Hunt the Truth/13 VF

Le WikiHalo rappelle à ses contributeurs que toute information ajoutée doit être officielle et vérifiable. Les contributions sans sources et les théories sur Halo Infinite seront rejetées.

[Générique ECB]

Présentateur : De retour sur ECB, nous continuerons plus tard notre couverture du jour de commémoration en interviewant d'autres prisonniers de camps de travail. Mais avant cela, nous avons une exclusivité : le journaliste Benjamin Giraud va nous parler de son histoire ayant déchaîné les colonies extérieures : La traque de la Vérité, l'histoire du Major. Ben va nous révéler de nouvelles informations, bienvenue Ben.

Benjamin Giraud : Merci, ravi d'être ici.

Présentateur : Une seconde, Ben, nous venons de recevoir un rapport de Biko : après une enquête secrète, la magistrate Laura Adams et des agents de l'UEG ont publié de nouveaux enregistrements de caméras et rapports d'autopsie liés au massacre de l'ambassade. Ces preuves concordent pour incriminer le groupe extrémiste Sapien Sunrise, levant toute charge sur le Major ou les Sangheilis. L'UEG a qualifié le massacre d'attaque contre la paix et promet de continuer à supporter les initiatives de diplomatie locales avec les délégations aliens. Le nouveau sénateur Andrew Del Rio est revenu sur ses précédentes déclarations, appelant le Major un héros légendaire, et déclarant que chaque statue en son honneur est monument à chérir. Depuis son bureau ce matin même, le sénateur est parti en vacances pour des raisons familiales. Ben, vous avez travaillé sur le profil du Major depuis longtemps. Pourquoi ?

Ben : Attendez, vous croyiez vraiment que le Major était coupable ?

Présentateur : Ben, mes spéculations sur le coupable–

Ben : Allons, c'est de l'ONI tout craché. Bien sûr que le Major était le héros sur Biko, mais les Sapiens n'auraient pas pu y arriver sans l'UEG, regarder les conversations d'Adams dans le dossier que j'ai envoyé, vous comprendrez.

Présentateur : Oui, nous sommes en train de les vérifier…

Ben : Pas de souci, je les ai sur moi.

Présentateur : Hum, d'accord…

Ben : Hein ? Désolé, il y a un problème. Non, ils n'ont pas… Attendez, laissez-moi réessayer !

Présentateur : En attendant, revenons sur–

Ben : Sekibo a demandé de l'aide à l'UEG avant la rencontre et ils l'ont rejeté directement, ils auraient pu lui fournir des gardes mais ils n'ont même pas lu sa requête ! Et maintenant Adams vient s'afficher en sauveuse ?!

Présentateur : Vous dites que l'ambassade de Biko a fait une demande fédérale, mais qu'il était vulnérable parce que le sénat a refusé la requête sans délibération ?

Ben : C'est n'était pas de la négligence–

Présentateur : Mais l'ambassade n'a rien dit–

Ben : Pas aux journalistes. Ni à personne d'autres, ils agissent pour sauver leur réputation ! Attendez, une question, où est Ray Kerzig ?

Présentateur : Euh…

Ben : Il vous a bien envoyé les fichiers ?

Présentateur : Nous avons reçu vos fichiers–

Ben : Mais il n'est pas là, nous étions sensé nous retrouver.

Présentateur : Continuons…

Ben : Et Petrosky ? Il a disparu aussi ?!

Présentateur : Le caporal Petrosky sera bientôt avec nous, concentrons-nous.

Ben : Oui, désolé.

Présentateur : Vous avez été engagé par l'ONI pour établir cette histoire, n'est-ce pas ?

Ben : En effet.

Présentateur : Et que s'est-il passé ?

Ben : J'ai découvert plusieurs incohérences entre les sources et ils m'ont viré.

Présentateur : Ils vous ont licencié pour avoir trouvé des incohérences ?

Ben : Allons, ne jouez pas au surpris, nous savons tous les deux que l'ONI manipulait les sources. Mais tout ça n'était rien comparé à la vérité sur le Major. Les fissures étaient mineures au début mais tout finit par ne plus avoir de sens, et j'ai tenté de créer de la cohérence avant de découvrir la vérité. Les sources qu'ils me donnaient étaient manipulées, c'étaient des acteurs. Certains étaient de vrais personnes manipulées et d'autres jouaient simplement le jeu du mensonge, des acteurs ! Incroyable !

Présentateur : Nous vérifions toujours la légitimé de vos fichiers mais la vidéo est disponible. Voulez-vous la montrer ?

Ben : Oui, vous allez voir l'acteur jouant Deon Govender, supposément le professeur de boxe de John. Cet homme m'a manipulé avant que je ne trouve cette vidéo où il s'exerce pour le rôle.

[L'acteur passe entre voix de vieillard et voix plus jeune, travaillant l'intonation]

Ben : C'est tout.

Présentateur : Je… Je ne sais pas quoi dire.

Ben : N'est-ce pas ?

Présentateur : Nous sommes ici avec Benjamin Giraud pour une exclusivité. Notre équipe s'applique à vérifier la légitimité des sources et documents fournis par Ben pour fonder son histoire–

Ben : Et le pire, c'est que le vrai Deon est mort ! Ils étaient prêts à aller aussi loin pour couvrir leurs mensonges !

Présentateur : Mais que couvraient-ils exactement ? Pourquoi l'ONI emploierait autant de moyens–

Ben : Je vais vous le dire : le programme SPARTAN-II. Posez-vous la question : comment s'est déroulé le recrutement de ces incroyables héros ? Et bien ils ne l'ont pas fait : quelqu'un de l'ONI a établit une liste de jeunes enfants prédisposés, les a fait kidnappé et remplacer par des clones conçus pour mourir, leur ont lavé le cerveau pour en faire des soldats et en a massacré près de la moitié pour–

Présentateur : Ben, ce que vous nous décrivez est difficile à croire, et si ça s'avère vrai, il ne s'agit pas juste de mensonge, mais de crimes contre l'humanité.

Ben : Exactement ! J'ai des fichiers–

Présentateur : Avant de continuer, mon équipe me dit qu'ils ont terminé d'inspecter les fichiers, dont ce que nous venons de voir, et certains semblent dater de près de 40 ans. Néanmoins, comment expliquez-vous que tous vos fichiers aient été créés au cours des deux derniers mois ?

Ben : Quoi ?!

Présentateur : Je ne sais pas à quoi vous jouez, Ben, mais vos documents sont faux.

Ben : Non–

Présentateur : Vos documents et interviews sont trafiqués–

Ben : Non, non, attendez–

Présentateur : Qu'est-ce que vous essayez de faire, vous pensez pouvoir venir dans mon émission et –

Ben : Non, c'est impossible ! Charles, comment pourrais-je–

Présentateur : Vous pensez réellement que nous ne vérifierions pas ?

Ben : Une minute. Si c'était vrai, que j'étais un génie du crime ayant monté tout ça, pourquoi viendrais-je ici pour me faire prendre ?!

Présentateur : Je n'en sais rien, monsieur Giraud ! Publicité, gloire, ego, tout ça à la fois ?! Vous ne seriez pas le premier théoricien du complot–

Ben : Non !

Présentateur : Dans mon émission, nous vérifions les sources, et je suis sur le point de vous faire sortir d'ici !

Ben : Je suis ici, Charles, pour essayer de dévoiler que le gouvernement a soutenu un kidnapping de masse et des meurtres juvéniles ! Est-ce assez pour votre émission ?!

Présentateur : Ce serait courageux de votre part si vous n'aviez pas falsifié les preuves–

Ben : Vous ne me croyez pas ? Petrosky peut corroborer mon histoire, demandez au témoin oculaire ! Vous vous sentez de taille ?!

Présentateur : [soupir] J'en serais ravi. Nous accueillons maintenant le vétéran ODST Anthony Petrosky.

Ben : Enfin…

Présentateur : Bonjour, Anthony.

Anthony Petrosky : Bonjour…

Présentateur : Le plaisir est pour nous, c'est toujours un plaisir d'accueillir un vétéran en uniforme.

Petrosky : Ravi d'être ici.

Présentateur : Dites-moi, vous avez travaillé avec Ben ?

Petrosky : Oui, je suis en contact avec monsieur Giraud depuis quelques semaines.

Ben : Parlez des augmentations !

Présentateur : Monsieur Giraud, vous m'interrompez beaucoup trop souvent, ne me forcez pas à couper votre micro. Désolé, Anthony. Pourquoi l'avez-vous contacté ?

Petrosky : J'ai contacté monsieur Giraud il y a trois mois dans le cadre d'une enquête spéciale.

Ben : Quoi ?!

Petrosky : L'UNSC était sur la trace d'une nouvelle secte insurrectionniste menaçant de déclencher des guerre interplanétaires.

Ben : Ce n'est pas ce que–

Petrosky : Ma mission était d'infiltrer le groupe, et d'exposer un de ses membres hauts placés en incriminant un membre éminent de l'UNSC.

Présentateur : Le Major.

Petrosky : Oui.

Présentateur : Vous étiez donc en mission d'infiltration ?

Petrosky : Oui, sous couvert d'un ancien militaire intéressé par des idéologies extrémistes, j'ai contacté monsieur Giraud pour lui faire croire que je voulais l'aider à diaboliser l'ONI.

Ben : Anthony ! Non !

Petrosky : J'ai gagné sa confiance pour lui faire croire que j'allais lui servir de témoin pour supporter la révélation de fausses atrocités.

Ben : Non, ne faites pas ça Anthony !

[Le micro de Ben se coupe]

Présentateur : Excusez-nous. Veuillez continuer, monsieur Petrosky.

Petrosky : J'ai… J'ai aidé monsieur Giraud à monter des interviews pour rendre crédible ses révélations auprès de ses auditeurs.

Présentateur : Vous l'avez donc aidé à provoquer l'opinion publique alors que vous serviez l'UNSC et jouiez votre rôle d'agent infiltré ?

Petrosky : Oui…

Présentateur : Il y avait-il une seule chose vraie ? Avez-vous été témoin de quoi que ce soit qui puisse corroborer les rumeurs concernant le programme Spartan, les enlèvements– ?

Petrosky : Non, monsieur. Je n'ai jamais été témoin de quoi que ce soit. Je n'ai jamais vu d'enfant doté de cicatrices d'améliorations biologiques, ni rien d'autre concernant l'ONI ou le programme Spartan. Je ne faisais que dramatiser de vieilles histoires de fantômes. Il n'y aucune source sérieuse corroborant ces rumeurs.

Présentateur : J'imagine que ça a été difficile de mentir au public et déclencher le lynchage d'un héros.

Petrosky : Oui, monsieur… C'était la partie la plus difficile.

Présentateur : Et vous n'avez jamais rencontré John-117 ?

Petrosky : Je n'ai jamais rencontré John-117, mais je serais honoré de pouvoir le faire un jour. C'est le plus grand héros de notre époque.

Présentateur : Merci de votre intervention, Anthony, et de vos services. Mesdames et messieurs, nous sommes avec Benjamin Giraud alors que son histoire se délite sous nos yeux. Ben, avez-vous quelque chose à dire ?

Ben : Je ne sais pas ce que lui a fait l'ONI, mais il ment. Ils sont parvenu à corrompre un homme bon, un soldat, pour me discréditer.

Présentateur : Je vous met dehors, maintenant.

Ben : Vous savez que vous êtes une marionnette !

Présentateur : Je ne fais qu'observer des faits ! D'où sortez-vous ces prétendues preuves ? Si il faut dévoiler vos sources, c'est maintenant !

Ben : Je commence à en avoir marre…

Présentateur : Nous sommes donc deux !

Ben : Je me fiche de ce que dit la date de création, j'ai téléchargé ces fichiers il y a deux jours sur un serveur dans une installation abandonnée de l'ONI sur Bliss !

Présentateur : Vous avez trouvé votre trésor de secrets gouvernementaux dans une ruine non gardée sur une planète vitrifiée ?

Ben : Je n'imaginais pas que ça tournerais comme ça !

Présentateur : Monsieur Giraud, laissez-moi vous montrer ceci. Cette vidéo a été enregistrée il y a deux jours. Vous voilà entrant dans un bunker sur Bliss.

Ben :Quoi ?! Comment avez-vous eu ça ?!

Présentateur : Et il y a deux jours la police locale a trouvé une énorme cache d'arme, ainsi que le serveur dans ce bunker. Son contenu appartenait à une organisation liée à une insurrectionniste appelée FERO, qui a été impliquée plus tôt aujourd'hui par des membres de Sapien Sunrise comme le fournisseur des armes utilisées lors du massacre de l'ambassade.

Ben : Vous essayez d'attribuer la mort de Sekibo à FERO ?! Elle n'a rien à voir avec tout ça !

Présentateur : Et les modifications de leurs armes sont les mêmes que celles trouvées dans votre bunker.

Ben : D'accord, j'ai compris, je suis un terroriste travaillant pour FERO, c'est ça ?!

Présentateur : Non. Apparemment, vous ne travaillez pour personne, monsieur Giraud.

Ben : Quoi ?

Présentateur : Voici l'enregistrement d'une caméra de surveillance il y a deux jours, montrant deux membres de Sapien Sunrise entrant dans votre appartement–

Ben : Non, ils étaient de l'ONI !

Présentateur : Ces hommes ont été tués. Un marché ayant mal tourné ?

Ben : Non, c'étaient des hommes de l'ONI qui venaient me tuer !

Présentateur : Des agents de l'ONI ont également retrouvé le compte bancaire que vous avez utilisé pour financer les activités terroristes de FERO, avec à la clé l'achat de surplus militaires juste à côté de chez vous. Voici la vidéo où vous faites cet achat !

Ben : L'ONI avait envoyé ces agents à mon appartement pour me tuer ! Elle m'a sauvé la vie et m'a donné de l'argent ! J'essayais de rester en vie !

Présentateur : Nous avons tous les enregistrements du voisinage. Les seules personnes entrées dans votre immeuble cette nuit-là sont vous et les deux membres de Sapien Sunrise que vous avez tué.

Ben : Ils n'étaient pas de Sapien– Non, non, non, non…

Présentateur : Monsieur Giraud… FERO… Quel que soit le nom que vous vous donnez… Vous n'avez aucun échappatoire. Alors passez directement à votre grand discours rebelle que je puisse mettre fin à cette triste imitation d'interview !

Ben : Vous… Vous…

Présentateur : Rien ? Bien ! J'ai eu ma dose pour aujourd'hui.

Ben : Où est Ray ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

Présentateur : Raymond Kerzig va bien, nous lui avons parlé hier.

Ben : Je ne crois plus un mot de ce que vous prononcez…

Présentateur : Il nous a donné les fichiers comme vous l'avez demandé, mais il nous a également détaillé comment vous les aviez falsifiés.

Ben :Non… Je veux une preuve que Ray Kerzig et sa famille sont en sécurité et libres. Appelez-le tout de suite !

Présentateur : Après toutes vos accusations d'atrocités et de trahisons, votre pitoyable quête de vérité a trompé de nombreuses personnes. Laissez-moi me faire porte parole de la presse libre et demander à toute personne dans cette galaxie, en son âme et conscience, de bien vouloir croire que l'atrocité, c'est vous, monsieur Giraud !

Ben : L'ONI a tué Mshak…

Présentateur : C'est vous qui êtes un traître !

Ben : Ils l'ont mis dans un sac noir et l'ont enterré…

Présentateur : J'en ai ma claque.

Ben :J'ai entendu tellement de choses ces derniers mois, je sais de quoi je parle quand je dis que le Major, est un héros, mon héros, le héros de tous, et vous lui avez tous tourné le dos ! Tous autant de chiens-chiens !

Présentateur : Monsieur Giraud va maintenant devenir le problème des agents fédéraux.

Ben : Vous vous laissez engloutir par la merde qu'ils vous donnent !

[Bruits de combat]

Présentateur : Coupez son micro ! Nous sommes désolés, mesdames et messieurs. Je voudrais m'excuser personnellement auprès de tous ceux et celles qui ont été témoin de ce triste spectacle. Ce sont les dangers des interviews en personne et je ne vais certainement pas me laisser impressionner pour si peu dans ma propre émission. Nous connaissons la véritable histoire, à présent. Je suis Charles Kesler, nous revenons tout de suite.

[Générique]

<<< [soupir] Tout le monde a vu ça. Le Major était lavé de tout soupçon, et Ben avait tout perdu. Nous avions une histoire sur laquelle nous reposer, celle du héros et du traître. C'était celle-là que nous voulions entendre. C'était ce que voulais l'ONI depuis le début. Toutes les rumeurs à propos du Major et des Spartans avaient été la fin de Ben, il était goudronné et plumé. Et avec le sacrifice de Ben, les colonies extérieures retrouvèrent leur calme. Les transports, les communications, le commerce, l'énergie, tout revenait, et les flammes de la rage populaires allaient être éteintes avec le sang de Ben Giraud. Ben disait que c'était son honneur qui l'avait poussé à se lever contre l'ONI après qu'ils l'aient jeté. Mais ils l'avaient utilisé. Chaque domino était tombé comme prévu. Je pensais être trop maligne pour ça, mais au final j'étais un autre pion dans leur jeu. Leur coup de grâce porté à Ben avait été le serveur sur Bliss. Que j'aie transmis ou laissé de côté cette information, j'avais aussi été utilisée. Mshak, Ray, Petrosky, tout ceux qui s'étaient approché de l'histoire de Ben avaient été incorporés au plan de gré ou de force. J'aurais pu y aller, me prendre dans leur toile, mais j'avais refusé et j'étais libre. Au final, je pense que Ben cherchait le respect. Mais l'ONI s'en fiche, du respect. Pour eux, seule la peur compte. Mais je n'ai pas peur. Grâce à ce que j'ai ici. Ben était hors du coup. Mais pas Ray. Il avait relayé les fichiers à une personne de confiance, au cas où. C'est mon histoire, maintenant, ma mission. Alors je reprend là où Ben s'est arrêté. Je découvrirais la Vérité et la mettrais en évidence. Pas pour des principes, mais parce que mon honneur me démange, comme Ben avant moi. Mais contrairement à lui, je vais jouer comme l'ONI. Ils vont regretter que je ne sois pas tombée dans leur toile. C'est mon histoire maintenant, et je n'ai rien à faire du respect. Cette histoire sera une histoire de peur.

Je suis Petra Janecek, et voici la traque de la Vérité. >>>