Domus Diaspora
La Domus Diaspora, ou Ère coloniale (The Colonial Era),[1] fut le plus grand effort de colonisation de l'histoire de l'humanité. Cette période s'étend du milieu du XXIVe à la fin du XXVe siècle.
Après la fin des conflits indépendantistes en 2170, la Terre connaissait une crise de surpopulation. En 2291 le développement du réacteur Shaw-Fujikawa ouvrit la possibilité de voyager à des vitesses supraluminiques via le sous-espace, ouvrant la voie à la colonisation interstellaire. Sous le contrôle de la CAA, le projet de colonisation débuté en 2310 culmina en 2362 par le lancement de l'Odyssey, le premier vaisseau de terraformation et de colonisation interstellaire. Lancé depuis l'orbite de la Lune avec une centaine d'autres vaisseaux de colonisation, l’Odyssey atteignit en quelques semaines le système Epsilon Eridani, à 10,5 années-lumières de la Terre, et fonda Reach, la première colonie extrasolaire de l'humanité dont elle deviendrait le centre militaire. D'autres colonies d'importance furent établies dans Epsilon Eridani, Tribute et Circumstance, suivies de colonies comparativement plus petites comme Ballast, la Nouvelle Carthage, Actium, Luyten, Miridem et Chi Rho.[2][3][4] Rapidement, le système Sol se vida de plusieurs milliards d'habitants partis établir des colonies.[5] La terraformation étant néanmoins limitée en efficacité à ses débuts, les mondes déjà propices à l'habitation furent recherchés en priorité[6] (ceux ne nécessitant pas d'habitats hermétiques comme la Lune) avant que les rapides évolutions des technologies de terraformation ne permettent l'établissement de colonies habitables en seulement quelques décennies. Les technologies de communications furent plus problématiques, les messages étant transportés par les vaisseaux en sous-espace, et pouvant prendre plusieurs années à délivrer pour les routes les plus longues.[5]
En 2390, plus de 210 planètes avaient été colonisées et furent classées comme colonies intérieures. Les planètes colonisées par la suite, plus éloignées, comme Harvest, Coral, Madrigal, Second Base, Arcadia et Green Hills, devinrent les colonies extérieures. En 2490, un siècle plus tard, le total des colonies atteignait 800 planètes, lunes, astéroïdes, complexes miniers et stations relais dans le Bras d'Orion.[Note 1] Les colonies intérieures, densément peuplées et relativement proches de la Terre, devinrent les centres économiques, sociaux et politiques, tandis que les colonies extérieures devinrent des mondes agricoles ou miniers ravitaillant les mondes centraux.[2][3][4] Outre les colonies planétaires, des milliers d'habitats orbitaux avaient également été établis.[5]
Cet essor fulgurant impliquait néanmoins plusieurs concessions qui furent néfastes à long terme. Les contractants coloniaux, cherchant avant tout le profit apporté par les ressources des concessions sur les mondes colonisés, se détournèrent du recrutement de colons qualifiés pour des méthodes moins coûteuses. Des conscriptions illégales et des criminels libérés sous condition peuplèrent les colonies, implantant des éléments séditieux à l'encontre de l'UEG. Quelques colonies parvinrent également à s'établir sans l'aide de l'UNSC, en se procurant eux-même vaisseaux et matériel. À cela s'ajoutait la taxation, l'interventionnisme de la CMA, menant à l'encerclement progressif des colonies intérieures par des colonies extérieures potentiellement hostiles. Le déploiement d'une plus grande présence militaire par l'UEG ne servit qu'à catalyser les défiances.[7] La colonisation commença son ralentissement avec les premières revendications d'indépendances violentes entre 2475 et 2483 qui mèneront à l'insurrection,[4] marquant la fin de la Domus Diaspora. L'expansion humaine ne reprendra qu'avec la fin de la guerre Humain contre Covenant en 2552.
Nom[modifier]
Dans l'antiquité romaine, une domus est une habitation urbaine unifamiliale tandis que le terme diaspora désigne en grec ancien la dispersion d'une communauté ethnique ou d'un peuple à travers le monde. Domus Diaspora signifie donc la dispersion de l'humanité hors de son berceau métaphorique du système solaire.
Notes[modifier]
- ↑ L'édition 2009 de Halo Encyclopedia indiquait que seulement 17 colonies étaient capables d'accueillir une population étendue, le premier chapitre de Halo : Contact Harvest précisant que Harvest était la dernière et la plus éloignée et que ce faible nombre était dû aux limites de la terraformation. Cette information a été retirée dans l'édition 2011 d'Encyclopedia. L'édition française de Halo Mythos indique par erreur un chiffre de 8000 mondes à sa page 54.
Sources[modifier]
- ↑ Halo Mythos, p. 52
- ↑ 2,0 et 2,1 Xbox.com - The Halo Timeline
- ↑ 3,0 et 3,1 Halo Encyclopedia, p. 43
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Halo Mythos, p. 54
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 Halo Official Spartan Field Manual, p. 51
- ↑ Halo : Contact Harvest, ch. 1
- ↑ Halo : Evolutions, The Impossible Life and the Possible Death of Preston J. Cole, Section 2