Hunt the Truth/Saison 2/01 VF

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<<< Avec ma couverture, personne en dehors de l'opération ne savait que j'étais un agent. C'est pour ça qu'ils m'emmenaient au Midnight Facility, un sombre secret de l'ONI camouflé dans les ombres d'une ceinture d'astéroïdes. Il y a de nombreux pénitenciers dans l'espace qui sont précédés par leurs réputations, dont le seul nom inspire la peur dans le cœur des ennemis de l'État. Ce complexe n'était pas l'un d'eux. Midnight ne réformait pas les criminels, il les faisait disparaître. Lors du trajet, j'ai demandé trois fois de vérifier la liste des pertes. J'ai joué les flux vidéo de l'opération terrestre, encore et encore, en me forçant à regarder le massacre, à accepter le rôle que j’y avais joué. Tout le monde n'avait pas disparu heureusement. Bostwick, mon ami et bras droit dans la rébellion, faisait partie des survivants. Ça m'a donné de l'espoir, mais c'était difficile de regarder mes amis et partisans mourir encore et encore. >>>

Tully : Commandant, nous allons atterrir.
Maya Sankar : Merci.

<<< Je regardais par le hublot mais tout ce que je voyais c'était un immense astéroïde. Il était difficile de croire qu'il y avait à l'intérieur une prison secrète avec assez de puissance de feu pour détruire une flotte Covenante. Alors que nous entrions par un passage camouflé en dessous du rocher, la dimension gigantesque du complexe devenait apparente. Des balises clignotantes nous guidaient dans un tunnel sombre. Après ce qui semblait une éternité, nous sommes entré dans le hangar. >>>

ELBA (IA) : Bienvenue au Midnight Facility.

<<< Dès que les portes s'ouvrirent, je me précipitais à l'extérieur du vaisseau. Un des ODST nettoyait joyeusement le sang d'une de ses bottes, et tout ce que je voulais faire était m'éloigner. Je me suis retrouvée à l'intérieur du hangar massif. Des murs d'une centaine de mètres de haut, totalement nus à l'exception d'une série de lumières nous guidant vers deux petites portes. C'était un endroit désolé. >>>

Tully : Puis-je vous rappeler que cette opération est totalement secrète, messieurs ?
Grey : Oui, monsieur.
Wiley : Hey, FERO. De rien.
Maya : Pour quoi ?
Wiley : Pour avoir sauvé tes fesses.

<<< Je ne me rappelle même pas l'avoir frappé. >>>

(Maya frappe Wiley)

Wiley : AGH !
Maya : Espèce de fils de…
Grey : Whoa, whoa, whoa !

(Wiley essaie d'attaquer Maya, mais les autres ODST l'en empêchent)

Wiley : GHHHHH… T'aurais jamais dû faire ça !
Maya : Tu n'imagines pas ! Il y avait…
Wiley : J'aurais dû te laisser crever avec ces rats, espèce de folle…
Tully : Soldat ! Fermez-la ! Fermez-la maintenant !

<<< Mais je pense que je l'ai bien arrangé. >>>

Wiley : …Oui, monsieur.
ELBA (IA) : Bonjour, commandant Sankar. Bienvenue à Midnight. Le commandant Rybak vous attend pour 18 heures. Si vous voulez bien vous rendre à l'ascenseur…
Maya : Je dois aller aux cubes, d'abord.
ELBA (IA) : Commandant, j'ai reçu l'ordre direct de vous emmener faire votre rapport au commandant Rybak.

<<< J'avais décidé de faire un détour. Il y avait quelqu'un que je devais voir. L'IA semblait surprise, mais j'avais les autorisations. >>>

ELBA (IA) : D'accord. Suivez le marqueur jusqu'à votre destination s'il vous plaît.

<<< Des lumières clignotantes bleues me guidèrent dans ce qui me semblait être un couloir sans fin avec des cubes sans vitres, tous semblables aux autres. Mis à part le subtil bruit des lumières, c'était silencieux. Je m'arrêtais au cube B-349. >>>

ELBA (IA) : Il n'est pas en bonne santé, commandant.
Maya : Montre-moi.

<<< La vitre passa d'opaque à une transparence à sens unique. À l'intérieur du cube, entre une couchette rudimentaire et une petite WC, je le voyais ; assis par terre les jambes croisées, écrivant avec un petit crayon sur du vrai papier. Il était plongé profondément dans ses pensées, marmonnant des syllabes alors qu'il travaillait. L'homme le plus détesté de la Terre. L'adulé symbole de la protestation de dizaines de milliers de personnes dans les colonies extérieures. Le brave journaliste, considéré comme traître. C'était… Benjamin Giraud. Ou plutôt ce qu'il était devenu. J'avais promis à mes partisans de le libérer. Mais je n'allais pas le faire, personne n'allait le faire. L'ONI avait amené Ben aux frontières de son empire, et c'était là qu'il demeurerait. Je pouvais à peine le regarder. En partie parce qu'étrangement, je le considérais comme mon ami. Mais aussi parce que j'étais la personne qui l'avait amené là. Je ne recherchais toutefois pas le pardon. Je ressentais que je devais payer… et j'espérais que Ben me mettrait en pièces. >>>

Maya : Passage en mode double sens.
Benjamin Giraud : Je suis désolé… J-J-Je suis désolé. Je ne peux discuter des détails maintenant, conseiller. Je suis toujours en rédaction. Je…
Maya : Ben.

<<< Je n’avais même pas vu sa tête se tourner, mais il me fixa des yeux soudainement, le regard froid et les yeux rivés sur les moi. Ce n’était pas le Ben dont je me souvenais. C’était quelqu’un d’autre. Je me sentis exposée, comme si j’avais été prise au piège. Il se leva lentement et s’immobilisa. Je n’étais plus à Midnight. J’étais dans le monde de Ben. Et j’étais une intruse. Il s’avança droit vers la vitre et s’arrêta. Je voulais me confronter à ce que j’avais fait à Ben, lui laisser la chance de m’éviscérer avec des mots. Mais alors qu’il était juste devant moi tout ce qui me venait à l’esprit était que la vitre entre nous semblait effroyablement fine. >>>

Benjamin : Oh, vous !
Maya : Ben, je sais… je…
Benjamin : Je le savais…
Maya : Ok, écoutez Ben. Je voulais juste vous dire que, hm…

(Ben écrasa ses paumes contre la vitre)

Benjamin : Vous êtes en vie !
Maya : Je…
Benjamin : Je… Je suis désolé. Vous êtes vivante ! Oh mon Dieu !
Maya : Je… Euh…
Benjamin : Je savais que vous ne prendriez pas part à cette mission suicide ! J’en étais persuadé, je le savais. Durant tout ce temps, même après avoir tout foiré je me disais « FERO trouvera un autre moyen… »

<<< Il ne savait pas. Il était heureux de me voir. Je… Je n’arrivais pas à y croire. Je suppose que j’étais… que j’étais si obnubilée et rongée par la culpabilité que je n’avais pas pris le temps d’envisager que Ben pouvait encore croire en FERO. Je ne savais pas quoi dire. >>>

Benjamin : Attendez… attendez… Vous ne pouvez pas rester là. Savez-vous ce qu’est cet endroit ? Vous devez partir ! Vous devez partir ! L’IA ! Ils enregistrent tout ! Et ils… ils seront très vite après vous…
Maya : Je ne resterais pas ici très longtemps d’accord ? Ne vous inquiétez pas, faites-moi confiance, j’avais juste… besoin…
Benjamin : Ok, Ok. Bien sûr que vous savez ce que vous faites, évidemment. Je n’ai pas réfléchi. C’est juste que… Oh mon Dieu, c’est si bon de vous revoir. Vous allez bien ?
Maya : Je… euh… Je vais bien. Et vous ?
Benjamin : Je vais bien. Tout va bien. J’écrivais, pour me tenir occupé, vous savez…
Maya : C’est du sang ? Sur votre couchette ?
Benjamin : Quoi ? Oh. Oh ouais.
Maya : Que s’est-il passé ? C’est à cause d’un des gardes ? C’est ça qu’ils vous font subir ici ?
Benjamin : Non. Non, non, non, non, non. Ça n’a rien à voir, non. C’est moi. C’est moi. C’est, hm… je n’était pas vraiment préparé à ça ? Vous voyez ? Hm, au confinement ? Je… j’avais lu à ce sujet, mais en réalité c’est différent… évidemment. Et, et je… j’ai eu de mauvaises passes, plusieurs fois, j’ai perdu le contrôle de mes émotions, vous voyez. C’est une réaction psychologique plutôt typique, mais non. Non, ça… ça, hm, c’était ma faute… Il, il y a des sécurités maintenant, au cas où je deviens trop remonté, ils mettent de la musique pour me calmer, si je perds vraiment le contrôle, ils allument le gaz, et je vais m’endormir et c’est… c’est bien.
Maya : Oh, Ben…
Benjamin : Non, sérieusement, ça a l’air moche. Vous avez raison. C’était il y a un petit moment. Regardez, vous voyez ? Hein ? Mes mains sont soignées. C’est bien ! Oh… attendez. Attendez, attendez, attendez… Nononononononononon…
Maya : Quoi ?
Benjamin : Levez-vous. Montrez-moi votre terminal.
Maya : Ben, je…
Benjamin : Non, non, non. Allez, allez. On ne va pas recommencer. Soyons juste… s’il vous plaît. Montrez-moi votre terminal. Je dois voir l’heure.
FERO : Ok.

(Maya place sont terminal contre la vitre)

Benjamin : Ok… 7h43. Compris. Baissez-le. Ok, montrez le moi encore. Ne parlez pas, contentez vous de me le montrer.

(Maya place de nouveau son terminal contre la vitre)

Benjamin : 7h43, merci. Merci. Ok. C’est réel. C’est réel. Compris. Ok… Ok, bien. Désolé, c’est ce… truc… je m’assure que je ne rêve pas. La discontinuité temporelle est un classique, mais.. mais l’heure n’as pas changé, donc je sais que ce n’est pas un rêve.
Maya : Oh…
Benjamin : Ah… Oui, je sais. C’est, c’est… je sais, je sais. Ça semble fou, mais je, je n’ai pas de montre vous savez ? Ça retourne l’esprit. Au début, si j’étais en dehors de la cellule, je savais que c’était un rêve, parce qu'en réalité ils ne me laissent pas sortir. Mais ensuite, mes rêves se déroulaient dans ma cellule aussi et tout est devenu… confus. Comme, qu’est-ce qui est réel, et qu'est-ce qui ne l’est pas…

<<< « Ce qui était réel ou ce qui ne l’était pas. » C’est à ça que pouvait se tenir l’histoire de Ben. Il avant combattu des décennies de mensonges obscurs pour mettre en lumière les atrocités que notre gouvernement avait enterré. Parce qu’il croyait que le public méritait la décence de connaître la vérité. Et à présent, enterré dans un trou sur Midnight, il était réduit à combattre pour découvrir la vérité humaine la plus basique. Ben n’avait plus la dignité de savoir si quoi que ce soit était réel. >>>

Benjamin : FERO…
Maya : Oui Ben ?
Benjamin : Tout le monde sait que je suis le méchant, pas vrai ?
Maya : Ils vous acclament toujours Ben. Le peuple des colonies extérieures. Ils vous veulent libre, ils réclament justice, ils veulent… ils veulent que vous sortiez…
Benjamin : Non… non, non. Non ! NON ! NON ! Je ne veux pas !
Maya : Quoi !?
Benjamin : Non ! Je veux aider. Vous voyez, je pense que si le peuple entend ça… Là, écoutez. Je voudrais vous lire ce que j’écris. C’est, hm…
Maya : Ben…
Benjamin : C’est ma manière… de tout réparer. C’est, c’est encore brouillon mais, hm… c’est un message de paix. Et d’excuses. À la fin, je vous remercierais personnellement.
Maya : Oh non. Ben…
Benjamin : Non, ne vous inquiétez pas. Ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas vous nommer ou quoi que ce soit, mais vous m’avez sauvé la vie FERO. Et pas seulement dans mon appartement. Les, les, les choses que vous…
Maya : Non ! Je ne vous ai pas sauvé la vie. J’ai tué deux innocents.
Benjamin : Non. Nononon… Vous tentiez juste de me protéger. Vous n’aviez pas le choix ! S’il y a du sang sur les mains de quelqu’un, c’est sur les miennes. Je vous ai mis dans cette position. J’ai mis ces agents dans cette position.
Maya : Ils n’allaient même pas vous tuer Ben, ils allaient juste…

(Le système de haut-parleurs grésilla)

Michael "Sully" Sullivan : Ici le commandant Michael Sullivan.

(Ben déglutit.)

Sully : Vous êtes présentement en violation des réglementations de prison fédérale.
Benjamin : Fuyez. Sortez d’ici, FERO. Maintenant ! Maintenant !
Maya : Je… Je…
Benjamin : S’il vous plaît partez ! Maintenant ! Partez !
Maya : Je… Je…
Sully : Éloignez-vous de cette vitre et présentez-vous à mon bureau immédiatement.
Benjamin : De quoi parle-t-il ?
Sully : C’est votre dernier avertissement.
Benjamin : De quoi parle-t-il ? Que… se passe-t-il ?
Sully : Vous n’avez plus la permission de parler à mon prisonnier, agent Sankar.
Benjamin : Agent Sankar… ? Que…
Maya : Je suis désolée Ben…

(De la musique classique se fait entendre dans le cube de Ben.)

Benjamin : Qu’est-ce… Qu’est-ce, qu’est-ce que… Nonononon… Montrez-moi l’heure. Montrez-moi l’heure. Montrez-moi, montrez-moi votre terminal. Montrez-moi l’heure.
Maya : Ben, je voulais juste…
Sully : Reculez, commandant.
Benjamin : Oooooooh… Non. Non. Non. Non.Non… Non !
Maya : Je suis désolée.
Benjamin : Mais vous êtes, vous êtes… vous êtes, vous êtes mon amie… Que ? Quoi, vous travaillez, vous travaillez pour l’ONI ?
Maya : Ben, je suis désolée. Je voulais juste…

(Ben se cogne à la vitre.)

Benjamin : COMMENT AVEZ VOUS PU ME FAIRE ÇA !?
Sully : Calmez-vous Ben.

(Ben s’écrase contre la vitre, encore et encore.)

Maya : Non ! Non arrêtez ! Arrêtez, Ben, je suis désolée. Je suis désolée, je voulais juste…
Benjamin : CHAQUE JOUR ! CHAQUE JOUR QUE JE SUIS ICI ! JE ME SOUCIAIS DE VOUS ! JE ME SOUCIAIS DE FERO !

(Ben glisse ses mains sanglantes contre la vitre.)

Benjamin : ET VOUS N’ÊTES MÊME PAS RÉELLE !
Maya : Je suis désolée !
Benjamin : QUI ÊTES-VOUS !?
Sully : Ben, calmez-vous ou nous devrons tout éteindre.

(Ben martèle la vitre avec ses poings, ponctuant ses mots.)

Benjamin : DITES-MOI. QUI VOUS. ÊTES.
Maya : Non !
Benjamin : QUI ÊTES-VOUS !? QUI ÊTES-VOUUUS ! QUI ÊTES VOUS…
ELBA (IA) : Administration de sédatif.
Maya : Attendez ! Non !

(Du gaz inonde la cellule de Ben.)

Benjamin : QUI ÊTES-VOUUUUUUUUS !
Maya : Ben…
Sully : Opacifiez la vitre.
Maya : Non ! S’il vous plaît !
Benjamin : VOUS ALLEZ ME DIRE…

(La vitre s'opacifie, bloquant la vue et le son.)

Maya : Non, Ben !?

<<< Et puis, le silence. Je me précipitait vers le bureau de Sullivan.>>>

(Maya déboule dans le bureau de Sully.)

Maya : Vous êtes fou !?
Sully : Maya ! Prenez un siège.
Maya : Je préfère rester debout.
Sully : J’insiste.
Maya : Ou quoi ? Vous aller me gazer aussi !?
Sully : La sédation est une malheureuse mesure que nous devons prendre quand Ben se fait du mal. Avant d’en arriver là, il frappait les murs, n’avait eu aucun contact humain pendant des semaines. Il avait développé un tic, se grattait le crane, toute la journée, chaque jour, jusqu’à la chair, il s’était presque arraché le scalp. Alors j’ai changé les protocoles, lui ait offert un traitement médical, je l'ai ramené dans le droit chemin. Je lui ai même donné le nécessaire pour écrire pour l’aider à passer le temps, et vous savez quoi ? Ben a arrêté de se faire du mal. Plus de gazage. Jusqu’à aujourd’hui, quand vous vous êtes décidée à vous montrer et vous payer une petite visite non-autorisée à un prisonnier et foutre en l’air tout notre travail, tout ce que nous avons essayé d’accomplir ici…
Maya : Arrêtez vos conneries, Sully. Pourquoi êtes-vous ici ?
Sully : Nous préparons Ben à un potentiel usage en relations publiques. Un message vidéo pour la communauté : « Libérez Giraud ».
Maya : Vous le brisez, pour l’exhiber dans un de vos spectacles dépravés ?
Sully : Si par « exhiber » vous entendez « apaiser les foules », alors oui.
Maya : Wow…
Sully : Il veut le faire. Vous l’avez entendu.
Maya : Ce n’est pas le problème. Il est saigné à blanc et vous continuez à le torturer. Et autre chose, votre petit spectacle, il ne marchera pas avec ses sympathisants. Ils sont juste…
Sully : Écoutez, je respecte votre opinion, commandant, vraiment je la respecte. Mais lors de leur évaluation sur cette affaire, les meilleurs analystes de l'organisation n'ont apparemment pas senti la nécessité de vous consulter. Néanmoins, je suis sur que l'opinion de quelqu'un qui a pataugé dans un bourbier pendant cinq ans pourrait être précieuse, je vais tout de suite en rapporter à la chaîne de commandement.
Maya : Vous voyez, c'est ça le problème avec vous. Vous êtes cloîtrés dans votre tour de verre à Boston. Vous n'avez aucune idée de ce qui se passe sur le terrain.
Sully : Écoutez, j'ai entendu le discours de FERO. Vous éloignez les factions du conflit. C'est super. Mais à moins que votre coalition basée sur l’amour du prochain puisse mettre fin spontanément à la rébellion, nous allons devoir détruire quelque cœurs et quelques esprits.
Maya : En torturant des innocents comme Ben ?
Sully : Ben a arrêté d'être innocent à partir du moment où il a essayé de nous abattre.
Maya : Peut être que c'est ce que nous devrions faire.
Sully : Les paroles d'un véritable traître.
Maya : Épargnez moi ça, Sully. Vous avez envoyé Ben droit dans…

(Sully tape du poing sur la table)

Sully : NON ! J'ai essayé de l'avertir. Je lui ai donné une chance de faire marche arrière. Mais il n'a pas voulu écouter.
Maya : « Les rapports des planètes vitrifiées sont erronés» ?! Vraiment clair, Sully.
Sully : Vous avez peu être une certaine liberté là bas dans l'ombre, mais pour ceux d'entre nous dans nos « tours de verres », ce n'est pas si simple. Allez à l'encontre de votre employer est un peu différent quand on surveille votre cul en permanence. On ne pouvait pas le laisser exposer notre linge sale. Pour ensuite quoi ? Un changement positif ? Une ouverture de dialogue? Non. Le public ne peut pas digérer l'aspect horrifique de la vérité. Avez-vous déjà vu des personnes s'entretuer pour obtenir une place dans un vaisseau d'évacuation ?
Maya : Oui, figurez vous. Et vous ?
Sully : Et bien, je peux vous dire comment nettoyer un spatioport après une émeute. Je suis au courant de toutes sortes de données qui, peut-être l’aurez vous compris, pourrait vous empêcher d'établir votre petite théorie du complot.

<<<Je détestais l'admettre, mais Sully avait raison. La panique est une horreur. Pour chaque vie que les Covenants avaient prise, la panique en a au moins pris autant. Mais Ben était tombé sur le cimetière sacrificiel secret de l'ONI. Et puisque terrifier les masses avec la vérité n'a pas été la réponse, si vous êtes Ben Giraud, si vous êtes tout civil, quelles autres armes avez-vous ? >>>

Sully : Mais arrêtons de parler de moi. Ma présence à Midnight est justifiée. Lorsque je vais appeler le contre-amiral, comment suis-je sensé lui expliquer que vous partagez des renseignements avec l'un de nos plus important prisonniers fédéraux encore en vie ? Hum … Vous dites ? Ok, donc restez à distance de mon prisonnier. C'est un avertissement.
Maya : Et vous, restez à distance de moi. Et ça, c'est une menace.
Sully : J'arrive à dormir la nuit Maya. Et vous ? Vous y arrivez ?
Agent de Midnight : Commandant Sullivan.
Sully : Caporal.
Agent de Midnight : Commandant Sankar, le commandant Rybak vous attends.
Sully : Bonne chance, Maya. Et ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. Je vous le promets.

<<< Mon sang bouillonnait, je n'avais aucune idée de comment j'allais pouvoir gérer ce débriefing, mais ce n'était pas ce vers quoi je me dirigeais. >>>

Noah Rybak : Maya !

<<< Noah Rybak était l'une des premières personnes que j'ai rencontré à l'ONI. Ce fut l'un de mes instructeurs. Il avait toujours pris soin de moi. >>>

Maya : Je pense que j'ai eu ma dose aujourd'hui, donc si on pouvait faire ça rapidement, que je me barre d'ici et que je rétablisse ma couverture.
Noah : Tu n'es pas là à cause de la mission Giraud.
Maya : Quoi ? Alors pourquoi je suis ici ,Noah ?
Noah : S'il te plaît Maya, assied-toi. Hier nous avons reçu des transmissions plutôt étranges. Des images de plusieurs colonies dans la région.

<<< Je me suis assise et j'ai regardé des vidéos de destructions de masses sur plusieurs planètes, des séismes détruisant même les bâtiments et les structures dans les airs. Rasant des cités en un clin d’œil. >>>

Noah : Nous avons brouillé les canaux et lancé les recherches aussi vite que possible mais … c'est une destruction totale.
Maya : Qu'es ce que c'est ?
Noah : On ne sait pas.
Maya : Qui est-ce qui tire ? Il tirent sur quoi ?
Noah : On ne sait pas. Ça a un rapport avec ces événements. Ils apparaissent partout dans la région.

<<< Quoi que soit, l'ONI ne pouvait pas garder ça sous silence bien longtemps. Cette force était impressionnante et les destructions cataclysmiques. >>>

Maya : Pourquoi suis-je là alors ?
Noah : Tu as été réassignée. Nous avons toujours besoin de FERO, mais c'est ta nouvelle mission. Nous avons besoin que tu ailles dans ces colonies et que tu récupères des informations, en espérant que tu puisses nous aider à comprendre ce qui se passe.

<<< Je lui ai demandé pourquoi ils avaient besoin de moi pour récupérer ses données. Ils avaient bien suffisamment de scientifiques sous la main. >>>

Noah : Nous avons fait ce que nous avons pu pour sécuriser les sites des attaques. Jusqu'ici nous en avons sécurisé quatre, mais le cinquième est tombé sous le contrôle de la NAC.
Maya : La Nouvelle alliance coloniale ? Tu penses qu'ils sont impliqués ?
Noah : On ne sait pas. Mais quoi que ce soit, nous ne pouvons pas risquer que ça tombe entre leurs mains. On essaye de garder le contrôle sur l'information mais les rumeurs ont commencé à créer le chaos dans les colonies. La NAC a bien négocié son coup.

<<< Je m'étais confronté plusieurs fois aux gars de la NAC. Et je n'étais pas vraiment impatiente de les rencontrer une nouvelles fois. >>>

Maya : Mais quand même… pourquoi ne pas envoyer des Spartans ?
Noah : On ne veut pas envoyer la cavalerie avant de savoir ce qu'il se passe. On a besoin de quelqu'un sur le terrain. Quelqu'un en qui les rebelles auront confiance.

<<< Avant que je puisses comprendre ce qui se passe, Noah marcha vers moi et fixa un badge de la NCA sur ma veste. >>>

Maya : Qu'es ce que c'est ?
Noah : C'est une de nos meilleurs. Dit bonjour, Black-Box.
Black-Box : Bonjour Black-Box ! Désolé, je ne peux pas m'en empêcher. Affligeant.
Maya : Te te fous de moi là ? Une IA ?
Noah : Les ordres viennent d'en haut. Cette mission est de la plus haute importance. On ne peut pas prendre de risque.
Black-Box : Maya, je suis vraiment impatient que l'on passe du temps ensemble. J'ai entendu des tas de … choses à propos de vous.
Maya : Je ne suis pas d'accord.
Black-Box : Pas d'accord avec quoi ? Être déployée sur une opération à haut risque qui dépasse de loin vos compétence ? Ou faire équipe avec une IA super intelligente ayant une expérience et une expertise absolument indispensables au succès de la mission ?
Maya : On fait dans le micromanagement maintenant ?
Noah : Tu n'as pas le choix, Maya.
Maya : Attends… et Ari alors ? Il n'est plus sous couverture du NAC ?
Noah : On a essayé de rétablir le contact. Il a été porté disparu juste après nous avoir envoyé des informations sur les attaques…
Maya : Attends… Vous saviez que ça allait se produire et vous n'avez rien fait ?
Noah : On n'en savait rien, Maya. Les renseignements venaient d'une source non fiable, on était en train de vérifier quand…
Maya : D'où venait l'information ?
Noah : Je ne peux pas te le dire. Disons juste que c'est quelqu'un qui nous a grillé autrefois.
Maya : Est ce que Ari…
Noah : Ari s'en est peu être tiré Maya. On est complètement aveugles à la surface. On a besoin de savoir ce qui se passe de l'autre côté.

<<< Cette mission était plus importante que moi ou les rebelles. Alors que je sortais de mon univers, une sombre réalité me frappa. Dans toutes mes missions, j'avais toujours eu affaire à des personnes. De dangereux radicaux évidement, mais des personnes malgré tout. Là il s'agissait de quelque chose de différent. Quelque chose de massif et puissant. Quoi que soit ce qui ait causé ces événements, qui ait détruit ces colonies… toute l'humanité était en danger. >>>

Maya : J'en suis.