Différences entre les versions de « Halo : Venezian Sonata »

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<poem><\\ UNSC SERVICE DES RENSEIGNEMENTS DE LA NAVY
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<\\ TRANSMISSION CLASSIFÉE [ONI.SEC.PRTCL-1A]
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>> AUTEUR : [GRIPPE-SOUS] << DESTINATAIRE : [73998-38490-VD]
>> AUTEUR : [GRIPPE-SOUS]
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<< Zef, on aura un jour une discussion amicale sur la source de toutes ces informations que tu ne devrais pas avoir.
<< Zef, on aura un jour une discussion amicale sur la source de toutes ces informations que tu ne devrais pas avoir.


>> En attendant ce jour, continuez cette amitié mutuellement bénéfique. Je suis sûr que cette excursion sera des plus productives. Mon contact vous amènera à l'entrée des visiteurs de la tour, le reste dépendra de vous.
>> En attendant ce jour, continuons cette amitié mutuellement bénéfique. Je suis sûr que cette excursion sera des plus productives. Mon contact vous amènera à l'entrée des visiteurs de la tour, le reste dépendra de vous.


~ FIN DE COMMUNICATION \>
~ FIN DE COMMUNICATION \>
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VD : « Merci. »
VD : « Merci. »


''[NOTE RLD: 87 % de probabilité que l'accord d'EB à l'ordre de VD ne soit pas honnête.]''
''[NOTE RLD : 87 % de probabilité que l'accord d'EB à l'ordre de VD ne soit pas honnête.]''


VD : « Je serais de retour avant de te manquer. »
VD : « Je serais de retour avant de te manquer. »
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Callie s'était ensuite réveillée dans une cellule.
Callie s'était ensuite réveillée dans une cellule.


C'était un espace exigu avec un lit, des latrines et ce qui passait pour un évier. Elle avait remarqué l'absence de poussière et de crasse, signe que l'endroit était récemment construit. Elle n'avait reçu aucun visiteur et n'avait eu l'occasion de contacter personne. On lui avait seulement donné un plateau-repas et un verre d'eau après son réveil.
C'était un espace exigu avec un lit, des latrines et ce qui passait pour un évier. Elle avait remarqué l'absence de poussière et de crasse, signe que l'endroit était récemment construit. Elle n'avait reçu aucun visiteur et n'avait eu l'occasion de ne contacter personne. On lui avait seulement donné un plateau-repas et un verre d'eau après son réveil.


Fixant le contenant en métal, elle se sentait engloutie dans un océan de pensées affolantes.
Fixant le contenant en métal, elle se sentait engloutie dans un océan de pensées affolantes.
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Ce n'était pas une surprise que les rumeurs embarrassantes autour du programme SPARTAN-II aient atteint Venezia. Tout indiquait qu'une entreprise similaire était à l'œuvre ici : la jeunesse de ce monde était conscrite pour devenir des mercenaires et rembourser les dettes de leurs familles.
Ce n'était pas une surprise que les rumeurs embarrassantes autour du programme SPARTAN-II aient atteint Venezia. Tout indiquait qu'une entreprise similaire était à l'œuvre ici : la jeunesse de ce monde était conscrite pour devenir des mercenaires et rembourser les dettes de leurs familles.


Se pouvait-il qu'ils avaient les moyens d’''augmenter'' ces gamins ? La prolifération massive du programme Spartan dans sa dernière incarnation avait démystifié certains éléments de la conception de ces super-soldats, mais une simple faction mercenaire ne pouvait avoir les moyens de les recréer.
Se pouvait-il qu'ils eussent les moyens d’''augmenter'' ces gamins ? La prolifération massive du programme Spartan dans sa dernière incarnation avait démystifié certains éléments de la conception de ces super-soldats, mais une simple faction mercenaire ne pouvait avoir les moyens de les recréer.


« Je serais vous, je serais plus inquiet de ce qui se passera quand votre petite affaire atteindra les oreilles de l'UNSC. »
« Je serais vous, je serais plus inquiet de ce qui se passera quand votre petite affaire atteindra les oreilles de l'UNSC. »
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Ils grimpèrent dans la soute du Phantom et Gretchen rejoignit le cockpit en hâte. Dare se prit à être surprise de la discipline démontrée par les mercenaires du Yonhet. Elle s'attendait à ce qu'au moins un d'entre eux ait ouvert le feu.
Ils grimpèrent dans la soute du Phantom et Gretchen rejoignit le cockpit en hâte. Dare se prit à être surprise de la discipline démontrée par les mercenaires du Yonhet. Elle s'attendait à ce qu'au moins un d'entre eux ait ouvert le feu.


« Une autre fois, » lui adressa M'raad. « J'attends avec impatience l'opportunité d'une prochain transaction mutuellement bénéfique. Au revoir, capitaine. »
« Une autre fois, » lui adressa M'raad. « J'attends avec impatience l'opportunité d'une prochaine transaction mutuellement bénéfique. Au revoir, capitaine. »


Les portes du Phantom se fermèrent et la navette décolla, quittant la tour et filant dans les épais nuages d'orage pour échapper à toute surveillance ou vaisseau que pourrait envoyer M'raad. Dare savait qu'il n'en ferait rien. Le plus étrange avec le Yonhet était sa certitude apparemment complète que l'UNSC ou l'ONI était prête à faire affaire avec lui dans le futur.
Les portes du Phantom se fermèrent et la navette décolla, quittant la tour et filant dans les épais nuages d'orage pour échapper à toute surveillance ou vaisseau que pourrait envoyer M'raad. Dare savait qu'il n'en ferait rien. Le plus étrange avec le Yonhet était sa certitude apparemment complète que l'UNSC ou l'ONI était prête à faire affaire avec lui dans le futur.
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==Livre audio==
==Livre audio==
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[[Catégorie:Nouvelle]]
[[Catégorie:Waypoint Chronicle]]

Version actuelle datée du 6 octobre 2024 à 07:51

Du contenu sur cette page a été traduit officieusement depuis l'anglais.
Halo-Venezian Sonata cover.jpg

Halo : Venezian Sonata, sous-titré A Halo Waypoint Chronicle, est une nouvelle diffusée sur Halo Waypoint le 24 septembre 2024. Elle suit Veronica Dare durant une mission de reconnaissance sur Venezia, où elle découvre un centre d'entraînement de Janissaries.

Résumé[modifier]

Le 22 septembre 2559, Veronica Dare, en poste sur l'UNSC Infinity durant le règne des Entités, reçoit un message de Zef 'Trahl, un informateur de l'ONI sur la planète rebelle de Venezia, lui indiquant qu'une mystérieuse tour est en construction près de la Nouvelle Tyne. Dare décide de mener la mission de reconnaissance, nom de code opération : SONATA, sans soutien, contre l'avis de son mari Edward Buck, lui ordonnant de ne pas la suivre.

Quelques jours auparavant, Callie Calder, une enfant vivant près de la Nouvelle Tyne, est enlevée et enfermée dans la tour. Quelques jours plus tard, elle est assemblée avec d'autres enfants pour un discours de M'raad, une éminence grise Yonhet. M'raad explique que Callie et les autres enfants lui ont été livrés par leurs familles afin d'effacer leurs dettes. M'raad prévoit de transformer les enfants en Janissaries, les équivalents mercenaires des Spartans de l'UNSC.

Dare escalade le bâtiment et observe le discours de M'raad, mais est repérée et encerclée. Ayant décidé de suivre à la lettre l'ordre de Dare lui interdisant de la suivre, Buck a à la place déployé Dutch et Gretchen, qui viennent au secours de Dare à bord d'un Phantom volé.

Le 29 septembre 2559, Adam Andrews, directeur de la puissante société pharmaceutique Optican, note dans son journal personnel qu'il compte vendre sur Venezia les Waverly-class augmentors améliorés produits par sa société, afin de s'assurer que l'humanité puisse se défendre contre les Parias et leurs alliés malgré la chute apparente de l'UNSC.

Contenu[modifier]

Transcription[modifier]

HISTORIAN’S NOTE

Halo: Venezian Sonata is set on September 22, 2559, approximately two-and-a-half months prior to the UNSC Infinity’s assault on Zeta Halo.


<\\ UNSC OFFICE OF NAVAL INTELLIGENCE
<\\ CLASSIFIED TRANSMISSION [ONI.SEC.PRTCL-1A]
>> SENT: [MONEYBAGS]
<< RECEIVED: [73998-38490-VD]
<\ VTT TRANSCRIPT AS FOLLOWS ~

>> I have a lead you may be interested in pursuing.

<< I’m listening.

>> You have been curious about the emergence of certain rogue elements on Sqala.

<< Location?

>> A tower. New. Owned by a power broker in New Tyne. It is still under construction, but operational—you will not miss it.

<< Noted.

>> It would be wise to impress upon your Captain Lasky that time is limited to seize this opportunity, and that your singular absence will not imperil the upcoming operation on Sovolanu.

<< Zef, someday we’re going to have a friendly conversation about how you seem to know so much that you shouldn’t.

>> Until that day, let us continue to enjoy this mutually beneficial partnership. I am sure that you will find this to be a most productive excursion. My contact will get you to the tower’s visitor area, the rest will be up to you.

~ COMMUNICATION ENDS \>

WC Dare Infinity.jpg

UNSC INFINITY, RECORD MATRIX LOGGED BY RLD 0205-4
CONVERSATION BETWEEN [92458-37017-EB] AND [73998-38490-VD]
September 22, 2559 / 1300 Hours

VD: “There’s a mission...”

EB: “Say no more, I’ll round up the rest of the squad.”

VD: “A solo mission, Buck. I’m going in alone.”

EB: “You’re gonna need back-up. You’re going to Venezia, Veronica. You do not go to a place like that without back-up—place has got a very unlovely rep!”

VD: “It’s recon only. I’ll be gone for the day at most.”

EB: “Yeah, unless you get captured ‘cos you didn’t bring any backup. C'mon Veronica, lemme tag along just in case.”

VD: “Sorry Buck, you know how it is.”

EB: “‘Orders are orders.’”

VD: “Exactly. And I know you’re one to... misbehave, so I’m giving you an order. You are not to deploy to Venezia and interfere with this operation.”

EB: “You... Alright.”

VD: “Thank you.”

[RLD NOTE: 87% probability that EB’s sudden compliance with VD’s order is not entirely honest.]

VD: “I’ll be back before you know it.”

[RLD NOTE: VD kisses EB and departs, preparing to deploy.]

EB: “Every problem is an opportunity in disguise...”


VERONICA DARE
New Tyne, Venezia
September 22, 2559 / 2100 Hours

Veronica Dare hated heights.

It was perhaps an ironic phobia for her to possess as an Office of Naval Intelligence agent who spent most of her time deploying alongside Orbital Drop Shock Troopers and Spartans in coffin-like pods, but shimmying across a narrow ledge on a skyscraper over two-thousand feet high had a way of provoking such primal fears.

All the same, she couldn’t deny the view—even through the torrential rain. New Tyne was a bustling metropolis not entirely dissimilar to the mainland region of New Mombasa back on Earth, or Noctus on Andesia. It was effectively the “capital city” of Venezia, an independent colony that was populated not only by humans, but Sangheili, Jiralhanae, Kig-Yar, and other former client species of the Covenant that could be found in office buildings, transportation networks, entertainment districts, factories, and spaceports.

By some miracle, the city wasn’t a constant war zone. Veronica supposed that they all largely had one thing in common: they hated the UNSC.The humans who had originally settled Venezia cut themselves off from the Unified Earth Government many years ago, and now the colonial militia that kept order had pledged themselves to the Keepers of the One Freedom—a Covenant remnant group. Every group here had a lot of fingers in a lot of pies, as the Keepers had recently pledged their allegiance to the Banished, so the trickle-down nature of relationships between species and factions meant that the line of “friend” and “foe” in this place was more of a complex web that nobody wanted to get tangled within. And so, life simply carried on.

It came as another slice of irony that, of all the places in the galaxy, Cortana’s presence was minimal here. The strange “peace” on Venezia had preceded her Created regime by years, so she had devoted her resources elsewhere. But that meant the Venezian power brokers now felt emboldened to start pushing their luck, dialing up their criminal operations in increasingly brazen ways—and while Cortana might not be stepping in, their actions had drawn the attention of ONI’s ever-watchful eye.

Dare had met with Zef ‘Trahl’s contact with little issue, a rather eccentric and aged Kig-Yar named Ke’jah. His colony-wide transport business had been the perfect cover for the set-up.

While travelling aboard a Ren shuttlecraft that once ferried Covenant ministers around their holy city, Dare had picked out the tower immediately from the vehicle’s viewport. The appearance of the tower itself looked analogous to a Halberd-class destroyer rotated vertically. This kind of shared architectural design between buildings and starships was not uncommon, as it had phased in and out of style many times since humanity’s early interstellar colonial era in the twenty-fourth century.

For his part, Ke’jah had taken the place of a vehicle bound to pick up a group of the tower’s construction workers at the end of their shift and made a scene at the entrance desk to get paid extra for the mix-up. The commotion had allowed Dare to slip out from the vehicle and utilize a wrist-mounted grappleshot to reach the building’s upper levels.

Dare made her way up to a level where construction was still ongoing. The tower split off into two sections and the building’s bare structural skeleton continued up into the dark grey clouds and disappeared from view. The rain was coming down hard and thunder was rolling through the sky, sounding more like it was coming from around rather than above her. Dare was grateful for her helmet’s VISR system which outlined the structures within a radius of several dozen meters, enough to make her feel a little safer on the more immediate terrain of scaffolding and haphazardly placed boards connecting across super rungs.

Air traffic appeared to be minimal, but Dare spotted a Phantom dropship circling around the local cluster of skyscrapers. She had no idea whether it was a security vessel or just a passing transport, but she felt fairly certain she hadn’t been spotted—though the telltale whine of its engine was a little too close for comfort.

Descending a few levels of scaffolding, Dare tracked a series of cylindrical shafts until she found a small opening, then settled into a position that she determined would conceal her. She tapped a few commands on her wrist-mounted AN/PED-560 Vedette drone controller, and the device detached to hover slightly above her head. This model had originally entered service as an enhanced rangefinder and target designator, but its small profile made it a perfect candidate for modification into a surveillance drone for use in hostile territory.

The name was a bit of a mouthful though, so Dare had simply named the device “Eddie.”

She ran a few quick movement checks to ensure there was minimal input-response delay, then sent Eddie into the shaft opening.


Callie Calder was just fifteen years old.

Her family lived on the rural plains at the farthest outskirts of New Tyne, which meant that she had a long commute to the education center every day—a half-hour trek to the maglev train station followed by another half-hour to get to the city. She had just spent the summer helping with grueling manual chores on the family farm before getting ready for a new school year, as her father had been unexplainably absent in recent months, while her mother seemed increasingly solemn and withdrawn. She could tell, in the way children can always tell with their parents, that something was wrong.

But things had taken a rather sharp turn just two days ago.

While on her way to the city, the maglev train had just... stopped.

“This is the driver speaking,” the voice came over the intercom. “We’re being held at a stop light for now, but expect we should be underway again soon. We apologize for the inconvenience.”

Her first day back to school and she was going to be late.

Staring absently outside, Errant Vee’s Amorphous blasting in her ears, Callie was only vaguely aware of the group of Venezian militia who boarded the train and started checking the IDs of the younger passengers.

It wasn’t until she handed over her identification that she had any notion something was wrong. She was certain she had misheard when the guardsman said, “We need you to come with us.”

Confused, angry, and subject to many uncomfortable sidewards glances from other passengers, Callie followed along in a daze—she hadn’t even noticed that her old-fashioned headphones had fallen off at some point. It wasn’t long after she and half a dozen others had been removed from the train that a black bag was put over her head, and the world fell instantly, awfully, silent.

She’d grown up in the latter years of the Covenant War, told about all the awful things the alien alliance had done, but it was what humans were capable of doing to each other that made her skin crawl more than anything else.

Callie awakened in a cell some time later.

It was a meager space with only a bed, toilet, and sink to speak of, though she had determined from the lack of muck and grime that it was built relatively recently. She had received no visitors, had been given no opportunity to call anyone. There was only a tray of food and a glass of water at one point when she had awakened.

Staring at the steel cup, she felt herself drowning in an ocean of dire considerations.

Her family had no idea what had happened to her—she'd left and simply not come back. Surely there must’ve been surveillance footage aboard the maglev, as well as numerous witnesses...

Callie’s thoughts were interrupted as the lock on her cell door clicked and swung open. She had expected to see a militia guardsman, but the figure she was met with was covered in armor from head to toe. Their face was hidden behind a thick, curved helmet.

“Move along, recruit,” a deep voice barked. “Fall in line!”

Tentatively, Callie walked out of her cell and saw that dozens of others—some older, some younger—were being directed down a corridor. She followed suit.

To her surprise, as they reached a set of double doors at the end of the corridor, they were led into what looked like a corporate amphitheater. Rows of semi-circular seats of polished wood surrounded a round dais where an alien figure Callie didn’t recognize stood. At first glance she might have mistaken it for a human being, clad as it was in the uniform of a courier with a mustard-colored tunic, until she saw its face bore two pairs of slit-like nostrils and what appeared to be gill-like organs underneath its jaw.

Callie swept her gaze across the room. The windows were tinted, covering the view outside, and armed guards were stationed around the perimeter.

Whatever was about to happen, there was no way out.

“You are here,” the alien spoke and its rasping, cold voice echoed through the amphitheater, “because your families owe debts that they cannot pay. You are their insurance policy.”

Everybody in the room was silent and sat perfectly still.

“You will be trained, and you will be forged into weapons to be wielded by many masters. You will serve until your family’s debt is repaid. Each job you take, each contract you sign, will stipulate a percentage of your profits that will go towards repayment, and what that percentage is will depend upon your conduct within these halls. Successes is expected; transgressions and failures will accrue interest.”

Callie could barely process the information she was receiving. Her family had been in some kind of debt—and it was up to her to be taken away from her life to pay it off? What had her father been up to over the last few months that he had been absent?

Worse still, if this strange speaker was to be believed, she hadn’t been kidnapped and taken from her family. She had been given away...

“You will be given a tour of the facilities here, then escorted to the barracks to begin training with your taskmasters.” The alien gestured towards several of the armored guards who looked just like the one that had opened Callie’s cell. “From this day forth, the lives you knew are over. Until your contracts are complete and your debts are repaid in full, or you fall in battle, you belong to us.”

It felt as though she was lucid during some terrible nightmare, but she was distracted for a moment as her eye caught something at the far end of the amphitheater. A large pipe that ran along the ceiling had a small grate covering, and Callie could have sworn she had spotted something move within it. Light catching on a lens, perhaps, and she was certain she had heard a slight metallic rattle from within. Judging by the reaction of two of the guards who she saw speaking into their comm units to her left, they had caught it as well.

Whatever it was, it probably wasn’t of any help to her. The alien speaker had departed and murmurs were breaking out among the rest of the audience. Some sat in nervous silence, rocking back and forth in their seats, but others had the steely look of resolve in their eyes.

Sink or swim, Callie...

WC Dare CoverALT.jpg

Veronica Dare wasn’t sure if she’d been made, and she wanted desperately to continue observing, but her gut was telling her that now was the time to bug out. A momentary glitch in Eddie’s response time had caused the drone to drift and bump into the pipe wall. She began to climb back up the scaffolding to the unfinished roof.

There would be time to process this information, file an official threat assessment, and hopefully muster the resources to do something about this...

In the back of her mind, she knew that these kids would be left to fend for themselves for a long time. The UNSC’s current operational priority was stopping Cortana. To that end, Infinity was just weeks away from enacting Operation: WOLFE—and that wasn’t even taking into account what kind of response would even be possible for a situation like this. Showing up in force would ignite a full-scale war with Venezia, which was something threat analysts would not deem to be a worthwhile allocation of resources to save a few dozen kids.

Dare hated the ruthless calculus that determined what they could and couldn’t do, and in the years to come they would undoubtedly have to deal with the consequences of their inaction.

But in the meantime, Dare had to prioritize exfiltration.

Running over to the edge of the building, she ignored the lurch in her stomach as she looked down. A series of landing platforms had been extended on multiple levels below, she could use her grappleshot to lower herself down until she found one with a vehicle—not one of her best plans, but it was all she--

“So good of you to join us, Captain Dare.”

Dare spun, withdrawing her Mk50 in a single seamless motion, aiming her weapon at the newcomer. A hood covered his head, and his rasping voice sounded much like the one who had spoken in the amphitheater, but due to Eddie’s position she had been unable to identify him.

“You speak with M'raad.” He lowered his hood to reveal a bald humanoid head, with sunken eyes, skin as pale as milk, and reddened layers of flesh running under his jaw up to his chin.

“So, the Yonhet are creeping out of the shadows.” Dare mused, her tone smooth and collected, knowing. She had been an ONI agent long enough to maintain her composure even under such taut conditions.

The Yonhet smiled, showing a row of sharp teeth. “The fracturing of the Covenant has provided opportunity for all, none moreso than for M'raad's people. War between empires is vast and bloody, but war between numerous disparate factions all seeking to gain an edge over each other? That, Captain, is good business. What do you make of the merchandise?”

Dare’s VISR picked up movement, red outlines appeared around half-a-dozen guards moving into position with weapons ready. She was surrounded.

“You mean the children you’ve taken?”

“Come now, Captain. M'raad is certain that ONI knows better than to take issue with such a thing.”

It came as no surprise that the ugly rumors of the SPARTAN-II program had reached Venezia. Now it looked like something similar was playing out here—the youth of this world being forcibly conscripted into becoming mercenaries to pay off family debts.

But surely they didn’t have the means to augment these kids, did they? The broader proliferation of the Spartan program with its latest incarnation had demystified some elements of how these super-soldiers were made, but no simple mercenary outfit could realistically recreate it.

“I’d be more concerned about what’s going to happen when word of this little business venture of yours gets back to the UNSC.”

The Yonhet laughed. “What is the UNSC today? You seem rather like the Covenant to me. Your resources have been carved up, your colonial pipelines decimated, your mighty flagship on the run across the stars. It is no wonder many of your military partners have been looking to expand their enterprise into private sectors, as you can no longer protect them. You must understand, Captain: Your masters are far more likely to financially invest in this project than expend resources attempting to shut it down.”

At that moment, Dare heard the telltale whine of a Phantom’s engine and turned to see the dropship rising up behind her, its searchlight illuminating the area.

“Welcome to the new galaxy, Captain.” M'raad said, raising his arms. “We would be glad to have you as a customer. But if you’re not interested in buying, perhaps an ONI agent will make for a rather profitable guest.”

The Phantom turned to its side and its troop bay doors lowered. In moments, she expected to be hauled inside as reinforcements arrived.

“That’s quite a sales pitch,” a familiar gruff voice sounded over the comm. Dare’s VISR picked up the unmistakably titanic figure of Dutch wielding a tri-barreled yeller. “Whatd’ya think, honey?”

“Y’know Dutch,” Gretchen disembarked from the Phantom with a VK78 in each hand and came to Dare’s side, “I don’t much like the look of this neighborhood. Or the local color for that matter.”

“Copy that.”

M'raad let out a low hiss at the sudden change in circumstances—he had numbers on his side, but going up against two heavily armed Spartans on an unfinished skyscraper’s rooftop had tipped the odds ever so slightly.

“Shiny ride, you two.” Dare began to slowly back up towards the Phantom while Gretchen kept her covered.

“Damn right she’s shiny!” Dutch kept his heavy machine gun aimed at M'raad. “You ready to leave these mike-foxtrots behind?”

They made it into the Phantom’s troop bay and Gretchen immediately marched to the cockpit. Dare couldn’t help but be surprised at the disciplined restraint of the Yonhet’s mercenaries, as she had expected that one of them would have opened fire.

“Another time,” M'raad called out. “We look forward to our next opportunity for a mutually beneficial transaction. Farewell, Captain.”

The Phantom’s troop bay doors closed and the dropship departed, darting away from the tower into thick layers of storm clouds to avoid detection or any gunships M'raad might send. Dare doubted that he would, however—perhaps the strangest thing about him was the apparent earnest confidence and certainty that the UNSC or ONI would look to make a deal with him somewhere down the line.

In the meantime, Dare had a small matter to attend to.

“What are you two doing here? I told-- no, ordered Buck, that he was not to involve himself in this operation.”

“Yes, ma’am,” Dutch said flatly. “He said that you did that.”

“So where is he?”

“He’s back home on Infinity, just as you ordered.”

“Thing is,” Gretchen entered the troop bay and pulled off her helmet, revealing a smirk, “and he was very keen to stress this part: ‘She didn’t say anything about anybody else on the squad gettin’ involved.’”

Dare closed her eyes for a second and sighed. “Of course.”

“And it looks like a good thing that we did,” Dutch attached his heavy machine gun to a rack on the rear wall of the dropship’s interior. “Or Captain Lasky might not have been too pleased about needing to launch a rescue op. Ma’am.”

It was a point she had to willingly concede. If they hadn’t shown up—if Buck hadn’t found some operational ambiguity in her orders—then things would have undoubtedly turned out very differently today.

“So, learn anything good at this little shindig?” Gretchen asked.

“Need-to-know, I’m afraid.”

“And will we?”

Dare remained silent for a moment.

Though she hated to admit it, M'raad had a point. What exactly was the UNSC right now—and ONI for that matter? Like the Covenant, their resources had been scattered across space, their seemingly glorious resurgence diminished from a triumphant roar to a strangled whisper.

“Mind taking the cockpit, you two?” Dare answered. “I need this report ready by the time we get back to Infinity.”

“Be my guest.” Gretchen made a slightly exaggerated show of waving Dutch through before following and sealing the door behind her, leaving Dare alone in the darkened troop bay.

“This is Captain Veronica Dare reporting on Operation: SONATA. Zef ‘Trahl’s intel was good, something big is going down here on Venezia. Preliminary observations showed several dozen children who have been given by their families to a Yonhet power broker where they will be trained to become mercenaries contracted to multiple unidentified groups. Surveillance footage and additional intel is attached to begin Section One review. File under code word ‘janissary.’”

Section One had run countless ever-expanding threat analysis models. Even in the event of actually managing to pull off stopping Cortana, the galaxy they would face afterwards would fill that vacuum with countless other problems. What Dare had discovered here today would be one of many, and she couldn’t begin to imagine how it would grow over the months and years to come.

Janissary.

The name had come from a group that had emerged from the latter years of humanity’s Middle Ages. The Ottoman Empire was known to have abducted children and—through years of intensive training—forged those slave-soldiers and mercenaries into a powerful military force.

ONI had once done the same and the results had ultimately helped them win the war against the Covenant. “Janissary” seemed an appropriate reminder that history had a habit of repeating itself, and this time it would be ONI on the receiving end.

WC Dare Optican.jpg

OPTICAN, HEALTHCARE ON DEMAND!
PRIVATE LOG // ADAM ANDREWS
SEPTEMBER 29, 2559

Where to even begin...

Actually, first of all, a reminder: Dan is cooking tonight, his own family Bolognese recipe. Make sure to pick up some parmesan on the way home.

Anyway, to business. Contact has been made with several parties on Venezia, one of whom seems particularly promising. Nor Fel assures me that her clearing house crew can get what I need, but warned that it will take some time. Until I hear back from her, we will continue attempting to stabilize the existing Waverly compounds. Supplies are running short, but we are so close to a breakthrough. I can feel it.

Received word that New Colonial Alliance raids have been stepping up throughout Outer Colony regions in recent months, they hit Cygnus just a few weeks ago, and apparently they’re flying Banished colors now. All the more reason to do what we’re doing. To keep traveling down this road.

The UNSC can’t protect these people and Created intervention seems more akin to blindly tossing a grenade into a crowded room.

Super-soldiers can no longer remain the dominion of Spartans—of the UNSC. Our industries span numerous colonies, whole sectors of space, and they must be able to level the playing field on their own terms.

Where there is need, Optican will provide.


Traduction[modifier]

NOTE HISTORIQUE

Halo : Sonate vénézienne se déroule le 22 septembre 2559, environ deux mois et demi avant l'assaut de l'UNSC Infinity sur le Halo Zêta.


<\\ UNSC SERVICE DES RENSEIGNEMENTS DE LA NAVY
<\\ TRANSMISSION CLASSIFÉE [ONI.SEC.PRTCL-1A]
>> AUTEUR : [GRIPPE-SOUS]
<< DESTINATAIRE : [73998-38490-VD]
<\ AFFICHAGE TRANSCRIPTION ~

>> J'ai une piste que vous pourriez vouloir suivre.

<< J'écoute.

>> Vous étiez curieuse à propos de l'émergence de certains éléments rebelles sur Sqala.

<< Emplacement ?

>> Une tour. Neuve. Possédé par une éminence grise de la Nouvelle Tyne. Toujours en construction, mais opérationnelle, vous ne pourrez pas la manquer.

<< Noté.

>> Il serait sage de convaincre votre capitaine Lasky que cette opportunité est limitée dans le temps, et que votre seule absence ne mettra pas en péril l'opération à venir sur Sovolanu.

<< Zef, on aura un jour une discussion amicale sur la source de toutes ces informations que tu ne devrais pas avoir.

>> En attendant ce jour, continuons cette amitié mutuellement bénéfique. Je suis sûr que cette excursion sera des plus productives. Mon contact vous amènera à l'entrée des visiteurs de la tour, le reste dépendra de vous.

~ FIN DE COMMUNICATION \>

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UNSC INFINITY, MATRICE D'ARCHIVE ENREGISTRÉE PAR RLD 0205-4
CONVERSATION ENTRE [92458-37017-EB] ET [73998-38490-VD]
22 septembre 2559 / 1300 heures

VD : « Je pars en mission… »

EB : « Compris, je vais rassembler le reste de l'équipe. »

VD : « En mission solo, Buck. J'y vais seule. »

EB : « Il te faudra des renforts. C'est sur Venezia, Veronica. Ce n'est pas le genre d'endroit où on va sans renforts, Venezia a une très sale réputation ! »

VD : « C'est juste de la reconnaissance. Ça me prendra une journée au plus. »

EB : « Ouais, sauf si tu te fais capturer parce que t'as pas prévu de renforts. Allez, Veronica, laisse-moi venir au cas où. »

VD : « Désolée, Buck, tu connais la chanson. »

EB : « Les ordres sont les ordres. »

VD : « Exactement. Et je sais que tu es du genre… têtu, donc je te donne un ordre. Tu as interdiction de te rendre sur Venezia pour interférer dans cette opération. »

EB : « Tu… D'accord. »

VD : « Merci. »

[NOTE RLD : 87 % de probabilité que l'accord d'EB à l'ordre de VD ne soit pas honnête.]

VD : « Je serais de retour avant de te manquer. »

[NOTE RLD : VD embrasse EB et part se préparer au déploiement.]

EB : « Un problème est toujours une opportunité déguisée… »


VERONICA DARE
Nouvelle Tyne, Venezia
22 septembre 2559 / 2100 heures

Veronica Dare détestait les hauteurs.

C'était certainement une phobie ironique pour un agent des Services de renseignement de la Navy (ONI) qui passait son temps à être déployée aux côtés d'astrocommandos et de Spartans dans des capsules semblables à des cercueils, mais marcher sur un rebord étroit contre un mur d'un immeuble à 600 mètres du sol tendait à provoquer des peurs primales.

Elle ne pouvait cependant nier que la vue était magnifique, malgré la pluie torrentielle. La Nouvelle Tyne était une métropole animée assez semblable aux régions centrales de la Nouvelle Mombasa sur Terre, ou de Noctus sur Andesia. C'était la capitale de facto de Venezia, une colonie indépendante peuplée non seulement d'humains, mais aussi de Sangheilis, de Jiralhanaes, de Kig-Yars et d'autres espèces autrefois au service de l'Alliance Covenante, vivant dans ses immeubles de bureaux, ses services de transport, ses quartiers de divertissement, ses usines et ses spatioports.

C'était un miracle que cette ville ne soit pas une zone de guerre constante. Veronica estimait que tous les habitants avec une chose en commun : ils détestaient l'UNSC. Les humains qui avaient colonisé Venezia avaient coupé les ponts avec le Gouvernement unifié de la Terre il y a des années, et la milice coloniale assurant l'ordre sur la planète s'était ralliée aux Gardiens de l'Unique Liberté, une secte covenante. Tous les groupuscules locaux étaient particulièrement actifs, puisque les Gardiens avaient récemment prêté allégeance aux Parias, la nature verticale des relations entre espèces et factions faisait de la frontière entre ami et ennemi une toile complexe dans laquelle il valait mieux ne pas se faire attraper. Chacun menait donc sa propre vie.

Tout aussi ironique était le fait qu'il s'agissait d'un des rares endroits de la galaxie où Cortana n'avait qu'une présence minimale. La « paix » paradoxale sur Venezia était en place depuis des années lors de l'émergence des Entités, elle avait donc alloué ses ressources autre part. Mais cela avait poussé les éminences grises de Venezia à tenter leur chance, étendant leurs opérations criminelles dans des entreprises toujours plus effrontées. Cortana s'était gardée d'intervenir, mais leurs actions avaient attiré l'attention de l'œil vigilant de l'ONI.

Dare avait rencontré sans problème le contact de Zef 'Trahl, un Kig-Yar excentrique et âgé appelé Ke'jah. Son entreprise de transport entre les colonies était la couverture parfaite pour son infiltration.

Embarquée à bord d'une navette Ren comme celles qui transportaient autrefois les ministres covenants dans leur cité sainte, Dare avait remarqué rapidement la tour depuis son hublot. L'apparence du bâtiment rappelait celle d'un destroyer de classe Halberd qu'on aurait planté verticalement. Les architectures partagées entre vaisseaux et bâtiments étaient chose commune, quittant et revenant régulièrement dans les courants stylistiques depuis le début de l'ère interstellaire humaine durant le XXIVe siècle.

Pour sa part, Ke'jah avait pris la place d'un véhicule censé venir récupérer un groupe d'ouvrier participant à la construction de la tour à la fin de leur journée, et avait fait sa scène à l'accueil en exigeant un bonus pour la confusion. Le brouhaha avait permis à Dare de se glisser hors du véhicule avant d'utiliser le lance-grappin à son poignet pour atteindre les niveaux supérieurs du bâtiment.

Dare avait atteint un étage dont la construction n'était pas terminée. La tour se scindait en deux sections, et la structure squelettique exposée du bâtiment grimpait jusqu'aux nuages noirs, se perdant entre eux. Il pleuvait à grosses gouttes et le tonnerre grondait dans le ciel, elle sentait de plus en plus qu'il venait de tout autour d'elle plutôt que d'au-dessus. Dare appréciait que le système VISR de son casque surligne les bords de la structure sur plusieurs dizaines de mètres autour d'elle, suffisamment pour qu'elle se sente plus sûre d'elle sur un terrain fait d'échafaudages sur les barreaux desquels des planches avaient été posées à la hâte.

Le trafic aérien était minimal, mais Dare repéra une navette Phantom qui patrouillait le groupe d'immeubles local. Elle ignorait s'il s'agissait d'un vaisseau de sécurité ou d'un transport passager, mais elle était relativement certaine de ne pas avoir été repérée, même si le gémissement caractéristique du réacteur se faisait entendre d'un peu trop près.

Après avoir descendu plusieurs niveaux d'échafaudages, Dare suivit une série de tuyaux métalliques jusqu'à trouver une petite ouverture, et se posta dans une position où elle pensait ne pas pouvoir être repérée. Elle entra quelques commandes sur le contrôleur de drones AN/PED-560 Vedette à son poignet, et l'appareil se détacha avant de flotter au-dessus de sa tête. Ce modèle avait à l'origine été créé pour servir de télémètre et de désignateur de cibles, mais son profil discret en faisait également un candidat parfait pour une modification en drone de surveillance en territoire hostile.

Le nom était difficile à prononcer, donc Dare avait surnommé son appareil « Eddie ».

Elle testa d'abord les mouvements pour s'assurer que le délai de réponse était minimal, avant d'envoyer Eddie dans le tuyau.

Callie Calder avait à peine quinze ans.


Sa famille vivait dans les plaines rurales aux abords de la Nouvelle Tyne, ce qui lui causait un long trajet journalier vers le centre d'éducation : une demi-heure de marche vers la station de train maglev, puis une autre demi-heure de trajet vers la ville. Elle avait passé tout l'été à aider la ferme familiale avec des tâches manuelles ardues avant de se préparer pour sa nouvelle année scolaire, alors que son père était absent sans raison depuis des mois et que sa mère était de plus en plus silencieuse et recluse. Comme tous les enfants le peuvent avec leurs parents, elle savait que quelque chose n'allait pas.

Mais deux jours auparavant, les choses avaient pris une tournure dramatique.

Sur son trajet vers la ville, le train maglev s'était brusquement arrêté.

« Ici votre conducteur, » avait dit la voix sur l'intercom. « Nous sommes actuellement bloqués à un signal d'arrêt, mais nous pourrons bientôt reprendre notre route. Nous nous excusons de la gêne occasionnée. »

C'était son premier jour d'école, et elle serait en retard.

En regardant distraitement par la fenêtre alors que Amorphous d'Errant Vee tonnait dans ses oreilles, Callie avait vaguement distingué un détachement de la milice vénézienne montant à bord du train avant de vérifier les cartes d'identité de tous les jeunes passagers.

Rien ne l'avait alertée avant qu'elle ne donne sa propre carte d'identité. Elle pensa avoir mal entendu quand le garde lui avait ordonné, « Viens avec nous. »

Déconcertée, énervée et sentant les regards gênés des autres passagers sur elle, Callie les avait suivis sans réfléchir et n'avait même pas remarqué que son vieux casque audio lui avait échappé en cours de route. Ce n'est qu'après qu'elle et une douzaine d'autres aient débarqué du train qu'un sac noir lui fut passé sur la tête, et que le monde autour d'elle était devenu immédiatement terriblement silencieux.

Elle avait grandi durant les dernières années de la guerre contre les Covenants, on lui avait raconté toutes les horreurs que l'alliance extraterrestre avait commises, mais c'était ce que les humains étaient capables de faire à leurs semblables qui la terrifiait le plus.

Callie s'était ensuite réveillée dans une cellule.

C'était un espace exigu avec un lit, des latrines et ce qui passait pour un évier. Elle avait remarqué l'absence de poussière et de crasse, signe que l'endroit était récemment construit. Elle n'avait reçu aucun visiteur et n'avait eu l'occasion de ne contacter personne. On lui avait seulement donné un plateau-repas et un verre d'eau après son réveil.

Fixant le contenant en métal, elle se sentait engloutie dans un océan de pensées affolantes.

Sa famille n'avait aucune idée de ce qui lui arrivait, elle était simplement partie sans revenir. Il y avait sûrement les caméras de surveillance du maglev, et puis tous les témoins…

Les pensées de Callie furent interrompues quand la porte fut déverrouillée et ouverte. Elle s'attendait à voir un garde de la milice, mais la personne devant elle était entièrement couverte d'une armure. Leur visage était caché derrière un casque solide et incurvé.

« Bouge, recrue, » aboya une voix grave. « Dans le rang ! »

Prudemment, Callie sortit de sa cellule et vit que des dizaines d'autres enfants, plus ou moins âgés qu'elle, étaient également dirigés vers la sortie du couloir. Elle suivit la file.

À sa surprise, ils atteignirent une double porte au bout du couloir et émergèrent dans ce qui ressemblait à un amphithéâtre commercial. Des rangées semi-circulaires de sièges en bois poli entouraient une estrade ronde où se tenait un alien que Callie ne reconnut pas. Elle aurait pu le confondre avec un être humain à cause de son uniforme de courtier et sa tunique moutarde, avant qu'elle ne voie sur son visage une paire de narines en fentes et des organes ressemblant à des branchies sous sa mâchoire.

Callie observa la pièce. Les vitres étaient teintées et empêchaient de voir au-dehors, et des gardes armés surveillaient le périmètre.

Ils ne pourraient pas échapper à ce qui allait leur arriver.

« Vous êtes ici, » commença l'alien d'une voix rauque et froide résonnant dans l'amphithéâtre, « parce que vos familles ne peuvent pas rembourser leurs dettes. Vous êtes leur police d'assurance. »

Tous les enfants dans la pièce étaient silencieux et pétrifiés.

« Vous serez entraînés et vous deviendrez les armes aux ordres de nombreux maîtres. Vous servirez jusqu'à ce que la dette de votre famille soit réglée. Chaque déploiement effectué, chaque contrat signé, comprendra un pourcentage sur vos profits qui servira de paiement, et la taille de ce pourcentage dépendra de votre conduite dans ces lieux. Nous attendons de vous le succès. Les transgressions et les échecs vaudront des intérêts. »

Callie ne pouvait absorber les informations qu'elle venait de recevoir. Sa famille avait contracté une dette, et c'était à elle de la repayer de sa vie ? Qu'avait donc fait son père durant les mois où il avait été absent ?

Pire encore, si l'alien disait vrai, elle n'avait pas été kidnappée, mais vendue par sa famille. Vendue par ses parents…

« Nous allons vous présenter cet établissement, puis vous serez escortés aux baraquements pour commencer votre entraînement. » L'alien désigna les gardes en armure, comme celui qui avait ouvert la cellule de Callie. « À compter de ce jour, vos vies sont changées. Jusqu'à ce que vos contrats soient terminés et que vos dettes soient intégralement réglées, ou que vous tombiez au combat, vous êtes notre propriété. »

C'était comme si elle vivait un horrible cauchemar lucide, mais elle fut distraite par un mouvement à l'autre bout de l'amphithéâtre. Il y avait un gros tuyau au plafond avec une grille d'accès, et elle aurait juré avoir vu quelque chose bouger à l'intérieur. Comme un reflet sur une lentille, et elle était certaine d'avoir entendu un faible raclement métallique. À en juger par la réaction de deux gardes qui parlaient dans leurs communicateurs à sa gauche, eux aussi l'avaient remarqué.

Quoi que ça puisse être, ça ne lui serait d'aucune aide. L'alien avait quitté la pièce et l'audience était à présent parcourue de murmures. Certains restaient assis en silence, se balançant nerveusement sur leurs sièges, mais d'autres avaient un regard froid et dur.

« Marche ou crève, Callie… »

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Veronica Dare n'était pas certaine d'avoir été repérée, et elle aurait préféré pouvoir continuer d'observer, mais son instinct lui criait qu'il était temps de s'éclipser. Une latence momentanée dans les mouvements d'Eddie avait fait dériver le drone, heurtant l'intérieur du tuyau. Elle escalada de nouveau l'échafaudage pour rejoindre le toit en construction.

Elle aurait le temps de réfléchir à ces informations, de soumettre une analyse de menace officielle, et avec un peu de chance de débloquer les ressources pour intervenir…

Au fond d'elle, elle savait que ces gamins resteraient livrés à eux-mêmes pour un long moment. La priorité opérationnelle de l'UNSC était d'arrêter Cortana. Pour cela, l‘Infinity avait prévu de mener l'opération : WOLFE dans quelques semaines, et encore faudrait-il déterminer quelle réponse pourrait être apportée à une telle situation. Un débarquement en force provoquerait une guerre totale avec Venezia, ce que n'importe quel analyste stratégique ne considérerait pas comme une allocation de ressources acceptable pour sauver quelques gamins.

Dare n'aimait pas les calculs froids qui déterminaient ce qu'ils pouvaient faire ou non, et ils seraient fatalement confrontés aux conséquences de leur inaction dans quelques années.

En attendant, Dare devait se concentrer sur son exfiltration.

Avançant le long des corniches de l'immeuble, elle ignorait la boule se formant dans son ventre quand elle regardait vers le bas. Plusieurs plateformes d'atterrissage avaient été déployées contre les étages en dessous d'elle, elle pourrait utiliser son lance-grappin pour se laisser glisser jusqu'à en trouver une avec un véhicule. Un plan sommaire, mais elle devait–

« Quel plaisir que vous vous joigniez à vous, capitaine Dare. »

Dare se retourna, dégainant son Mk50 dans le même mouvement contre son interlocuteur. Il portait une capuche, et sa voix rauque ressemblait à celle du présentateur de l'amphithéâtre, mais la position d'Eddie ne lui avait pas permis de l'identifier.

« Vous parlez à M'raad. » Il retira sa capuche pour révéler une tête humanoïde glabre, des yeux enfoncés, une peau pâle comme du lait, et des couches de chair rouge sous son menton et ses mâchoires.

« Les Yonhet sortent enfin des ombres, » commenta Dare d'une voix assurée et savante. Elle servait dans l'ONI depuis assez longtemps pour savoir garder son sang-froid même dans ce genre de situations.

Le Yonhet sourit, révélant des dents acérées. « La chute de l'Alliance Covenante a fourni à tous des opportunités, en particulier pour le peuple de M'raad. Les guerres entre empires sont vastes et sanglantes, mais les guerres entre multiples petites factions cherchant le moindre avantage ? C'est ce qu'on appelle des affaires, capitaine. Que pensez-vous de notre marchandise ? »

Le VISR de Dare repéra du mouvement, un surlignage rouge apparut autour de six gardes se mettant en position, armes prêtes. Elle était cernée.

« Les enfants que vous avez enlevés, vous voulez dire ? »

« Allons, capitaine. M'raad sait que l'ONI n'a jamais eu de problème avec ce genre de choses. »

Ce n'était pas une surprise que les rumeurs embarrassantes autour du programme SPARTAN-II aient atteint Venezia. Tout indiquait qu'une entreprise similaire était à l'œuvre ici : la jeunesse de ce monde était conscrite pour devenir des mercenaires et rembourser les dettes de leurs familles.

Se pouvait-il qu'ils eussent les moyens d’augmenter ces gamins ? La prolifération massive du programme Spartan dans sa dernière incarnation avait démystifié certains éléments de la conception de ces super-soldats, mais une simple faction mercenaire ne pouvait avoir les moyens de les recréer.

« Je serais vous, je serais plus inquiet de ce qui se passera quand votre petite affaire atteindra les oreilles de l'UNSC. »

Le Yonhet rit. « Que représente l'UNSC aujourd'hui ? Pour moi, vous êtes comme l'Alliance Covenante. Sans aucune ressource, un pipeline colonial décimé, votre vaisseau amiral en fuite parmi les étoiles. Il n'est pas étonnant que vos partenaires militaires cherchent actuellement à étendre leurs affaires dans les secteurs privés, puisque vous ne pouvez plus les protéger. Comprenez, capitaine : il serait bien plus réaliste que vos maîtres investissent dans ce projet plutôt que de dédier des ressources à son élimination. »

À cet instant, Dare entendit le gémissement caractéristique d'un réacteur de Phantom et se tourna pour voir la navette surgir derrière elle, illuminant la plateforme de son projecteur.

« Bienvenue dans une nouvelle galaxie, capitaine, » déclara M'raad en levant les bras. « Nous serions ravis de vous accueillir comme cliente. Mais si vous n'êtes pas prête à acheter, un agent de l'ONI pourrait peut-être être un invité d'intérêt ? »

Le Phantom se tourna pour exposer son flanc et la porte de sa soute s'abaissa. Elle s'attendait à être bientôt tirée à l'intérieur par des renforts ennemis.

« Sacré argument de vente, » tonna une voix bourrue et familière sur sa radio. Le VISR de Dare surligna la figure titanesque et immanquable de Dutch derrière une sulfateuse à triple canon. « Un avis, chérie ? »

« Tu sais quoi, Dutch ? » Gretchen sauta du Phantom avec une VK78 dans chaque main pour rejoindre Dare. « Les voisins ne me disent rien qui vaille. Ni la couleur locale. »

« Bien reçu. »

M'raad émit un feulement en voyant ce retournement de situation. Il avait l'avantage du nombre, mais l'arrivée de deux Spartans armés jusqu'aux dents sur une plateforme d'un immeuble en construction avait équilibré les chances.

« Bel engin, vous deux, » commenta Dare en reculant vers la Phantom sous la couverture de Gretchen.

« Un peu qu'il est beau ! » Dutch continuait de viser M'raad avec sa mitrailleuse. « Prête à dire au revoir à ces mike-foxtrot ? »

Ils grimpèrent dans la soute du Phantom et Gretchen rejoignit le cockpit en hâte. Dare se prit à être surprise de la discipline démontrée par les mercenaires du Yonhet. Elle s'attendait à ce qu'au moins un d'entre eux ait ouvert le feu.

« Une autre fois, » lui adressa M'raad. « J'attends avec impatience l'opportunité d'une prochaine transaction mutuellement bénéfique. Au revoir, capitaine. »

Les portes du Phantom se fermèrent et la navette décolla, quittant la tour et filant dans les épais nuages d'orage pour échapper à toute surveillance ou vaisseau que pourrait envoyer M'raad. Dare savait qu'il n'en ferait rien. Le plus étrange avec le Yonhet était sa certitude apparemment complète que l'UNSC ou l'ONI était prête à faire affaire avec lui dans le futur.

En attendant, Dare avait une certaine affaire à régler.

« Qu'est-ce que vous faites ici, vous deux ? J'ai dit à– Non, j'ai ordonné à Buck de ne pas se mêler de cette opération. »

« Affirmative, m'dame, » répondit Dutch. « Il a dit que vous direz ça. »

« Alors où est-il ? »

« À la maison sur l’Infinity, conformément à vos ordres. »

« Cependant, » continua Gretchen en entrant dans la soute, retirant son casque pour révéler un sourire narquois, « il a aussi dit que vous n'avez jamais mentionné la possibilité de mêler quelqu'un d'autre dans l'équipe à l'opération. »

Dare ferma les yeux et soupira de frustration. « Bien sûr. »

« Et on dirait bien qu'il a eu raison, » commenta Dutch en attachant sa mitrailleuse lourde dans un rangement au fond de la soute de la navette. « Ou le capitaine Lasky n'aurait pas aimé avoir à lancer une mission de sauvetage… m'dame. »

Sur ce point, elle devait concéder. S’ils n'étaient pas venus, si Buck n'avait pas profité de l’ambiguïté opérationnelle de ses ordres, les choses se seraient terminées très différemment pour cette opération.

« Alors, vous avez appris quoi à cette petite fête ? » demanda Gretchen.

« Que du top secret, désolée. »

« Même pour nous ? »

Dare répondit par le silence.

Elle détestait l'admettre, mais M'raad avait raison sur un point. Que représentait l'UNSC aujourd'hui ? Et l'ONI, par ailleurs ? Comme l'Alliance Covenante, leurs ressources étaient dispersées, leur résurgence glorieuse avait été réduite d'un rugissement triomphant à un chuchotement étranglé.

« Je peux vous laisser le cockpit ? » demanda Dare. « Je dois soumettre ce rapport dès mon arrivée sur l’Infinity. »

« C'est d'accord. » Gretchen fit un geste exagéré pour inviter Dutch à la suivre avant de fermer la porte de la cabine derrière elle, laissant Dare seule dans la soute sombre.

« Ici la capitaine Veronica Dare, rapport sur l'opération : SONATA. Les infos de Zef 'Trahl étaient bonnes, quelque chose de mauvais se trame sur Venezia. Les observations préliminaires montrent plusieurs dizaines d'enfants livrés par leurs familles à une éminence grise yonhet afin d'être entraînés comme mercenaires contractés à divers groupes non identifiés. Vidéosurveillance et informations complémentaires jointes pour inspection par la Section un. Classer sous le mot-clé Janissaire. »

La Section un établissait des modèles d'analyse de menace en constante expansion. Même s'ils parvenaient un jour à mettre fin à la menace de Cortana, la galaxie ne manquait pas de nouveaux problèmes pour remplacer celui résolu. Ce que Dare avait découvert aujourd'hui n'était qu'une menace parmi d'autres, et elle ne pouvait prédire comment il évoluerait avec les mois et les années.

Janissaire.

Le nom venait d'un groupe ayant émergé vers la fin du Moyen Âge de l'humanité. On savait que l'Empire ottoman enlevait des enfants, et par des années d'entraînement intensif, forgeait des soldats-esclaves et des mercenaires rassemblés dans une imposante force militaire.

L'ONI avait déjà employé ce processus et le résultat leur avait permis de remporter la guerre contre les Covenants. « Janissaire » était un rappel approprié que l'histoire se répétait sans cesse, et que l'ONI en subirait cette fois les conséquences.

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OPTICAN, SOINS À LA DEMANDE !
JOURNAL PRIVÉ // ADAM ANDREWS
29 SEPTEMBRE 2559

Par où commencer…

Un pense-bête, avant tout. C'est Dan qui cuisine ce soir. Sa bolognaise familiale est au menu. Penser à acheter du parmesan en rentrant.

Maintenant, le boulot. Nous avons pris contact avec plusieurs factions sur Venezia, l'une d'elles semble très prometteuse. Nor Fel m'assure que l'équipe de sa chambre de compensation se procurera ce dont j'ai besoin, mais que ça prendra du temps. En attendant qu'elle me recontacte, nous continuons d'essayer de stabiliser les composés Waverly existants. Nos ressources faiblissent, mais nous touchons au but. Je le sens.

On m'a informé que le nombre de raids de la Nouvelle alliance coloniale a augmenté dans les colonies extérieures ces derniers mois. Ils ont ciblé Cygnus il y a quelques semaines, et on les a vus porter les couleurs des Parias. Une raison de plus de mener notre mission à bien. De ne pas perdre nos raisons de vue.

L'UNSC ne peut plus protéger ces gens et une intervention des Entités serait comme jeter une grenade dans une salle pleine à craquer.

Il n'est plus raisonnable que les Spartans de l'UNSC restent nos seuls super-soldats. Nos industries couvrent toutes nos colonies, tous nos secteurs spatiaux. Eux aussi doivent pouvoir créer un front quand le besoin s'en fait sentir.

Et là où il y a un besoin, Optican répondra à la demande.


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