.
Soyez!


UNSC SATURN

Le capitaine Alvarez fixait intensément la scène qui se déroulait sous ses yeux sur la table holographique et sur tous les écrans tactiques.

L'horreur. Le déni. Ces deux émotions le paralysaient.

Comment était-ce possible ? L'infestation de quelques mineurs non armés avait dégénérée en une éruption qui menaçait maintenant de tous les engloutir. Quand le Parasite avait consumé tout ce dont il avait besoin au sol, il dirigerait fatalement son appétit infini vers le vaisseau pour se déchaîner sur les étoiles.

Ce serait alors fin de partie pour l'humanité, et pour toute autre forme de vie.

Et tout serait de sa faute. Le nom du capitaine de vaisseau Pedro Alvarez serait gravé dans une histoire jamais racontée comme celui de l'homme qui avait provoqué l'infection de la galaxie entière. Sur un hypothétique portrait fait à son image, il aurait la place de Saturne…

Pendant si longtemps, ils avaient perçu les Spartans comme des symboles d'espoir, invincibles et capables de retourner n'importe quelle situation, même les plus désespérées. Il n'aurait jamais imaginé que ces héros de l'humanité puissent être consumés et retournés contre eux par le Parasite.

Il n'y avait plus le choix. Lycaon avait raison. La situation à la surface du site 22 était maintenant bien plus grave que les perspectives de reconstruction de la flotte de l'UNSC.

Il ouvrit un canal public et l'équipage du pont, sueur au front, se tourna vers lui. « Ici le capitaine Alvarez de l'UNSC Saturn. Je déclare les protocoles CORRUPTER et UPSILON. Tout le personnel au sol dispose de sept minutes pour quitter le site 22 avant que le Saturn ne soit en position… pour utiliser son arsenal de missiles nucléaires de classe Shiva. »

Alvarez évitait de regarder Lycaon, qui était inactif depuis que le capitaine avait utilisé le code pour le neutraliser et l'empêcher d'usurper son autorité.

« Que Dieu soit avec vous. »


SITE 22

Julien voyait maintenant le monde sous un jour nouveau.

Ou plutôt, pas Julien lui-même.

Quelque chose… de différent. Quelque chose de plus.

Son esprit tentait de se libérer et de comprendre. Mais il embrassait également cette opportunité d'en voir plus.

L'unité.

Un don qu'il voulait maintenant partager avec d'autres. Il parcourait la surface de l'astéroïde, cherchant frénétiquement parmi les os et les corps, à la recherche de quelqu'un d'autre qu'il pourrait joindre à son nouvel esprit.

Ah ! En voilà un !

Abe…

Dévorer.
Déluge.
Unité.
Paix.
Nous avons faim. Nous trouvons. Nous enveloppons.
Recherche. Traque.
Encore.

Son horizon s'éclairait à mesure qu'il ouvrait l'esprit de son ami.


UNSC SATURN

Le capitaine Alvarez inspectait depuis le pont ce qui restait du site 22, maintenant un océan de flammes. Seuls quelques vaisseaux de largage étaient parvenus à revenir. Le reste… peut-être la détonation des Shivas serait-elle un acte de bonté comparé à la transformation qu'ils avaient subi.

Tout ce qu'il voulait à présent était de regagner ses quartiers et ouvrir la bouteille de Titan Smoke qu'il gardait pour sa retraite. Ce ne serait pas un moment de célébration comme il l'avait imaginé, mais de réalisation que les dernières années de sa carrière seraient entachées par un impardonnable échec. Les images de sa cour martiale à venir défilaient déjà dans son imagination.

Lycaon restait inerte. Lorsqu'Alvarez avait utilisé le code pour l'empêcher de saper son autorité, il l'avait placé dans une sorte de stase. Les techniciens sauraient certainement restaurer toutes ses fonctions.

Des milliers d'options traversaient son esprit à toute vitesse. Il pouvait ordonner la dispensation finale de Lycaon et ordonner à l'équipage de le suivre pour se perdre dans les étoiles, ou faire face aux conséquences légales de ses actions.

« Lieutenant, » appela Alvarez. « Je vous laisse en charge. Je serai dans mes quartiers. »

« Bien, capitaine. »

Il voulait ouvrir cette bouteille, et peut-être trouverait-il sa décision finale au fond de celle-ci.


Bras. Arme. Tranchant. Couper. Faim. Soyez. PLUS.
arrêtez-ça-pitié-arrêtez-ça
Souvenirs. Entraînement. Faim.
Arme. Tirer. Genoux. Tomber. Dévorer.
sauvez-moi-pitié-ils-me-déchirent
Autres. Fuite. Partent.
Horizon. Tirer. Mort.
Un vaisseau. Condor.
Approcher. Aborder. Faim.
je-dois-l'arrêter-je-dois-l'arrêter-JE-DOIS-L'ARRÊTER
Courir. Trancher. Proie. Laisser. CONDOR.
JE-
Aborder.
DOIS-
Dévorer. Départ.
L'ARRÊTER-
Soyez.


Livre audio[modifier]

Liens[modifier]

Notes[modifier]

  1. 1,0 et 1,1 Il s'agit d'une référence à la citation de Cortana « Cette grotte n'est pas une création naturelle. » (« This cave is not a natural formation. ») dans le niveau Halo de Halo : Combat Evolved.

Sources[modifier]