Différences entre les versions de « Sphère de Dyson »

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[[Fichier:Sphère de dyson.jpg|350px|right|thumb|Concept d'une coque de Dyson.]]
Une '''Sphère de Dyson''' est une mégastructure (c'est-à-dire une énorme construction artificielle autosuffisante) hypothétique. Elle consiste en une sphère matérielle, artificielle et creuse, autour d’une étoile. Celle-ci est conçue pour capturer presque toute l’énergie émise par l’étoile pour une utilisation industrielle.
Une '''sphère de Dyson''' (''Dyson sphere'') est une mégastructure, une énorme construction artificielle autosuffisante, conceptualisée par le physicien Freeman Dyson. Elle consiste en une sphère matérielle, artificielle et creuse, établie autour d’une étoile. Cette disposition lui permet de capturer la grande majorité de l’énergie émise par l’étoile pour une utilisation industrielle.


Dans Halo, les [[mondes boucliers]] [[Monde bouclier 006|006]] et [[Monde bouclier 0459|0459]] correspondent à cette définition, sur des échelles bien plus faibles que dans la plupart des autres conceptions en science-fiction.


Dans Halo, de telles structure, à une échelle réduite, ont été construites par les [[Forerunners]]. Il s'agit des '''[[Mondes Boucliers]]'''.


==Histoire et considérations théoriques==
[[Fichier:Freeman Dyson.jpg|left|150px|thumb|Freeman Dyson en 2005.]]
Le concept est né des questionnements scientifiques entourant les sources d'énergie les plus efficaces à très long terme, qui menèrent l'astronome Nikolai Kardashev à établir en 1964 une classification des civilisations hypothétiques en trois phases selon qu'elles exploitent l'intégralité de l'énergie de leur planète, de leur étoile ou de leur galaxie. Dans un article de 1959 intitulé ''{{hover|La recherche de sources artificielles de rayonnements infrarouge dans les étoiles|Search for Artificial Stellar Sources of Infra-Red Radiation}}'' publié dans ''Science'', Freeman Dyson évoquait un concept similaire, indiquant qu'une civilisation très avancée devrait exploiter efficacement l'énergie de son étoile en construisant des mégastructures autour d'elle. L'idée fut reprise par l'écrivain Olaf Stapleton dans son roman de science-fiction ''Star Makers'', qui évoque des {{citer|pièges à lumière}}.


== Origines ==
Une des conceptions, la coque de Dyson, est une sphère fermée à la surface interne de laquelle vivrait la civilisation, profitant à toute heure de la lumière de son étoile. En l'absence de gravité artificielle néanmoins, le seul moyen d'obtenir de la pesanteur (pour stabiliser une atmosphère notamment) serait de mettre la sphère en rotation, émulant la gravité sur une bande équatoriale. La question des matières premières est également primordiale dans la construction d'une telle structure. Les contraintes mécaniques feraient néanmoins d'une coque de Dyson une structure difficilement viable, contrairement à d'autres conceptions comme une bulle de Dyson ou des anneaux de Dyson, constituant une surface non continue de générateurs en orbite autour de l'étoile.
=== Nikolai Kardashev et la classification des civilisations extra-terrestres ===
Durant les dernières décennies, plusieurs scientifiques se sont demandés quelle source d'énergie pourrait être employée dans un avenir lointain, ou bien quelle source de vastes quantités d'énergie seraient disponibles pour une éventuelle civilisation extraterrestre très avancée.  


En 1964, l'éminent astronome soviétique Nikolai Kardashev (membre du groupe de scientifiques russes recherchant dans l'espace des traces de la vie extraterrestre) spécule au sujet des types de société étrangères avancées qui pourraient exister, et émet l'idée que la méthode la plus utile de classification serait de classer de telles sociétés éventuelles selon leur consommation d'énergie :
Selon Dyson, une telle mégastructure serait un point de repère idéal pour détecter une civilisation extraterrestre avancée. Puisqu'il serait extrêmement difficile de capter l'intégralité de l'énergie dégagée par l'étoile, une sphère de Dyson émettrait une quantité considérable de rayonnements infrarouges sur sa face extérieure, la distinguant des étoiles communes.
 
*Une société de Phase I exploite les ressources énergétiques de sa propre planète, y compris l'énergie de son étoile.
*Une société de Phase II utilise la totalité de l'énergie de son propre soleil, augmentant ainsi son exploitation de l'énergie d'un facteur d'environ 100.000 milliards par rapport à une société de Phase I.
*Une société de Phase III à recours à toute l'énergie de sa propre galaxie, augmentant alors son exploitation d'énergie de 100 milliards de fois. Ceci implique qu'elle serait le type de société le plus facilement détectable car ses signaux seraient les plus puissants.
Notre propre civilisation est sur le chemin qui conduit à une civilisation de Phase I, mais il nous reste encore un parcours immense à faire.
 
[[Image:Freeman Dyson.jpg|left|150px]]
=== Freeman Dyson et les "Dysonspheres" ===
Freeman Dyson est un physicien né en Angleterre en 1923 et de nationalité américaine. Il s'est imposé comme une sorte de référence pour les amateurs de science-fiction, du fait de la nature étonnamment audacieuse mais pertinente de ses spéculations basées sur les mathématiques au sujet de la nature de notre univers et des possibilités de la vie extraterrestre.
 
En 1959, dans un petit article édité dans "La recherche de sources de rayonnements infrarouge artificiels dans les étoiles", Dyson créa immédiatement l'enthousiasme des amateurs de fiction spéculative avec cette nouvelle idée : s'il existe des sociétés technologiques sur d'autres systèmes planétaires, alors elles emploieraient de plus en plus d'énergie chaque année au fur et à mesure de leur évolution. Il en va d'ailleurs de même pour nous.
 
Dyson a eu cette idée avant que Kardashev n'établisse sa terminologie, mais il parlait clairement de la transition d'une civilisation de  Phase I à une civilisation de Phase II. La seule manière pour qu'une telle croissance puisse être soutenue serait d'employer toute l'énergie du soleil, et la seule manière de capter toute cette énergie (selon Dyson) serait de construire une sphère autour d'elle.
 
=== Une idée issue de la fiction spéculative ===
La notion d'une telle sphère géante a été émise pour la première fois par l'écrivain Olaf Stapleton dans son roman de science fiction "Star Makers" (les fabricants d'étoiles) :
 
<center>
''"Chaque système stellaire était entouré par une série de pièges à lumière légers, qui focalisaient l'énergie de l'étoile pour un usage intelligent."''
</center>
 
Si une telle sphère était construite dans notre système solaire, son rayon serait identique à la distance Terre/Soleil. Nous vivrions donc sur la surface interne de la sphère, faisant ainsi face au soleil. Du coup, ce serait toujours midi sur Terre. Cependant, il y aurait un inconvénient majeur : il n'y aurait aucune pesanteur sur Terre, à moins d'en produire une artificiellement en mettant la sphère en rotation. Mais cela limiterait la zone confortablement habitable à une ceinture autour de l'équateur. A moins peut-être que, d'ici là, nous sachions produire directement de la pesanteur contrôlée. La superficie de l'intérieur de la sphère serait approximativement 1 milliard de fois celle de la Terre.
 
Les spéculateurs affirment que les matières premières sont à notre disposition : nous pourrions commencer par employer les astéroïdes et, plus tard, Mars voire Jupiter. Seul Jupiter nous donnerait assez de masse pour obtenir une sphère d'une épaisseur de 3 mètres. Nous pouvons à peine concevoir la complexité d'un tel plan en termes de notre technologie actuelle, mais cela pourrait être très différent dans un futur très lointain où des énergies, environ 1000 milliards de fois plus importantes que ce que nous connaissons de nos jours, seront employées.
 
Dans la pratique l'idée d'une sphère ininterrompue ne fonctionnerait probablement pas. Sa rigidité même la soumettrait à des contraintes immenses qui la réduiraient probablement en morceaux. Mais nous n'avons pas besoin d'envisager une sphère continue et rigide. Un compromis viable serait d'établir une coquille sphérique autour de différents petits mondes, chacune orbitant indépendamment. Beaucoup de lumière du soleil fuirait entre ces structures, mais nous capterions tout de même une quantité immense d'énergie. La chaleur perdue prendrait en grande partie la forme d'un rayonnement infrarouge, et serait libre de s'échapper loin de la coquille. Voilà pourquoi, comme le souligne Dyson, si nous cherchons la vie intelligente ailleurs dans la galaxie, nous devrions tenter de jeter un œil sur les objets rayonnant dans l'infrarouge. De l'extérieur, visuellement, une Sphère de Dyson ressemblerait selon lui à une étoile rouge faiblement lumineuse et géante, et émettant des quantités trop élevées de rayonnements infrarouges.




{{technologie}}
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Version actuelle datée du 30 août 2017 à 12:02

Concept d'une coque de Dyson.

Une sphère de Dyson (Dyson sphere) est une mégastructure, une énorme construction artificielle autosuffisante, conceptualisée par le physicien Freeman Dyson. Elle consiste en une sphère matérielle, artificielle et creuse, établie autour d’une étoile. Cette disposition lui permet de capturer la grande majorité de l’énergie émise par l’étoile pour une utilisation industrielle.

Dans Halo, les mondes boucliers 006 et 0459 correspondent à cette définition, sur des échelles bien plus faibles que dans la plupart des autres conceptions en science-fiction.


Histoire et considérations théoriques[modifier]

Freeman Dyson en 2005.

Le concept est né des questionnements scientifiques entourant les sources d'énergie les plus efficaces à très long terme, qui menèrent l'astronome Nikolai Kardashev à établir en 1964 une classification des civilisations hypothétiques en trois phases selon qu'elles exploitent l'intégralité de l'énergie de leur planète, de leur étoile ou de leur galaxie. Dans un article de 1959 intitulé Search for Artificial Stellar Sources of Infra-Red Radiation publié dans Science, Freeman Dyson évoquait un concept similaire, indiquant qu'une civilisation très avancée devrait exploiter efficacement l'énergie de son étoile en construisant des mégastructures autour d'elle. L'idée fut reprise par l'écrivain Olaf Stapleton dans son roman de science-fiction Star Makers, qui évoque des « pièges à lumière ».

Une des conceptions, la coque de Dyson, est une sphère fermée à la surface interne de laquelle vivrait la civilisation, profitant à toute heure de la lumière de son étoile. En l'absence de gravité artificielle néanmoins, le seul moyen d'obtenir de la pesanteur (pour stabiliser une atmosphère notamment) serait de mettre la sphère en rotation, émulant la gravité sur une bande équatoriale. La question des matières premières est également primordiale dans la construction d'une telle structure. Les contraintes mécaniques feraient néanmoins d'une coque de Dyson une structure difficilement viable, contrairement à d'autres conceptions comme une bulle de Dyson ou des anneaux de Dyson, constituant une surface non continue de générateurs en orbite autour de l'étoile.

Selon Dyson, une telle mégastructure serait un point de repère idéal pour détecter une civilisation extraterrestre avancée. Puisqu'il serait extrêmement difficile de capter l'intégralité de l'énergie dégagée par l'étoile, une sphère de Dyson émettrait une quantité considérable de rayonnements infrarouges sur sa face extérieure, la distinguant des étoiles communes.