Hunt the Truth/02 VF

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<<< Je ne pouvais pas y croire. D'après le document que j'avais sous les yeux, John, le garçon qui deviendrait le Major, était mort il y a 41 ans. Mon protagoniste, le plus grand héros de notre époque, était mort à six ans. C'était une incohérence gigantesque dans l'histoire, et je devais la résoudre. Ici Benjamin Giraud, et voici la Traque de la Vérité. >>>

IA de l'ONI : Veuillez patienter.

<<< Si vous veniez à obtenir les permissions suffisantes pour appeler les Services de renseignement de la Navy, sachez que vous resteriez à attendre pendant au moins une heure. Et si vous veniez à recevoir un appel d'eux, vous attendriez… une heure aussi. Au final, ils ne communiquent jamais par vidéo et vous ne parlez qu'à un insigne sans visage. >>>

Benjamin Giraud : J'essaie de contacter Michael Sullivan, j'ai besoin d'aide pour un… problème de rapports.

IA de l'ONI : Veuillez patienter.

Benjamin : Et ça fait… 85 minutes.

<<< Michael Sullivan, ou Sully, travaille aux relations publiques de l'ONI. Si ça vous paraît bizarre que la branche la plus secrète de notre gouvernement ait un service de RP, vous n'êtes pas le seul, mais ce n'est pas moi qui vais aller leur dire. Et puis, Sully est celui qui m'a donné ce travail. Je lui étais reconnaissant de m'avoir offert cette opportunité. >>>

IA de l'ONI : Services de renseignement de la Navy, relations publiques.

Michael "Sully" Sullivan : Ben !

Benjamin Giraud : S-Salut ! Hé, Sully ! Ouais, merci d'avoir pris mon appel.

Sully : Pas de souci. Comment ça se passe avec les sources ?

<<< Jusqu'à maintenant, je n'avais pas eu de problème avec mon histoire. Les faits s'alignaient gentiment, mais à présent… j'étais en possession d'un obscur document venu des tréfonds de la galaxie renseignant John comme mort. Ça contredisait tout. J'avais besoin de Sully pour comprendre, et heureusement, c'est exactement ce qu'il fit. >>>

Sully : Bienvenue dans les colonies extérieures ! Rien n'a de sens, là-bas.

Benjamin : Oui, je sais, je sais, mais euh, je voulais être certain de comprendre tous les détails.

Sully : Et tu fais bien ! Tu vois, Ben, c'est l'espace profond là-bas, la planète dont on parle a été vitrifiée jusqu'au noyau. Tu sais bien que si il existe des rapports locaux, ils sont complètement chaotiques.

<<< Bon, je me sentais un peu bête. Sully avait raison, les erreurs dans les rapports des colonies extérieures vitrifiées étaient un véritable problème. N'importe quel chercheur le sait, et n'importe quel chercheur sait que remettre en cause les faits est une manœuvre de théoricien du complot. >>>

Mshak Miradi : Tout est inventé ! C'est la base des secrets du gouvernement !

<<< C'est un message que j'ai reçu la semaine dernière d'un homme appelé Mshak Miradi. C'est un des traqueurs de vérité les plus en vue depuis que j'ai commencé cette histoire. Apparemment, il a appris que j'enquêtais sur le Major. Mshak a l'air moins ridicule que la moyenne des personnes qui essaient de me contacter, mais c'est aussi le plus insistant. Il m'a laissé un message tous les jours depuis ces deux derniers mois. Je ne réponds jamais, mais mon attention a été attirée par le timing de son dernier message. >>>

Mshak : Laissez-moi deviner, ils vous ont fait le coup des faux rapports des colonies vitrifiées ? Pas vrai ? C'est leur truc !

<<< Il avait raison, techniquement. C'était ce que le gouvernement me disait. Malheureusement pour la théorie de Mshak, c'était la vérité : les rapports des colonies vitrifiées étaient truffés d'erreurs. Une réalité qu'avait vécu Ellie Bloom, l'amie de John, pendant toute sa vie. >>>

Ellie Bloom : …Vous n'avez pas idée…

<<< Je me rappelle de ce qu'elle a dit dans son interview. >>>

Ellie : Vous savez, c'est déjà assez difficile de maintenir des relations entre planètes non vitrifiées. Tout est tellement désorganisé. Suivre tous les rapports personnels, les documents financiers, les rapports médicaux, c'est herculéen.

<<< C'était un peu ce que je voulais entendre. S'attarder sur le côté sentimental des recherches, ouvrir un carton de vieux rapports physiques, tout ça pour quoi ? Tout ce que j'en avais tiré, c'était quelques histoires d'enfants par Ellie et un rapport insensé.

Mais les choses s'arrangeaient. Sully m'avait arrangé une rencontre avec la vice-amirale de l'ONI Gabriella Dvørak. Ce fut l'occasion de voyager un peu, mais surtout de me trouver à bord d'un des tout nouveaux croiseurs lourds de classe Autumn, l'UNSC Unto The Breach. Je m'y suis rendu en navette privée full option, la grande classe. À bord, Dvørak m'a même accueilli personnellement.

Les civils ne sont normalement pas admis sur les vaisseaux en service, surtout avec ce genre d'attention. >>>

Benjamin : Euh, je–

Gabriella Dvørak : Allons, appelez-moi Gabriella.

Benjamin : D'accord…

<<< Je n'étais absolument pas habitué à ce genre d'hospitalité. >>>

Benjamin : Euh, donc– qu'est-ce, euh, qui vous amène ?

Dvørak : [rire] Le travail.

<<< Elle m'a dit qu'elle avait été détachée dans les environs. Un coup de chance, j'imagine. J'étais toujours bichonné : passage par le mess du capitaine, les quartiers des officiers, la totale. Arrivés dans son bureau pour l'interview, n'importe quelle déclaration m'aurait plu. Mais c'est une personne sérieuse qui est allée droit au but. >>>

Dvørak : C'était le moment critique. Après tous ces combats, j'aidais à l'évacuation des prisonniers hors des conteneurs.

<<< Alors lieutenant, Gabriella a pris part à la grande opération qui a libéré John et les nombreux autres des camps de travail rebelles d'Elysium City, et elle se rappelle du garçon de 13 ans. Elle décrit la libération. >>>

Dvørak : Quand vous les voyiez, ce qu'on leur avait fait, vous compreniez enfin vraiment pour qui vous vous étiez battus. Les conséquences étaient… ah, terribles. Tous sortaient en file à la lumière, plissant les yeux, se traînant, gris, fragiles et souillés. Leurs… dos étaient courbés, leurs yeux rivés au sol, tous semblaient… comme morts.

<<< C'est là qu'elle a vu John. >>>

Dvørak : Il se détachait du reste. Au milieu de toute cette… humanité vaincue, il y avait ce… garçon, grand, jeune, qui marchait vers moi, il dominait la foule, ses épaules droites, son regard résolu, et quand il m'a dépassé, il m'a regardé. Dans les yeux. C'est, enfin, ça n'a l'air de rien, mais ce regard, à ce moment, d'une personne ayant vécu ça… c'était un choc. Il avait l'air affamé et déshydraté comme tous les autres, mais il était si jeune, et tout ce qui avait été brisé chez les autres semblait intact chez lui.

<<< Après ces événements, Dvorak est resté en faction à Elysium City, à travailler dans les camps de réfugiés. Dès le premier jour, John aidait Gabriella dans ses tâches. Elle eut l'occasion d'apprendre à le connaître dans les mois qui ont suivi. >>>

Dvørak : Il m'a parlé de ses parents, un moment. Qu'ils avaient été enlevés avec lui. Il n'a pas dit grand-chose, juste que, mh… ils ne s'en étaient pas sortis.

<<< Elle savait que les choses avaient dégénéré. Ils étaient morts à quelques jours d'intervalle, quelques semaines avant la libération, et John était là quand ça s'est produit. Dvorak se souvient des rares occasions où John en parlait. >>>

Dvørak : Il avait ce regard quand il en parlait, c'est, c'est difficile à décrire. Les autres fois où je le voyais, il semblait porter le fardeau de ce qui s'était passé et pourtant… il restait calme. Ni en colère ni désespéré, juste… résolu. Un jeune homme remarquable.

<<< Comme beaucoup de personnes à l'époque à Elysium City, et dans toute cette région de la galaxie, John n'avait plus de maison, plus de famille, plus rien. Les gens partaient là où ils pouvaient, hors de la ville, et la plupart ne se retournaient jamais. Mais Deon Govender, le professeur de boxe de John, raconte que certains retrouvaient espoir. >>>

Deon Govender : Oui, oui. Nous nous sommes séparés et dispersés sur toute la planète et toutes les colonies, mais certains d'entre nous rassemblaient des noms. Et, euh, une sorte de mémorial, qui grandissait au fil des nouvelles informations. Oui… je me souviens avoir vu le nom des parents de John tôt sur la liste mais… pas John. Après qu'il ait manqué le dernier cours… je ne l'ai jamais revu, mais… je me souviens que je me disais « Ça ira, tant que je ne le vois pas sur la liste, ça ira ». Et ça a toujours été.

<<< Son obstination à survivre a laissé une forte impression à Gabriella Dvørak. >>>

Dvørak : Je pense que… John voulait ne plus jamais être une victime. Je me souviens qu'il disait vouloir s'engager. Qu'il voulait faire la différence. Je savais qu'entre toutes les personnes, lui le ferait.

<<< Après le chaos, le jeune John avait pu se forger un but des décombres de la guerre. Un but qui le mènerait à devenir le héros dont la galaxie aurait un eu besoin. Le genre de tournant qui réveille le patriote dans chacun de nous. J'étais vraiment touché lors de mon voyage retour. Mais à mon arrivée, Ellie Bloom allait tout remettre en cause. >>>

Ellie : Je voulais revenir sur votre histoire. Je… c'est étrange.

Benjamin : Euh, oui, qu'est-ce qui…

Ellie : Vous vous souvenez que j'ai dit que je rapporterais ça à Katrina ?

<<< Katrina était l'autre fille voisine de John, la troisième protagoniste de l'histoire d'enfance racontée par Ellie. Cette dernière avait quitté la planète en 2517, mais pas Katrina. >>>

Ellie : Elle… m'a dit que John était mort. Mort à six ans.

Benjamin : : Att, attendez une minute, quoi ?

Ellie : John était en forme, et puis il a commencé à dépérir. Au départ, on pensait à quelque chose d’auto-immunitaire, mais les diagnostics se sont enchaînés, et les médecins ne comprenaient rien, ses parents paniquaient… Ça avait l'air horrible.

<<< Voilà, John était mort. Comme ça. Je ne savais pas quoi faire. Ellie semblaient convaincue, alors je lui ait demandé de me mettre en contact avec Katrina. Elle ne m'a pas laissé enregistrer l'interview, mais cette femme était résolue. J'aurais voulu la contredire, mais elle le racontait avec tellement d'assurance et tellement de détails, je ne pouvais pas l'ignorer. D'après elle, John était mort. Mais avant que je puisse réfléchir à tout ça, elle a dit quelque chose de capital : les parents de John habitaient toujours à Elysium City quand Katrina avait quitté la planète en 2528, quatre ans après leur mort supposée. Elle avait tort. Elle devait penser à quelqu'un d'autre, ou alors elle mentait. Mais pourquoi mentirait-elle ? Elle était absolument convaincante, mais ça n'avait aucun sens. Je pensais pouvoir tout faire concorder. Donner du sens à tout ça. Mais je ne savais pas que cette fissure n'était que le début, et que les véritables problèmes allaient bientôt arriver.

Rejoignez-moi pour le prochain épisode de la Traque de la Vérité. >>>