Différences entre les versions de « Halo : Hippocratica »
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'''Halo : Hippocratica''', sous-titré ''A Halo Waypoint Chronicle'', est une nouvelle diffusée sur [[Halo Waypoint]] le 5 février 2024. Le titre fait référence au [https://fr.wikipedia.org/wiki/Serment_d%27Hippocrate serment d'Hippocrate]. | '''Halo : Hippocratica''', sous-titré ''A Halo Waypoint Chronicle'', est une nouvelle diffusée sur [[Halo Waypoint]] le 5 février 2024. Le titre fait référence au [https://fr.wikipedia.org/wiki/Serment_d%27Hippocrate serment d'Hippocrate]. | ||
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''« Récupération du manifeste de transport en cours »'', annonça Leon en | ''« Récupération du manifeste de transport en cours »'', annonça Leon en partageant les données sur les ATH de son équipe. Robert se dirigea vers le canon concentrateur pour mener des scans préliminaires. | ||
De son côté, August restait vigilante et surveillait les alentours pour s'assurer qu'aucun invité surprise ou embuscade ne pourrait mettre son équipe en danger. | De son côté, August restait vigilante et surveillait les alentours pour s'assurer qu'aucun invité surprise ou embuscade ne pourrait mettre son équipe en danger. | ||
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On appelait ce produit « augmentateur de classe Waverly », mais les troufions préféraient le nom d'« agitatueur ». | On appelait ce produit « augmentateur de classe Waverly », mais les troufions préféraient le nom d'« agitatueur ». | ||
Ce cocktail de produits chimiques suspendait temporairement les limites du corps humain, conférant une augmentation massive de force physique et de tolérance à la douleur en submergeant le lobe frontal, au prix de dégâts psychologiques intenses et irréversibles. Lorsqu'il fut connu que celui qui prenait cette drogue devenait aussi | Ce cocktail de produits chimiques suspendait temporairement les limites du corps humain, conférant une augmentation massive de force physique et de tolérance à la douleur en submergeant le lobe frontal, au prix de dégâts psychologiques intenses et irréversibles. Lorsqu'il fut connu que celui qui prenait cette drogue devenait aussi dangereux pour ses alliés que pour ses ennemis, son usage déclina rapidement et elle fut rendue illégale. | ||
La question suivante était évidente : « Pourquoi Optican s'intéressait à des drogues illégales et inefficaces ? » | La question suivante était évidente : « Pourquoi Optican s'intéressait à des drogues illégales et inefficaces ? » | ||
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Version actuelle datée du 5 octobre 2024 à 09:12
Halo : Hippocratica, sous-titré A Halo Waypoint Chronicle, est une nouvelle diffusée sur Halo Waypoint le 5 février 2024. Le titre fait référence au serment d'Hippocrate.
L'histoire se place en 2560 sur Arcadia alors qu'Adam Andrews, directeur d'Optican, enregistre la version audio de sa biographie. Après avoir revécu la première bataille d'Arcadia, il guide des trafiquants Kig-Yars travaillant pour Nor Fel jusqu'aux ruines du Super Scarab en échange d'un chargement de Waverly-class augmentors. Il est à son insu surveillé par les Spartans de l'Omega Team.
Résumé[modifier]
Adam Andrews, l'héritier de la puissante entreprise Optican, enregistre la version audiobook de son autobiographie. Il y raconte avoir vécu la première bataille d'Arcadia, son sentiment de solitude alors qu'il devenait jeune président de l'entreprise, et sa conviction de continuer la mission d'Optican de guérir les citoyens de l'UEG. Une fois fini, il se remémore « le magicien », le Marine qui le sauva à Arcadia, et sa quête infructueuse pour découvrir le destin final de l'UNSC Spirit of Fire.
Après avoir laissé un message à son compagnon Dan qu'il aura bientôt achevé son objectif de donner à l'humanité l'avancée médicale nécessaire sa survie, il se rend près de Fort Deen à la rencontre des hommes de Nor Fel, qui lui livrent un conteneur. En échange, il leur révèle la position du Focus Cannon du Super Scarab détruit par l'UNSC vingt-cinq ans plus tôt.
Une fois qu'Andrews a quitté les lieux, l'Omega Team, qui enquête sur les agissements d'Optican, élimine les aliens pour s'emparer de l'arme à leur place et inspecte le manifeste de transport de leur vaisseau pour découvrir que le conteneur dont s'est emparé Andrews contient des Waverly-class augmentors.
Contenu[modifier]
- Personnages
- Vaisseaux
- Autres
Transcription[modifier]
HISTORIAN’S NOTE: This account is primarily based on excerpts taken from “Not Far from the Tree: The Autobiography of Adam Andrews,” currently slated for eventual publication by Singer-Edwards Ink in late 2561.
[<<<ADVANCING MANUSCRIPT TO CHAPTER 3>>>]
I wish I could say it had been the first time I’d wandered off alone. Our family had been coming to Arcadia for as long as I could remember, so I’d come to view the central city as my own sort of playground. It was heaven for an eight-year-old, and I took every opportunity to sneak off and find some sort of adventure whenever I could. Sometimes I’d pop into a museum to gawk at fossils or chase drymanders through the local gardens, sometimes I’d sit at the edge of the port wall, legs dangling over the water and watching the luxury Bantas ferry waves of tourists in and out of orbit.
All that peace. All that innocence. All those memories.
Gone in an instant.
At first, I didn’t quite know what was going on—there were explosions and flashes of blues, greens, and purples, all light from unknown sources. I think my kid brain went straight to the assumption that it was one of the regular fireworks displays that rained over the central city courtyards... but that didn’t make sense for the time of day.
And then came the screaming and the scattering of people. Citizens scrambling en masse like schools of baitfish evading a predator. To this day it’s hard to even process it all—sometimes I struggle to recount it because I’m no longer sure what elements are actually valid recollections and what’s just fragments of news blips and docu-vid replays invading my thoughts and manifesting as memory.
I remember running into the transit station to find a train that would take me away from it all, but of course there were none to be found.
I remember wishing I had just stayed with my parents instead of adventuring alone.
I remember sudden blasts of heat and metal men.
I remember the magician.
[<<<ADVANCING MANUSCRIPT TO CHAPTER 5>>>]
To be fair, most of the other kids were pretty nice to me. For almost a year I heard basically nothing but kind words and condolences, was cooked hot meals and taken to theme parks. A well-meaning prescription of patience and pity. Of course, eventually it went away, and I can’t blame them. It had to have taken a toll on my aunt and uncle. They had never intended to have any kids of their own, but just the same found their nephew converted into a son when the wrong ferry came crashing back down on Arcadia’s surface, Covenant plasma still boiling away the spacecraft’s seething skin.
In an instant I’d inherited the Optican empire, but it couldn’t save the lives I wanted it to most.
Sometimes, I would wonder what those final moments were like for them. At first it was easy to just be angry—did they even try to look for me? Come back to get me? That frustration then always inevitably turned to guilt and self-loathing—it was my fault. I was the one who had wandered off, the one that created the sudden separation in search of frivolous recreation.
In the following years as I pieced together more about the attack itself, it became obvious that there was no “coming back to get me.” Colonists were herded like cattle onto any transport possible, and any attempt to swim upstream the sea of terrified people would have been its own death wish.
Despite the fact that my wandering off had ultimately led to my own survival, it would create a gravity well of guilt that remains almost inescapable to this day. Because of me, their last moments weren’t just full of dread—it was also full of loss.
[<<<ADVANCING MANUSCRIPT TO CHAPTER 8>>>]
…no really, I was obsessed. I didn’t necessarily have a favorite team to root for per se, at least not in the ’41 season, but I still made sure to catch the broadcasts whenever they were on. It wasn’t just about the competition itself—it was the fact that these people leveraged that competition to make leaps in engineering, particularly within the realm of health and safety. They were pioneering advancements that went beyond the sport itself, and I quickly realized that maybe a sponsorship deal of some sort would make sense in the near future. But that, of course, would require a future to be there in the first place.
[<<<ADVANCING MANUSCRIPT TO CHAPTER 11>>>]
It wasn’t that I hadn’t thought about it before—I certainly had. But it really took me until the final years of my university program to understand how much that experience had shaped my own goals and focuses.
In the midst of wrapping up my degree certifications, I was also still trying to learn how to help run a massive company that serviced more colonies than I’d dared to count. Needless to say, there were members of the board that weren’t exactly over the moon about giving a twenty-two-year-old any sort of decision-making autonomy, but they also didn’t have a lot of say in the matter.
I was only in that position in the first place because of what the Covenant did—if we had found better ways to handle that problem years ago then we wouldn’t be in this situation in the first place. And hell, I was only alive because of the efforts of well-trained and well-equipped soldiers. I didn’t care if an increased military partnership was frowned upon at the time, I was going to find a way to save lives.
That’s what we did! Why my family founded Optican in the first place.
Of course, the loneliness would always inevitably return, even if it was partly the result of the relentless cadence of my schedule. There was always something, the next development meeting, the next qualifying exam, the next restaurant that ignored my pleas for minimal spice application.
Thank goodness for Dan. We’d become roommates in our second year, and it made a huge difference having someone around to help keep you grounded when everything else in your life refused to stop its seismic shifting. Plus, he knew how to cook.
[<<<ADVANCING MANUSCRIPT TO CHAPTER 22>>>]
…it wasn’t that we didn’t try, that’s for sure. Optican had continued to expand in the years after the Covenant War. There were countless worlds—countless people—who deserved a ray of hope after all of the darkness we’d been put through. I wanted to help make sure that hospitals were stocked, that technicians were trained, that budgets were approved.
It wasn’t enough to be reactive, we had to be prepared. And that takes an evolution in mindset to manifest as an evolution in practice.
Of course, it didn’t surprise me that those changes have certainly come with a new set of challenges, though fewer of those challenges were shooting at you. Well, to be more accurate, different challenges were shooting at you.
But the mission never changed.
I just wanted to make them proud.
Still do.
[<<<PAUSING MANUSCRIPT>>>]
“Alright, all good?”
Adam tentatively waited for confirmation from the audio engineer on the other side of the screen that divided the recording booth from the rest of the room, but he was already slumping in his chair a little. This was about as much as he could put into the performance of revisiting some of the most traumatic memories of his life.
“We’re all good, Mr. Andrews,” confirmed the audio engineer, giving him two thumbs up. “I think that’s a wrap on this session. I’ll update the publisher’s rep on today’s progress.”
“Good.” Adam promptly rose from his chair, strode out of the booth, and marched quickly to the closest restroom.
Trapped. Alone. The transit station’s doors wouldn’t budge.
Noises outside. Shouting, screaming… a glimpse of what was happening though the window.
“This is Ground Control, Covenant are closing in! Prepare emergency launch protocols.”
It was a bright and beautiful day, and the end of the world had come…
Adam ran the tap and splashed cold water on his face, taking a series of deep breaths to calm himself and clear his head. He needed to lie down, to rest. Thirty-six hours running on nothing but Casbah coffee was well and truly taking its toll.
But there was no time. He had one last thing to see to.
“Hey kid,” a voice called. “What the hell are you doing in there?”
“Can’t get out, door won’t open,” Adam said.
“Wanna see a magic trick?”
“A… what?”
A few moments passed, and then the transit station’s doors slowly parted a few inches before jamming. His rescuer then ran up the stone steps to force them further apart, and Adam finally got a good look at him. He had never seen a magician in Marine Corps battle dress uniform before.
“Do you know any other tricks?” Adam asked as the magician grabbed his hand and pulled him out of the building. There was a vehicle waiting for them—a military car with two curved tusks at its front and a large rear-mounted cannon.
The magician remained quiet as he helped lift Adam into the passenger seat of the vehicle, the grin on his face fading into a look of focus and grim determination. With this elevated view, Adam could see the crowds of people streaming towards the city’s spaceport as aircraft flew overhead to carve a path through the skies while armored soldiers sprinted towards the sounds of panicked screams and gunfire.
The tusked car took off at an incredible speed that forced Adam back into his seat, the deep roll of thunder passing above as the soldier on the rear-mounted cannon fired on purple shapes that passed by in a blur.
“You wanted to see another trick?” asked the magician. “We’re gonna play one on the Covenant. When we get to that spaceport, we’re gonna make you and everyone else disappear. Just keep your eyes on me, alright?”
Adam nodded. He told himself that nothing else in the world existed, fixing his gaze upon the magician.
His promise was put to the test almost immediately as the car swerved sharply to the right. He redoubled his efforts, catching himself before he could properly see what they had collided with. It was then that he caught sight of a peculiar trinket strapped to the magician’s shoulder pad.
“What’s that?” Adam asked.
“The ace of spades,” the magician said, that confident grin returning once more. “That’s our ticket to get Lady Luck on our side, kid!”
The EV-44 Nightingale was a sight to behold as it awaited Adam’s arrival on the executive-level pad, its tiltrotor wings already running to make an immediate departure. His ride here from Optican’s office headquarters had certainly been smoother than the memory of his rescue that he had allowed himself to be pulled into as he gazed out at the glasslands of Arcadia.
This VTOL was one of the earliest partnerships Adam had secured with Misriah Armory in the aftermath of the Covenant War. He had originally envisioned the EV-44 solely as a medical support vessel, but a compromise that was later framed as a symbolic gesture of “the best of both worlds” saw the creation of a highly customizable airframe to suit a variety of purposes.
He had ordered two other EV-44s to follow him from a distance. Adam would travel alone, save for his pilot, while the other two were crewed with a complement of four private military specialists—just in case things went south.
To that point, now was Adam’s last chance to make one particular call.
He’d been putting it off all day.
“Hey Dan.”
Adam winced slightly at how awkwardly that had come out. After twelve years together, Dan would immediately know something was off.
“Running late at the office again today, you know how it is, but I think we’ve got leftovers from the other night so feel free to have them. I’ll probably grab something from World Cuisine on the way back. And yes, I know, I said I was going to give it up. Old habits…”
Adam trailed off for a moment, still weighing in his mind exactly what to reveal and how to say it as he fiddled with his seat’s arm rest.
“I know I’ve been… distant, lately. Wrapped up in work, away from home—from you—for long periods of time, and I know it’s wearing on you. I’m working on something. Something big. I’ve had to keep it quiet, but we’re turning a pretty huge corner today, and I’ll tell you everything about it when I get back. Tomorrow, when I’m back tomorrow. I promise.”
Letting out a heavy sigh, Adam searched for a sense of relief that did not come. He’d have questions to answer when he got back, and he hoped that Dan would understand why he had to do this.
Adam tried to distract himself by looking out at the landscape of Arcadia. Though the Covenant had been beaten back from the planet during their initial assault in 2531, the alien alliance returned eighteen years later to finish what they’d started with renewed, vengeful vigor. Since then, Arcadia’s surface had remained ashen gray—there were no pockets of color to be seen from orbit…
But glassed planets had become something of a hot commodity in recent years. These lifeless rocks were the perfect job-creators, with the likes of Liang-Dortmund, Aquarius, and other opportunistic corporations playing a long game of land ownership by investing in deglassing operations. Displaced refugees became captivated by the promise of reclaiming their homes, working in conditions where breathing in the wrong place could shred your lungs with tiny shards of glass in the atmosphere. They needed to be looked out for.
That—as Adam told himself, day after day—was where Optican came in.
After the Covenant War had ended, or at least slowed to the point where humanity was not in imminent danger of extinction, the task of rebuilding a healthcare plan on an interstellar scale had arisen. And there he had been, right at the center of it.
Advanced wheelchairs, artificial limbs, instant-application field-issue medigel, physical therapy, mental health, the study and treatment of bacteria and diseases from dozens of different worlds, all on top of general healthcare for the countless souls that had been displaced during the Covenant War, with refugees scattered across surviving colonies…
All of it relied on the Unified Earth Government’s infrastructure, which President Charet had sought to prioritize rebuilding upon her appointment. But despite all those pretty speeches about how humanity would never again be the victim of warring alien factions, it didn’t take long before new threats emerged. Covenant remnant groups, reawakened Forerunner constructs, an AI rebellion, the Banished… and who even knew what had become of the UNSC’s once-expansive reach over the last year.
The work of civilization simply could not keep up with the rate at which an increasing number of groups were trying to end it.
Lady Luck had not seemed to favor them of late.
For this feeling of existential malaise, Adam had no remedy—and he kicked himself for how unhelpful his attempt to distract his thoughts were.
A jolt brought him back to the present, as the Nightingale landed in a swampy clearing. This was a rare area of Arcadia that the Covenant had actually avoided glassing directly, discovered after Adam had sent a scout team to this region a few years ago.
The impact of that trip, and all the plans it had spun up, had culminated in the journey he was making today.
Exiting the Nightingale, Adam’s boots hit soft ground and squelched in thick mud. The clearing was quite remarkable, as he found himself surrounded by tall, thick-trunked trees that were miraculously still growing leaves. He knew that the Covenant had once shrouded this area in a protective energy dome on their first visit to Arcadia… had it been restored? Was that how this place had been preserved?
The path ahead led him to the ruins of an old UNSC firebase surrounded by strange ancient ruins that looked as if they were made of weathered stone, but vein-like lines and patterns of hardlight told Adam that these structures were not as fragile as they appeared.
He wondered if Arcadia had been a resort world for the Forerunners as well…
But his thoughts were quickly turned to business as he found his quarry. The telltale whine of a Phantom dropship sounded above and three Kig-Yar quickly deployed next to the firebase’s entrance, outfitted in salvager gear with holstered plasma pistols. They had taken precautions too, it seemed.
“Held up our part of bargain,” the one in the middle squawked, gesturing towards an industrial-grade UNSC equipment crate that descended to the ground via the Phantom’s rear gravity lift. “Brought out to middle of nowhere for this. You have payment?”
“Let’s take a walk.”
The Kig-Yar narrowed its eyes. “Nor Fel not like unexpected surprises, human.”
“She and I have that much in common. But I do think she’ll be pleased with what you will be giving her.”
Leading them past the firebase and the Forerunner ruins, Adam led the Kig-Yar through the overgrown field beyond. He saw other, smaller temple structures with what appeared to be crude huts and metal shacks positioned near them, raising even more questions in his mind about what exactly had happened here upon the Covenant’s return in 2549.
“Almost thirty years ago, the Covenant came to this planet,” Adam started, filling the otherwise uncomfortable silence. “It was one of the few places that was apparently spared from their glassing beams because it was home to Forerunner technology they deemed valuable enough to warrant a very special protector.”
He could see the ruins of it up ahead. The alloyed corpse of an incomplete Scarab, a unique form of the excavator so large and powerful that it could not simply be deployed but had to be built on-site.
“It was, of course, no match for a team of Spartans and the UNSC forces that went up against it, but one part of it did survive…”
Adam savored the dramatic moment that had held the Kig-Yar in captivated silence as he found the part he was looking for. And Adam saw the light in the Kig-Yars' eyes appear to shine even brighter as they saw what he was pointing at.
A massive focus cannon—the head of the Scarab—was approximately eight meters long, powerful enough to disintegrate even some Forerunner alloys.
He had pored over every record, every report and intelligence file he could find of that time, to learn about those who had saved him, hoping that he could one day find the magician who had taken him to the spaceport. He had even sent scout teams to the nearby Fort Deen, which was what had led them to come across this site where the leftover wreckage of a battle still remained.
Through these efforts, he had learned of the UNSC Spirit of Fire. Missing in action. Later declared lost with all hands…
The magician’s final magic trick had been to make them disappear.
Adam believed that they were still out there, somewhere. A childish hope, perhaps, but the galaxy was a large place.
And with so many heroes missing, the infrastructure of their deliverance seemingly sundered, it fell to others to fill the gap their absence left. That work began today.
“Deal is acceptable, human,” the lead Kig-Yar nodded its avian head in acknowledgement of a respectable transaction. “Nor Fel will be satisfied.”
Without another word, the Kig-Yar signaled for their associates to prepare for departure and secure the focus cannon with their Phantom’s gravity lift.
Adam wandered back to the UNSC firebase, finding his own cargo being disassembled into smaller crates that were loaded onto each Nightingale. After helping to secure the crates, Adam relaxed in his seat and felt some of the weight that had been pressing down upon him finally lift. It had all gone off without a hitch.
With the end of this chapter, he was ready to begin the next. Briefly, he wondered how his next book might be written...
August-099 continued to observe through the scope of her M99 Stanchion as the three Nightingales departed. She knew that uncovering the details of Optican’s part in this deal would have to wait for another day, but the Kig-Yar salvagers and their Phantom had not yet departed—their window of opportunity was still open.
August noted Robert-025 and Leon-011 had winked their status lights green on her heads-up display. They were already in position.
She gave the signal with three quick bursts from her M99. The Kig-Yar didn’t have more than a nanosecond to react as the anti-matériel rifle’s tungsten rounds found their mark—it was as if the trio of salvagers had simply been wiped from existence as they flew to pieces.
Leon charged towards the Phantom, leaping into the rear gravity lift and igniting his energy sword to dispatch the pilot and any additional forces contained within. Robert was prepared to meet any escapees of the craft with his heavy machine gun turret, but it only took a few short seconds for Leon to confirm that the dropship had been neutralized.
“Good work, Omega Team,” August spoke over TEAMCOM now that they were alone.
“Obtaining the transport manifest now,” Leon said, feeding the data to their HUDs. Robert moved over to the Scarab’s focus cannon to begin preliminary scans.
Ever vigilant, August continued to perform overwatch for the team, ensuring that there weren’t any other surprise guests lying in wait or unexpected visitors who might be late to the party.
“Nor Fel’s getting a bit too confident now that she's sure the Created and ONI aren’t breathing down her neck,” Leon remarked as he updated the feed with the cargo manifest the Kig-Yar had traded. “Not seen these in a while...”
August glanced at the data and quickly understood Leon’s surprise.
She remembered.
Hellas, 2527...
Insurrectionist activity during the Covenant War had been uneven and inconsistent. Where some sectors saw declines, other groups had been keen to press a new advantage with a weapon they’d obtained that their leaders said could level the playing field against Spartans.
They’d forced a retreat into an indefensible fox hole. Twenty of what had once been a full company, cornered, backs against the wall, low on ammo... but then, one of them pulled something and injected it into his arm, started pushing forwards. Whatever he’d taken had turned a soft target into something as resilient as an M808. He didn’t even stumble until he’d taken half a mag from an MA5B, but when his own allies moved up to cover him, he turned on them, shredding through them like they were nothing.
When several similar reports emerged from Fumirole and a handful of other colonies, Naval Intelligence got a good look at what they’d been using.
Formally, they called it a Waverly-class augmentor, but grunts on the ground simply called them “rumbledrugs.”
This chemical cocktail could temporarily suspend the normal limits of the human body, massively enhancing strength and pain tolerance by rapidly targeting the frontal lobe—though this came at the cost of immense and irreversible psychological damage. As soon as it became clear that the user was as likely to tear apart their own side as their enemies, it had fallen out of use and was officially declared illegal.
Naturally, this begged the question: What the hell did Optican want with these illegal and ineffective drugs?
For now, there were still some last staging details to finalize so that Nor Fel would believe that the transaction went smoothly and the item of interest she was expecting to acquire had been waylaid after her salvagers had departed.
“Focus cannon is secure,” Robert confirmed over TEAMCOM.
“Skies are clear,” Leon winked a green status light.
“Let’s wrap it up, Omega,” August said. “We’re gone.”
Traduction[modifier]
NOTE HISTORIQUE : Cette histoire est principalement basée sur des extraits de Jamais loin de l'arbre : l'autobiographie d'Adam Andrews, à paraître chez Singer-Edwards Ink fin 2561.
[<<<SAUT VERS CHAPITRE 3>>>]
Ce serait mentir que de dire que c'était la première fois que m'aventurait seul. Notre famille visitait souvent Arcadia d'aussi loin que remontent mes souvenirs, et le centre-ville était devenu pour moi comme un immense terrain de jeu. Le paradis pour un garçon de huit ans, et je ne manquais aucune occasion de m'éclipser pour aller vivre une nouvelle aventure. J'entrais dans un musée pour m'ébahir devant des fossiles, je courais après les lézards secs dans les parcs, ou je m'asseyais sur les murs du port, agitant mes jambes au-dessus de l'eau en contemplant les cargos Banta de luxe transportant les touristes entre la surface et l'orbite.
Tant de paix, tant d'innocence, tant de souvenirs.
Tout cela disparut en un instant.
Sur le moment, j'étais dépassé par les événements. Il y eut des explosions et des flashes bleus, verts et violets, dont j'ignorais la source. Mon cerveau enfantin pensait probablement qu'il s'agissait d'un spectacle de feux d'artifice comme il y en avait souvent dans les parcs… Mais l'heure ne collait pas.
Puis vinrent les cris et la foule. Les citoyens se ruaient en masse, comme un banc de sardines fuyant un prédateur. Mes souvenirs sont toujours très flous aujourd'hui, j'hésite à les raconter parce que je ne suis pas sûr de savoir faire la différence entre ce que j'ai réellement vécu et les bribes de flashes d'information et de documentaires qui s'y sont greffées.
Je me souviens d'avoir fui dans une station ferroviaire pour trouver un train qui m'emmènerait loin du danger, mais il n'y en avait évidemment plus un seul.
Je me souviens d'avoir regretté de ne pas être resté avec mes parents au lieu de m'être sauvé.
Je me souviens de la chaleur des explosions et des hommes de métal.
Je me souviens du magicien.
[<<<SAUT VERS CHAPITRE 5>>>]
À leur honneur, les autres enfants étaient pleins d'empathie. Pendant environ un an, je fus couvert de mots gentils et de condoléances, de bons plats et de visites aux parcs d'attractions. Cette patience et cette pitié étaient ma thérapie. Mais ces choses ne durent qu'un temps, et je ne leur en tiens pas rigueur. La situation devait aussi être difficile pour mon oncle et ma tante. Un tir de plasma bouillant avait fait fondre un ferry avant de l'envoyer s'écraser à la surface d'Arcadia, et ainsi leur neveu était devenu un fils, eux qui n'avaient jamais voulu d'enfants.
À cet instant, j'avais hérité de l'empire Optican, mais les vies que j'aurais voulu le plus sauver m'avaient déjà échappé.
Je me demande parfois comment ils ont vécu leurs derniers instants. Par facilité, j'étais initialement plein de rancoeur. Avaient-ils seulement essayé de me chercher ? De braver le danger pour moi ? Cette frustration se changea en culpabilité : mes propres fautes avaient mené à mon abandon. Après tout, je m'étais volontairement échappé, cette séparation était née de ma curiosité frivole.
Au cours des années suivantes, j'en apprenais plus sur l'attaque, et il devenait évident qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion de partir à ma recherche. Les habitants avaient été entassés à la va-vite dans tous les vaisseaux disponibles, et tenter de remonter une foule de gens terrifiés aurait signé leur arrêt de mort.
Il s'avère qu'en me séparant d'eux, j'avais assuré ma propre survie. Mais ce coup du destin avait fait de moi le satellite de ma propre culpabilité, prisonnier de son orbite. Par ma faute, je leur avais infligé dans leurs derniers instants une frayeur encore plus sombre.
[<<<SAUT VERS CHAPITRE 8>>>]
…j'étais, en fait, pris d'obsession. Je ne soutenais pas une équipe en particulier, en tout cas pas pendant la saison de 41, mais je suivais religieusement toutes les diffusions. Je ne m'intéressais pas seulement à la compétition, mais au fait que cette compétition créait des lumières d'ingénierie, en particulier dans les domaines de la santé et de la sécurité. Ces idées de pionniers dépassaient le cadre du sport, et il m'apparut tôt que me faire sponsor servirait mes objectifs au long cours. Si tant est qu'un tel futur fût encore possible.
[<<<SAUT VERS CHAPITRE 11>>>]
J'y avais bien évidemment déjà pensé. Mais ce n'est que dans mes dernières années à l'université que je pris pleinement conscience de l'impact de cette expérience sur mes objectifs et ma manière de penser.
Alors que je terminais mes études, j'apprenais dans le même temps à diriger une entreprise titanesque, au service d'un nombre vertigineux de colonies. Bien entendu, tous les membres du comité n'étaient pas ravis à l'idée qu'un jeune homme de vingt-deux ans puisse posséder ce genre d'autorité, mais cette décision n'était pas de leur ressort.
Si j'étais dans cette position, c'était à cause des Covenants. Si des solutions avaient été trouvées plus vite, une telle situation ne se serait jamais produite. Et surtout, ma survie était due aux efforts de soldats bien équipés et entraînés. Ainsi, mon investissement dans les partenariats militaires ne faisait pas l'unanimité, mais mon devoir était de sauver des vies.
Et c'est exactement ce que je fis ! Car ma famille avait fondé Optican dans ce but.
Mais la solitude ne me quittait jamais très longtemps, en partie à cause du rythme effréné imposé par mon agenda. Il y avait toujours à faire : un meeting pour notre prochain projet de recherche, un examen important, ou un restaurant qui ignorait ma demande de moins épicer ma commande.
Heureusement que je pouvais compter sur Dan. Nous étions colocataires depuis ma deuxième année, et être en bonne compagnie faisait toute la différence pour garder les pieds sur terre quand toute votre vie ressemblait à un séisme constant. Et puis, quel marmiton.
[<<<SAUT VERS CHAPITRE 22>>>]
…ce ne fut pas faute d'essayer. Optican avait persisté dans sa croissance après la fin de la guerre. Un nombre vertigineux de mondes, et donc de personnes, méritaient une lueur d'espoir après les décennies d'enfer qu'ils avaient vécues. Je devais m'assurer que les hôpitaux recevaient des stocks, que les techniciens étaient formés et que les budgets étaient approuvés.
Il ne suffisait plus d'être réactif, mais aussi d'être prévoyant. Il fallait donc changer le paradigme pour que cette évolution se réalise en pratique.
Bien entendu, chaque évolution donne lieu à de nouvelles difficultés, mais à cette période ces dernières étaient moins susceptibles de vous tirer dessus. Ou plus précisément, les difficultés qui tiraient étaient différentes.
La mission restait néanmoins inchangée :
Je voulais qu'ils soient fiers de moi.
Je veux qu'ils soient fiers de moi.
[<<<MANUSCRIT EN PAUSE>>>]
« C'est comment ? »
Adam se tourna vers le preneur de son de l'autre côté de la vitre qui segmentait le studio d'enregistrement. Il s'affalait déjà un peu dans sa chaise. Il était difficile de déborder d'énergie pour une performance qui consistait à revivre les souvenirs les plus traumatiques de sa vie.
« C'est tout bon, monsieur Andrews », confirma le technicien en levant ses deux pouces. « Je pense qu'on peut s'arrêter là pour cette session. Je transmettrai nos progrès d'aujourd'hui à l'éditeur. »
« Bien. » Adam se leva de sa chaise, se retira du studio et se rendit rapidement aux toilettes.
Pris au piège. Seul. Derrière les portes bloquées de la station.
Un vacarme au-dehors. Des cris et des cris… un indice sur ce qui se passait derrière les vitres.
« Ici contrôle au sol, les Covenants approchent ! Préparez les protocoles de lancement d'urgence. »
C'était un jour si ensoleillé, et pourtant c'était la fin du monde…
Adam ouvrit le robinet et s'aspergea le visage d'eau froide, se forçant à respirer profondément pour se calmer et retrouver les idées claires. Il avait besoin de s'allonger et de se reposer. Il n'avait rien avalé d'autre que du café de Casbah en trente-six heures, et son corps lui en voulait.
Mais le temps manquait. Il avait une dernière chose à faire.
« Hé, gamin ! », appela une voix. « Qu'est-ce que tu fous là ? »
« La porte, c'est bloqué », répondit Adam.
« Alors tu vas voir un tour de magie. »
« Un… tour ? »
Quelques instants plus tard, les portes de la station s'écartèrent de quelques centimètres avant de se bloquer de nouveau. Son sauveur monta les marches de pierre et les écarta encore un peu, permettant à Adam de le voir. C'était la première fois qu'il voyait un magicien portant un uniforme des Marines.
« Vous connaissez d'autres tours ? » demanda Adam alors que le magicien le tirait hors de la station. Un véhicule les attendait, une jeep militaire équipée de deux dents courbes à l'avant et d'un canon à l'arrière.
Le magicien ne répondit pas et souleva Adam vers le siège passager. Son sourire se changea en une expression de détermination. Depuis ce nouveau point de vue, Adam pouvait voir les foules qui se pressaient vers le spatioport de la ville et les transports qui se ruaient vers le ciel. Des soldats en armure circulaient entre les cris et les coups de feu.
La jeep aux dents démarra si brusquement qu'Adam fut écrasé contre son siège, et un tonnerre assourdissant rugit quand le soldat derrière le canon tira sur les formes violettes qu'ils dépassaient à toute vitesse.
« Tu voulais voir un autre tour de magie ? » demanda le magicien. « On va en jouer un aux Covenants. Quand on sera au spatioport, on fera disparaître tout le monde, et toi aussi. Continue de me regarder, OK ? »
Adam acquiesça. Il se dit qu'à cet instant, rien ni personne d'autre au monde n'existait que le magicien qu'il fixait du regard.
La promesse du magicien fut mise immédiatement à l'épreuve et un choc fit dévier la jeep sur la droite. Adam fit l'effort de ne pas détourner son regard et ne vit pas clairement ce qu'ils avaient percuté. Il remarqua alors un objet incongru attaché à l'épaulière du magicien.
« C'est quoi ? » demanda Adam.
« C'est un as de pique », répondit le magicien, qui sourit de nouveau. « C'est le signe que Dame Chance est de notre côté, gamin ! »
Un EV-44 Nightingale dans toute sa splendeur attendait l'arrivée d'Adam sur la piste d'envol exclusive. Ses rotors basculants étaient déjà en route pour décoller à tout moment. Alors qu'il contemplait les plaines vitrifiées d'Arcadia, il se dit que son voyage aller depuis le siège d'Optican avait été bien plus tranquille que ce dont il se souvenait de son évacuation de la planète.
Ce modèle d'aéronef à décollage et atterrissage vertical était un des premiers fruits du partenariat conclu par Adam avec Misriah Armory après la guerre. Sa vision d'origine était de faire de l'EV-44 un véhicule dédié au transport médical, mais pour atteindre un compromis plus tard présenté comme « le meilleur des deux mondes », le véhicule était devenu une armature hautement personnalisable, adaptée pour bien d'autres usages.
Il avait demandé que deux autres EV-44 le suivent de loin. Adam voulait voyager seul, à l'exception de son pilote, les deux autres véhicules transportant les quatre mercenaires spécialistes qu'il avait engagés au cas où les choses tourneraient mal.
Adam tourna son attention vers un appel qu'il n'aurait pas d'autres occasions de passer.
Toute la journée, il avait repoussé l'échéance.
« Hey, Dan. »
Adam se flagella mentalement pour son ton embarrassé. Après douze ans de vie de couple, Dan saurait immédiatement que quelque chose n'allait pas.
« Grosse journée au bureau aujourd'hui, encore, tu sais ce que c'est, mais je crois qu'il y a des restes de l'autre nuit dans le frigo, tu peux te servir. Je passerai prendre quelque chose à World Cuisine en rentrant. Et je sais, j'ai dit que j'allais changer ça. Ces mauvaises habitudes… »
Adam s'interrompit. Il hésitait à en révéler trop et comment le formuler. Il tritura l'accoudoir de son siège.
« Je sais que je suis très… distant, ces temps-ci. Trop de travail loin de la maison, et de toi, pendant trop longtemps, je sais que c'est difficile pour toi. J'avance sur un projet. Un projet important. Je devais garder ça secret, mais aujourd'hui est un grand pas en avant, je te dirais tout quand je rentrerai. Je reviens demain. C'est promis. »
Il soupira longuement. Le soulagement qu'il s'attendait à ressentir n'arriva pas. Il devrait répondre à beaucoup de questions lorsqu'il sera rentré, et il espérait que Dan comprendrait les raisons de ses actions.
Adam tourna de nouveau son regard vers la surface d'Arcadia pour se changer les idées. Les Covenants avaient été repoussés lors de leur premier assaut en 2531, mais ils étaient revenus dix-huit ans plus tard pour terminer ce qu'ils avaient commencé avec une vigueur vengeresse. La surface d'Arcadia était restée grise comme la cendre depuis lors. Depuis l'orbite, on y trouvait plus une tache de couleur.
Pourtant, les planètes vitrifiées étaient devenues très prisées ces dernières années. Sur ces roches dénuées de vie, le travail fleurissait. Liang-Dortmund, Aquarius, et d'autres corporations rapaces investissaient lourdement dans les projets de dévitrification pour s'assurer des opportunités foncières à long terme. Des réfugiés privés de tout répondaient aux promesses de retrouver leurs terres, quitte à travailler dans des conditions où de minuscules fragments de verre en suspension pouvaient taillader l'intérieur de leurs poumons simplement en respirant au mauvais endroit. Quelqu'un devait s'occuper d'eux.
Comme Adam se le répétait tous les jours : tel était la mission d'Optican.
Après la fin de la guerre contre les Covenants, ou plutôt après que son intensité se soit réduite au point que l'humanité n'était pas en danger d'extinction, était apparue la lourde tâche d'établir un plan de santé publique au niveau interstellaire. Il s'était assuré d'être au centre de ce projet.
Au développement de fauteuils roulants améliorés, membres artificiels, gel médical portatif à application instantanée, thérapies physiques et mentales, étude et traitement des bactéries et maladies originaires de dizaines de mondes, s'ajoutaient les besoins de santé journaliers d'innombrables âmes meurtries par la guerre, de réfugiés éparpillés dans toutes les colonies…
L'infrastructure mise en place par le Gouvernement de la Terre unifiée (UEG) était critique, c'est pourquoi la présidente Charet avait priorisé la reconstruction dès l'accession à son poste. Des discours optimistes avaient promis que l'humanité ne serait plus jamais à la merci d'aliens belliqueux, mais de nouvelles menaces n'avaient pas tardé à émerger. Sectes covenantes, machines forerunners réveillées d'un sommeil antique, une rébellion d'IA, les Parias… Sans compter l'affaiblissement de la force militaire autrefois conséquente de l'UNSC durant l'année écoulée.
Il apparaissait évident que la survie de la civilisation humaine n'était plus garantie face à l'augmentation constante de nouvelles menaces.
Dame Chance n'était résolument plus de leur côté.
Adam n'avait aucun remède miracle contre ce mal-être existentiel. Il se maudit de sa pitoyable tentative de se distraire de ses tourments.
Une secousse le ramena à la réalité : le Nightingale s'était posé dans une clairière marécageuse. C'était une des rares zones d'Arcadia que les Covenants n'avaient pas vitrifié. C'étaient des éclaireurs envoyés par Adam qui avaient découvert la région quelques années plus tôt.
Sa présence ici aujourd'hui était le résultat de cette découverte, et des plans qu'il avait ensuite échafaudés grâce à elle.
Il quitta le Nightingale et ses bottes produisirent un son humide en touchant le sol. La clairière était remarquable, entourée d'arbres aux troncs solides et hauts, c'était un miracle que des feuilles y poussent encore. Il savait que les Covenants avaient autrefois protégé cette zone sous un dôme énergétique lors de leur première visite… Peut-être avait-il été réactivé. Cela expliquerait pourquoi l'endroit avait été épargné.
En suivant le chemin devant lui, il arriva dans les ruines d'une ancienne base avancée de l'UNSC, entourée d'étranges ruines qui semblaient faites de vieille pierre, mais dont les marquages de lumière solide trahissaient la nature bien plus robuste qu'il n'y paraissait.
Adam se demanda si Arcadia avait un jour été une destination touristique pour les Forerunners…
Mais son attention se tourna rapidement vers ceux qu'il était venu rencontrer. Le chuintement caractéristique d'une navette Phantom se fit entendre et trois Kig-Yars en descendirent près de l'entrée de la base. Ils portaient des harnais de récupérateurs auxquels pendaient des pistolets à plasma. Eux aussi avaient pris leurs précautions.
« Part du marché à nous, tenue », croassa celui au milieu en pointant vers une palette de caisses d'équipement industriel de l'UNSC qui fut déposée au sol par l'ascenseur antigravité du Phantom. « Nous être venus au milieu nulle part. Maintenant, paiement. »
« Marchons un peu. »
Le Kig-Yar plissa les yeux. « Nor Fel pas aimer surprises, humain. »
« Nous avons ça en commun, elle et moi. Mais je vous assure qu'elle sera satisfaite de ce que j'ai pour elle. »
Adam mena les Kig-Yars loin de la base vers les ruines forerunners, dans une zone couverte de mauvaises herbes. Il pouvait maintenant voir d'autres petites structures auxquelles étaient attachées des huttes et abris en métal, soulevant d'autres questions quant aux événements entourant le retour des Covenants sur Arcadia en 2549.
« Il y a presque trente ans, les Covenants sont venus sur cette planète », commenta Adam pour agrémenter leur marche silencieuse. « Nous sommes ici dans un des rares endroits épargnés par leurs rayons de vitrification, car elle abrite des technologies forerunners qu'ils considéraient comme assez importantes pour y construire un gardien très spécial. »
Les ruines qu'il cherchait entrèrent dans son champ de vision. C'était la carcasse squelettique d'un Scarab incomplet, une machine d'excavation si immense et puissante qu'elle n'avait pas pu être simplement déployée, mais construite sur place.
« Bien entendu, il n'a pas fait le poids contre les Spartans et les forces de l'UNSC, mais une partie de ce gardien a survécu… »
Adam apprécia la dramaturgie de cet instant, les Kig-Yars pendus à ses lèvres alors qu'il retrouvait son objectif. Quand les Kig-Yars virent ce qu'il leur pointait du doigt, il aurait juré que leurs yeux étaient encore plus brillants qu'à l'accoutumée.
C'était un canon concentrateur massif, la tête du Scarab. Mesurant presque huit mètres, elle était assez puissante pour désintégrer certains alliages forerunners.
Il avait pendant longtemps cherché le moindre rapport de mission, le moindre bout d'information sur ceux qui l'avaient sauvé, en espérant un jour identifier le magicien qui l'avait amené jusqu'au spatioport. Il avait envoyé des éclaireurs dans les ruines de Fort Deen non loin, et ils avaient trouvé cette zone ainsi que les restes de la bataille qui s'y était tenue.
C'est ainsi qu'il avait appris un nom : UNSC Spirit of Fire. Disparu au combat. Puis déclaré perdu corps et biens…
Pour son dernier tour, le magicien avait disparu avec le vaisseau.
Adam était persuadé qu'ils étaient toujours en vie, quelque part. Un espoir enfantin, mais la galaxie était immense autant en taille qu'en possibilités.
Beaucoup de héros manquaient encore à l'appel, et avec l'infrastructure de leur libération aujourd'hui exsangue, d'autres devraient prendre leur place. Leur travail commençait aujourd'hui.
« Marché est conclu, humain », acquiesça de son bec le meneur des Kig-Yars, reconnaissant la valeur de la transaction. « Nor Fel sera satisfaite. »
Le Kig-Yar fit signe à ses associés de préparer le canon concentrateur pour l'emporter avec l'ascenseur antigravité du Phantom.
Adam marcha jusqu'à la base de l'UNSC. Les caisses d'équipement étaient en cours de chargement dans les Nightingales. Après avoir aidé ses hommes à les attacher, Adam se relaxa dans son siège. Un poids s'était enfin retiré de ses épaules. Le plan s'était déroulé sans accroc.
C'était la fin d'un chapitre, et il en commençait un nouveau. Il se demanda comment serait écrit son prochain livre…
August-099 continua d'observer les trois Nightingales à travers la lunette de son M99 Stanchion jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Découvrir les détails de l'implication d'Optican dans l'échange devrait attendre un autre jour, mais les récupérateurs Kig-Yar et leur Phantom étaient encore sur place, ils avaient donc encore une chance d'en apprendre plus.
Les indicateurs de Robert-025 et Leon-011 avaient clignoté en vert sur son ATH, indiquant qu'ils étaient en position.
En guise de signal, elle ouvrit le feu trois fois avec son M99. Les Kig-Yars n'eurent qu'une nanoseconde pour réagir avant que les projectiles en tungstène du fusil antimatériel ne les atteignent. Les trois récupérateurs furent instantanément pulvérisés contre les surfaces alentour.
Leon chargea vers le Phantom, sauta dans l'ascenseur antigravité et utilisa son épée à énergie pour éliminer le pilote et les gardes à l'intérieur. Robert prépara sa tourelle lourde pour éliminer d'éventuels fugitifs, mais Leon confirma au bout de quelques secondes que le personnel ennemi avait été neutralisé.
« Bon boulot, équipe Omega. » Puisqu'ils étaient seuls, August autorisa l'usage de leur TEAMCOM.
« Récupération du manifeste de transport en cours », annonça Leon en partageant les données sur les ATH de son équipe. Robert se dirigea vers le canon concentrateur pour mener des scans préliminaires.
De son côté, August restait vigilante et surveillait les alentours pour s'assurer qu'aucun invité surprise ou embuscade ne pourrait mettre son équipe en danger.
« Nor Fel fait du zèle maintenant que l'ONI et les Entités ne peuvent plus la surveiller », fit remarquer Leon en mettant à jour les données du manifeste des Kig-Yars. « Ça fait un bail que j'ai pas vu ces trucs… »
August survola les données et comprit immédiatement la surprise de son coéquipier.
Les souvenirs lui revinrent.
Hellas en 2527…
Les activités de l'Insurrection durant la guerre contre les Covenants étaient devenues inconstantes et chaotiques. S’ils avaient décliné dans certains secteurs, certains groupes avaient rapidement décidé de tirer parti d'une nouvelle arme que leurs leaders présentaient comme la solution pour rivaliser avec les Spartans.
Ils s'étaient réfugiés dans une position indéfendable. D'une compagnie entière, il ne restait que vingt soldats acculés, dos au mur et sans munitions… puis un d'entre eux avait injecté quelque chose dans son bras, avant de charger. Ce produit avait rapidement conféré à une cible d'infanterie la résistance d'un M808. Un demi-chargeur de MA5B ne l'avait même pas fait flancher, mais lorsque ses alliés s'étaient approchés pour le couvrir, il se mit à les attaquer, les déchiquetant à mains nues.
Des rapports de situations similaires émergèrent plus tard de Fumirole et de quelques autres colonies, et le Renseignement naval se pencha sur leur cause.
On appelait ce produit « augmentateur de classe Waverly », mais les troufions préféraient le nom d'« agitatueur ».
Ce cocktail de produits chimiques suspendait temporairement les limites du corps humain, conférant une augmentation massive de force physique et de tolérance à la douleur en submergeant le lobe frontal, au prix de dégâts psychologiques intenses et irréversibles. Lorsqu'il fut connu que celui qui prenait cette drogue devenait aussi dangereux pour ses alliés que pour ses ennemis, son usage déclina rapidement et elle fut rendue illégale.
La question suivante était évidente : « Pourquoi Optican s'intéressait à des drogues illégales et inefficaces ? »
La réponse devrait attendre que les dernières préparations soient en place pour que Nor Fel pense que la transaction s'était terminée pacifiquement, mais que le butin qu'elle visait avait disparu après que ses récupérateurs aient quitté la planète.
« Le canon concentrateur est sécurisé », confirma Robert sur TEAMCOM.
« Ciel dégagé », annonça Leon en faisant clignoter en vert son indicateur.
« Mission terminée, Omega », conclut August. « On décolle. »