Second Stories/Retraduction

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Acquisition[modifier]

Cargaison - Partie 1[modifier]

Christian Ramsay : Je me sens pas très à l'aise de faire ça.

Inconnu : Si nous nous parlons toujours, c'est qu'une part de vous doit aimer ça.

Inconnu : Nous avons une autre mission à vous proposer.

Ramsay : Qu'est-ce que c'est ?

Inconnu : Nous avons besoin d'un conteneur de stase nullifiant.

Inconnu : Je vous ai dit que ça allait vous plaire.

Ramsay : Il faudrait un miracle, surtout aussi loin dans l'espace.

Inconnu : Les gains seront proportionnels aux risques.

Ramsay : Nos cargaisons sont surtout des matières inertes ou de longue conservation… Vous voulez nullifier quel volume ? Une personne ou quelque chose de plus… volatil ?

Inconnu : Vous m'avez dit que vous ne souhaitiez pas le savoir.

Ramsay : C'est vrai. Je ne veux pas savoir. Mais sachez que… qu'ils sont numérotés et séquencés, et qu'ils appartiennent presque tous à l'UNSC. Ça pourrait prendre des mois.

Inconnu : Vous paniquez. Notre client est impatient et très riche. Étant donné que vous avez déjà fait du bon travail, je veillerai personnellement à ce qu'ils augmentent votre pourcentage.

Ramsay : J'aime l'impatience. Je pourrais peut-être vous trouver un petit conteneur. Peut-être dans les 10 mètres cubes environ… Ceux pour les musées.

Inconnu : Hermétique ? Niveau d'énergie zéro ?

Ramsay : Ouais… Aucune énergie, aucun mouvement atomique. Pare-balle, petit.

Inconnu : Alors il se pourrait que le marché soit conclu.

Cargaison - Partie 2[modifier]

Inconnu : Ça conviendra parfaitement, tant qu'il est en parfait état de marche, sans fuites de rayonnements Hawking ou gamma.

Christian Ramsay : Détendez-vous, il est en parfait état et je ferais en sorte que tous les papiers soient en règle. Ils ne verront qu'un produit congelé. Un plat cuisiné, qualité colonie intérieure, faisant partie d'une cargaison préexistante. Ça n'éveillera aucun soupçon.

Inconnu : Et pour le transport ?

Ramsay : Je vous l'ai répété cent fois, la sécurité sur Sedra c'est une grosse blague. Les passeports ne sont même pas contrôlés. Tout le monde s'en fout, l'UNSC est à peine déployé. Il faudra juste se méfier de la garde coloniale.

Inconnu : Je me dois de vous le demander. Tout doit se dérouler exactement comme prévu.

Ramsay : Ne vous inquiétez pas. C'est en bonne voie. J'ai inclus une carte papier des égouts et des tunnels. La technologie est très sommaire. De toute façon, sur Sedra, vous trouverez rien de sophistiqué. Vous pourriez danser sur Main Street avec une fanfare sans alerter l'armée. Ils en ont rien à foutre.

Inconnu : Mais nous si. Et nos clients aussi. Ne les décevez pas… Ne nous décevez pas.

Sur la Voie[modifier]

Axl (traduction) : Je n'aurais pas dû venir… C'est leur faute ! Les Sangheilis sont imprudents.

Axl (traduction) : Idiots, idiots… Nous sommes tous des idiots.

Axl (traduction) : Commence le Voyage. Suis la Voie. Commence le Voyage. Suis la Voie. Le Voyage est réel. Le Voyage est juste. Le Voyage est proche. Nous suivrons les pas. Le Voyage est proche.

La voie de la croyance[modifier]

Femme : Preuve numéro 212-31-YB : couteau.

Soldat 1 : Veuillez remplir ce registre, sergent Wisner.

Femme : Preuve numéro 212-34-CL : veste.

IA : Interprète connecté. Bonjour, Wisner.

Femme : Preuve numéro 212-83-LK : sacoche.

Soldat 2 : Ouverture de cellule, soldat entrant, c'est bon !

Femme : Preuve numéro 212-80-GR : cartes de Sedra City.

Soldat 2 : Fermeture de la cellule !

Wisner : Vous devez avoir soif ? Allez-y. Buvez. Bien. Vous me comprenez. Je suis le sergent Wisner. Je suis là pour vous aider. Vous comprenez ?

Axl : J'ai des papiers. Tous mes documents sont en ordres.

Wisner : Vous ne comprenez pas. J'en ai rien à battre de tout ça. De qui vous êtes. D'où vous venez. Vous venez chez moi pour tuer les miens.

Axl : Je ne sais rien.

Wisner : Oui, bien sûr. Vous ne faisiez que passer. Ils n'en ont rien à foutre de vous ! C'est leur combat, pas le vôtre. Si vous mourrez, ça ne leur fera ni chaud ni froid. Est-ce que ça vaut le coup de mourir pour le combat d'un autre ?

Axl : Je suis un messager. Je ne sais rien.

Wisner : Vous n'êtes pas aussi malin que je le croyais. Réfléchissez à ce que j'ai dit avant qu'il ne soit trop tard !

Axl : Vous n'imaginez pas ce qui va arriver. Rien ne vous sauvera. Le Grand Voyage est réel, Wisner. Le Grand Voyage est réel. Il est réel. Vous ne pouvez pas l'empêcher.

L'élément humain[modifier]

Les racines de l'honneur[modifier]

Alistair Estrin : Tu sais, c'est que dalle une blessure de guerre. En tout cas, c'est pas ça qui va te tuer. Le vrai danger, c'est la panique.

Gregory Ramos : Ouais, on a tous fait l'entraînement de base, Estrin. J'ai une autre pour toi : il faut 52 muscles pour froncer des sourcils. Mais il n'en faut que 8 pour sourire.

Estrin : Ça ne me concerne absolument pas, on est bien d'accord ?

Ramos : C'est reparti pour un tour. Ils confirment pour Sedra.

Horrigan : Encore une mission pour des prunes.

Ramos : L'État-major doit reconnaître que les fichiers ONI Eyes nous emmènent sur le terrain au petit bonheur la chance.

Estrin : Faudra m'expliquer pourquoi on appelle ça « renseignement ».

Horrigan : Il traite toutes les missions de la même manière. Sans poser de questions.

Ramos : Et autrement, notre seizième mission et ce mec-là est toujours une énigme pour moi. Pourquoi vous êtes si proches ?

Estrin : Ouais, vous êtes pas vraiment de la même famille.

Horrigan : Qu'est-ce que t'en sais ?

Estrin : Allez, on connaît tous les rumeurs.

Horrigan : Quoi qu'il ait pu vivre toutes ces années, ça lui permet aujourd'hui de faire son boulot correctement.

Ramos : Non mais, attends, on respecte. T'es loyal. Mais on a mis nos vies entre ses mains nous aussi. Alors donne-nous mieux que ça.

Horrigan : Tout ce que je peux te dire, c'est que c'est plus l'homme qu'il était avant l'ONI. Il ne panique pas. Et il n'abandonne personne.

Exposition[modifier]

0842 - HÔPITAL DE LA GARDE COLONIALE SEDRANE

Répondeur : Rowan Daoud n'est pas disponible actuellement. Voulez-vous lui un message ?

Laura Daoud : Oui.

Répondeur : Enregistrez votre message.

Laura Daoud : Salut, ma chérie, laisse ta sœur porter le sweet rose. Tu pourras le porter demain. Ou mets le cardigan en laine de ta grand-mère. Il ne pique pas tant que ça. Pense comme tu seras belle avec. J'ai laissé un message à ton père. Rappelle-lui de venir vous chercher plus tard. C'est l'école Saidia qui a les bus scolaires cette semaine. Je suis de service jusqu'à 21 h, mais on vérifiera tes devoirs après. N'oublie pas d'apporter ta boîte à goûter. Je la nettoierai. Embrasse tout le monde pour moi.

0902 - HÔPITAL DE LA GARDE COLONIALE SEDRANE

Répondeur : Rowan Daoud n'est pas disponible actuellement. Voulez-vous lui un message ?

Laura Daoud : Laisser un message.

Répondeur : Désirez-vous laisser un message ?

Laura Daoud : Laisser un message !

Répondeur : Enregistrez votre message.

Laura Daoud : Rowan, il y a des patients en attente jusque sur le parking. Je sais que tu détestes quand je parle de ça, mais leurs peaux et leurs veines sont noirs. Ce qu'ils ont dit aux informations et à l'école est faux. Ce n'est pas un séisme. Quelque chose est arrivé à ces gens. Dis-moi que tu es avec les filles !

Médecin 1 : On a besoin de renforts ici !

Médecin 2 : Tout le monde avec nous, maintenant !

0918 - HÔPITAL DE LA GARDE COLONIALE SEDRANE

Laura Daoud : Je ne sais pas où tu es et pourquoi tu ne réponds pas. Ne va pas dans le centre-ville. Le SER est arrivé. C'est radiologique, une sorte d'agent artificiel. Moira et Graham sont ici. Ils sont méconnaissables. Tout ce que j'ai essayé de faire pour aider ne sert à rien. Leurs corps rejettent tout. Rowan, l'ONI est ici aussi. Certains d'entre eux sont atteints. Qu'est-ce qui se passe ?

0955 - HÔPITAL DE LA GARDE COLONIALE SEDRANE

Laura Daoud : Je suis allée dans la chambre d'un patient, et le Dr Chen était plié en deux, le visage en sang. L'ONI était là aussi, et quand ils m'ont vue, ils ont essayé de l'aider à se lever. J'ai escorté le Dr Chen hors de la chambre et il m'a ordonné de lui passer tous les dossiers des nouveaux patients. Il m'a dit de ne plus les entrer dans le SEDMED et de tout mettre sur papier. Chen veut que je suive l'ONI dans une base militaire locale. Apparemment ils ont établi une station de décontamination. Je ne sais pas quand je pourrai te reparler.

0830 - MARCHÉ DE SEDRA CITY

Rowan Daoud : Eh, Laura, j'ai trouvé. 34, vers le bas, Tanger. Une ancienne ville où un quart des citoyens parlaient berbère. Je n'ai même pas eu besoin de chercher. Sarah, pas si vite, ma chérie. Elle a mangé comme une championne ce matin. Deux grands verres de jus d'orange, les grands solides que ta mère nous a donnés. Au moins quelqu'un les aime. Nadia a fait sa crise habituelle. J'ai entendu les mots sweet, Jeremy et injuste, alors tout va bien. Pas de souci, j'ai eu ton mot, j'irai les chercher. Je t'aime.

1015 - HÔPITAL DE LA GARDE COLONIALE SEDRANE

Laura Daoud : Je vais bientôt partir. Le réseau est lent, je viens d'avoir tes messages. J'ai parlé à un officier du SER, au sujet de Nadia et Sarah, ils n'ont rien dans leurs fichiers. J'espère qu'elles sont avec toi. Je sais qu'elles sont avec toi. Je sais que tu auras ce message, dis à Sarah d'être gentille avec sa sœur. C'est la seule sœur qu'elle ait. Et toi, Tanger ? Ça crève les yeux que tu as triché. Je t'aime.

Obtempération[modifier]

Ader Haddak : Parfois, suivre le protocole, c'est la chose la moins humaine qu'on puisse faire.

Centrale 29 : Centrale 29 à tous les agents disponibles : des rapports contradictoires font état de perturbations environnementales. Prenez toutes les précautions requises. La SEDMED n'a pas encore fini de scanner la zone industrielle. Jusqu'à plus amples informations, considérez que le vent a propagé un agent biologique dans tous les secteurs des alentours.

Ader Haddak : Restez où vous êtes ! Arrêtez !

Centrale 29 : À tous les intervenants disponibles, rendez-vous en ville. Il y a des victimes du côté nord.

Ader Haddak : Restez où vous êtes, monsieur.

Rowan Daoud : C'est l'école de mes enfants.

Centrale 29 : Un centre de décontamination a été installé à Risias et Gaia. Toutes les personnes exposées doivent être envoyées en zone de confinement.

Rowan Daoud : J'allais juste récupérer mes enfants. C'est ma femme qui m'a–

Ader Haddak : Quelle distance avez-vous parcourue ? Je vais m'approcher de vous, monsieur.

Ader Haddak : Centrale nous ont d'abord signalé la possibilité d'un tremblement de terre dont l'épicentre serait au croisement de la neuvième et Calsi. Hypothèse rapidement écartée à l'arrivée des premiers intervenants. On a transmis l'information au central et le SER a tout de suite été prévenu de la présence d'un agent biologique inconnu. On nous a donné l'ordre d'établir une zone de quarantaine. Le temps que je me rende dans le secteur concerné, le périmètre était bouclé.

Ader Haddak : Répondez, vous étiez à quelle distance d'ici ?

Rowan Daoud : Je sais pas, j'étais peut-être à cinq cent mètres.

Ader Haddak : Baissez les bras, je ne suis pas ce genre de soldat. Vous êtes venu avec quelqu'un d'autre ?

Rowan Daoud : Non. En fait, mes enfants sont dans le bâtiment Argan à l'école élémentaire de Saidia.

Ader Haddak : Il faut évacuer le secteur. Tout le quartier est fortement contaminé, je dois vous emmener en zone de quarantaine.

Rowan Daoud : C'est pas la peine, j'ai rien.

Ader Haddak : Je dois suivre les ordres, monsieur.

Ader Haddak : Je voulais l'aider, mais à Gaia, au centre de décontamination, rien n'avait été prévu. C'était la panique, mais ils essayaient de le cacher. Les gens n'étaient pas correctement enregistrés à leur arrivée. Les patients étaient transférés dans les hôpitaux de Sedra sans aucune précaution. Il y en avait la moitié qui partaient avec leurs vêtements contaminés, pour les autres on empilait leurs effets personnels sans les marquer ou les emballer. Y'avait plein de gens, des agents du SER, la garde coloniale, l'ONI. On ne peut pas dire qu'on manquait d'aide, mais ils passaient leur temps à se marcher sur les pieds et ils prenaient le risque d'être contaminés.

Rowan Daoud : S'il vous plaît. Je dois trouver mes enfants.

Ader Haddak : Centrale 11-80, il faut qu'une patrouille de SER aille inspecter le MetroPark Arias à l'angle de Main Street et de la quatrième.

Centrale 1180 : Bien reçu, j'envoie tous les agents disponibles quadriller la zone entre Main Street et la quatrième.

Ader Haddak : On envoie des agents sur place. Ils vont retrouver vos enfants, vous pourrez les rejoindre au centre de décontamination. On veillera à ce que vous soyez ensemble. On se met en route, c'est pas très loin d'ici.

Ader Haddak : Avec le recul, il est évident qu'on aurait mieux fait de transporter les civils avec peu de chance d'exposition vers le centre de soutien Jirada. Au lieu de ça, la plupart ont été transférés vers le centre de décontamination Gaia pour les mettre en isolement, tout en mélangeant malades et bien-portants. Comme on avait pas le luxe de poser des barrières, ou de répartir les gens selon leur état, les patients les moins atteints voyaient les vieillards et les malades gravement exposés se tordre de douleur.

Ader Haddak : Quels âges ont vos enfants ?

Rowan Daoud : La petite a six ans et la grande huit ans. Ce sont deux filles.

Ader Haddak : Comment s'appellent-elles ?

Rowan Daoud : Sarah et Nadia. Et je peux savoir pour vous ? Comment dois-je vous appeler ?

Ader Haddak : Aider.

Rowan Daoud : Aider… Vous m'avez scanné, n'est-ce pas ? Avec cet appareil… Je peux savoir ce qu'il vous a dit ?

Ader Haddak : Il m'a indiqué qu'on doit vous mettre en sécurité. On va vous ramener vos filles.

Ader Haddak : Nous nous sommes rendu compte en phase de décontamination que les premières victimes ne présentaient pas les mêmes symptômes que ceux exposés secondairement, donc nous avons cru que l'agent avait une demi-vie assez brève.

Ader Haddak : Et votre femme, qu'est-ce qu'elle fait ?

Centrale 1180 : SER 54, vous me recevez ?

Ader Haddak : Oui, centrale, je vous écoute.

Centrale 1180 : J'ai envoyé Vasquez, SER 33, inspecter la zone de Metropark. Mais l'armée a dû passer avant nous. Il n'y a plus personne.

Rowan Daoud : Demandez-leur s'ils sont allés voir l'école.

Ader Haddak : Centrale, est-ce que SER 32, Barbari, a vérifié l'école élémentaire de Saidia ?

Ader Haddak : Bien que les symptômes soient liés à la proximité et au temps d'exposition, on sait qu'à partir de 3 Grays le niveau de radiation était assez intense pour que les blessures soient irréversibles, quel que soit le degré d'exposition.

Centrale 1180 : Matricule 54, Saidia est l'un des premiers bâtiments à avoir été évacué. Tous les enfants ont été accueillis au centre de soutien Jirada.

Rowan Daoud : Il faut absolument que j'y aille ! S'il vous plaît, demandez-lui où est Jirada.

Ader Haddak : Je ne peux pas.

Rowan Daoud : Comment ça vous ne pouvez pas ? C'est bien pour ça que vous êtes là, non ? Je croyais que vous n'étiez pas ce genre de soldat. Vous m'avez promis de m'emmener voir mes filles.

Ader Haddak : Si je vous y amène, vous risquez de contaminer tout le monde à Jirada. Je dois vous escorter jusqu'à Gaia.

Rowan Daoud : Vous m'avez fait croire que j'allais m'en tirer…

Ader Haddak : Et c'est peut-être le cas, je n'en sais rien. Personne ne le sait. Mais je ne peux pas faire courir un tel danger aux autres. Continuez d'avancer.

Ader Haddak : C'était Ader Haddak, patrouilleur dans l'unité d'urgence sedrane, matricule 54. Enregistré à 16 heures, le 7 février 2556. Douze civils exposés, placés en quarantaine au centre de décontamination Gaia. Un amené de force. Toutes les personnes en décontamination sont arrivées avec des taux d'irradiation massifs. Seuil létal moyen d'environ 14 heures. Aucun survivant.

Rowan Daoud : Tant que vous ne me répondrez pas, je ne bougerai pas d'ici. Soyez honnête avec moi. Est-ce que je vais m'en sortir ?

Obstacle au commerce[modifier]

Brynn Morad : Nox, qu'est-ce qu'Indrid Lota avait sur lui au moment de son admission ?

Nox : Accès refusé.

Brynn Morad : Ignorer la procédure.

Nox : Accès refusé.

Brynn Morad : Nox, c'est quelque chose qu'on a jamais vu. Tu dois outrepasser les contrôles habituels.

Nox : Je suis désolé, docteur, le protocole 1-9-2-Delta m'interdit de partager ce genre d'information sans les permissions requises.

Brynn Morad : J'ai toutes les permissions pour y avoir accès ! J'ai besoin de savoir ce qu'Indrid Lota avait sur lui.

Nox : Je ne peux pas faire ça, docteur. Veuillez en référer–

Brynn Morad : Nox, c'est une information capitale. Je dois savoir !

Nox : Je suis désolé, docteur.

Ordinateur : SEDMED en ligne.

Brynn Morad : Docteur Brynn Morad.

Ordinateur : Correspondance vocale. Identité confirmée. Bienvenue, docteur.

Brynn Morad : Autopsie en cours actuellement sur le sujet SD 4-6-4, Rowan Daoud. Nous sommes le 8 février 2556. Tous les vêtements et effets personnels ont été retirés par l'assistante Lynn Baistese. Il s'agit d'un homme bien développé âgé de 25 ans et mesurant un mètre soixante-douze. Son poids est estimé à 73 kilos, en données corrigées ante-mortem. Cause du décès inconnue. Nox, fais une recherche dans les dossiers classés sur les maladies ayant comme symptôme les veines noires. Croise les résultats avec le symptôme de Guillain-Barré.

Nox : J'ai trouvé une correspondance.

Brynn Morad : Lis-moi.

Brynn Morad : Les premières recherches ont conclu à une métastase des cellules sanguines et une coagulation dans les poumons. La peau montrait des signes d'hypoxie sévère et de cyanose.

Nox : Rapports médicaux provenant de l'hôpital Aris sur Aleria. Dossier numéro Zebra Indrid Lota, décédé le 21 novembre 2554.

Brynn Morad : Sur sa fiche d'entrée à la morgue, il est noté que SD-464 présentait des symptômes similaires à ceux du syndrome de Guillain-Barré : affaiblissement progressif du corps jusqu'à un état paralytique. L'autopsie du muscle cardiaque et des fibres squelettiques a montré des signes d'inflammation sévère, de contractions, d'atrophies.

Nox : Le corps a été découvert en état de rigidité invalidante, les veines noircies à cause de l'embolie. Indrid Lota a été diagnostiqué du syndrome de Guillain-Barré mais la cause officielle du décès est inconnue.

Brynn Morad : L'autopsie de SD 4-6-4 confirme qu'on a affaire à un agent chimique agressif. Il semblerait qu'il ne s'attaque qu'aux êtres humains, comme la variole. Tous les sujets de SD 3-0-2 à SD 5-3-5 présentent exactement les mêmes symptômes.

Brynn Morad : Nox, donne-moi des informations sur Aleria.

Nox : Aleria est située dans les colonies extérieures, système Elduros. L'âge moyen y est de 45 ans. La température diurne maximale est de 33 degrés Celsius. Il n'y est pas tombé de pluie depuis 103 ans.

Brynn Morad : Contrairement à la variole, le virus amène l'organisme humain à se retourner contre lui-même. Le sang rejette toute oxygénation et augmente sa consommation d'azote.

Brynn Morad : Donne-moi toutes les informations que tu as sur Indrid Lota, Zebra 2-2-0-8-0-1.

Nox : Indrid est le premier fils de Silas Lota, mineur et Babeya Lota, professeure. À 15 ans, il est déjà connu des services de police comme petit délinquant.

Brynn Morad : La perte d'azote a pour effet d'empêcher la production d'acides aminés. Rapidement, le corps ne fabrique plus de protéines ni d'acides nucléiques.

Nox : À 20 ans, il intègre les Mols'Desias. À 24 ans, les Mols'Desias se dissolvent. Son père meurt la même année. Plus d'autres données.

Brynn Morad : C'est quoi au juste Mols'Desias ?

Brynn Morad : Le virus déchire et reconfigure l'ADN. Si on retrouvait ce processus à plus grande échelle.

Nox : Mols'Desias est un syndicat minier formé en 2349. Il garantissait de bonnes conditions de travail et un salaire stable. La sécheresse persistante de la planète a été un des facteurs déterminants de sa dissolution. Sur Aleria, un jour de contrebande rapporte autant qu'un mois dans les mines. C'est la raison pour laquelle les ouvriers se reconvertissaient en criminels : ils creusaient autre part avant de ramener leur contrebande aux ports alérians, offrant leur production aux meilleurs acquéreurs. La dépression devint si sévère que les autorités devinrent complices de crimes. Mols'Desias ne pouvait plus garantir la protection des ouvriers.

Brynn Morad : Nox, tu ne m'as pas dit si Lota portait sa tenue de travail ni même s'il avait des effets personnels lors de son admission à l'hôpital.

Nox : Je suis désolé, docteur.

Unité 54[modifier]

Ader Haddak : Agent Caloes, voici mes observations concernant les événements de Sedra du 7 février 2556.

Noah Caloes : Au vu des données que vous nous avez envoyées, nous n'avons pas affaire à un virus, à une bacille ou de quoi que ce soit de conventionnellement infectieux.

Ader Haddak : On doit savoir à quoi on a affaire.

Noah Caloes : La demi-vie est si courte que c'est difficile d'obtenir des données initiales.

Ader Haddak : Nous avons eu de la chance sur un échantillon de matière organique infectée en cryostase.

Noah Caloes : Nous avons affaire à une nouvelle substance.

Ader Haddak : À chaque fois qu'on coupe la stase pour une analyse, on en perd un peu plus.

Noah Caloes : Il affecte les cellules sanguines et leur capacité à se diviser normalement. D'un coup, le cœur injecte du poison dans tout le corps. On a entendu parler de ça qu'une seule fois auparavant. C'est à peu près comme ça que fonctionnaient les Halos. Ils déployaient un effet de champ à une échelle galactique qui pouvait cibler des catégories spécifiques de vie à base de carbone. Il existe donc la mince mais terrifiante possibilité que les Covenants aient réussi à répliquer cette technique de dispersion. Et elle ne tue que les hum–

Ader Haddak : Ader Haddak, interventions d'urgence sedrane, unité 54.

Intervention[modifier]

Sécurité des frontières de Rhoen[modifier]

Inconnu : Non, c'est beaucoup plus simple que ça ! Même si c'était une mission de reconnaissance standard, le point de contrôle de Rohen gère actuellement tous les accès planétaires des secteurs quatre, cinq et sept. En plus, les types qui y travaillent sont de vrais boy-scouts. Vous pouvez remercier les bureaucrates cachés au chaud dans leurs bureaux. Les petits caractères de l'Alliance commerciale nous donnent un accès complet aux manifestes et nous permettent de couvrir nos traces. Atterrissage dans 30 minutes.

Agent : Ouvrez la porte ! Nous avons tous les droits d'accès nécessaires.

Laban Neir : Laban Neir. Cette demande est une urgence.

Agent : Vous devez accéder à nos demandes !

Laban Neir : Deux transports ont passé notre checkpoint il y a environ trente-deux minutes. C'est l'UNSC, les renseignements de la Navy. Ils refusent d'être identifiés et clament avoir l'autonomie exécutive. Ils demandent le manifeste de nos détecteurs. Nos détecteurs passifs signalent des munitions lourdes ainsi que des armes. Des armes ! Est-ce que vous le saviez ? Ils demandent le manifeste de nos détecteurs.

Agent : Ouvrez cette porte ! C'est une violation de l'article 3.75 de l'Alliance commerciale !

Laban Neir : Je vous envoie ce que nos détecteurs ont enregistré. Envoyez-nous quelqu'un pour éclaircir tout ça.

Laban Neir : Rapport numéro 265-Delta-Charlie, sécurité de Rhoen. Il est quatorze heures, nous sommes le 24 janvier 2556, opérateur Laban Neir. Cette journée a été un cauchemar. Nous avons eu huit protocoles de saisie, l'un d'eux a mené à de la matière fissile hautement raffinée. C'est en cours d'analyse au labo, et le pilote est en détention. Nos structures de sécurité frontalière n'ont pas été conçues pour gérer ce genre d'affaires. Il nous faut plus de personnel, en urgence, et aussi plus de matériel. Si nos rapports initiaux sont corrects et qu'il s'agit d'une matière fissile, on pourrait en faire une bombe. Si nos frontières ne sont pas protégées, notre peuple n'est pas protégé. Envoyez-moi vite d'autres opérateurs.

Laban Neir : Il est exactement dix-huit heures, le 1er février 2556, opérateur Laban Neir. Tolen nous a donné son accord. Nous lui avons parlé aujourd'hui. Les détecteurs sont nécessaires, faute d'opérateurs. La situation est préoccupante. La file d'attente s'étend jusqu'à Anchor 4. Tous ces gens voulaient se rendre sur la planète. Nous en sommes à douze heures d'attente pour le passage en douanes et à deux autres heures pour l'autorisation d'atterrir. C'est un désastre. Certains transports et cargos essaient de pénétrer notre atmosphère. Quelqu'un veut se poser sur Sedra. Quelqu'un que nous ne voulons pas avoir.

Protocole coopératif[modifier]

Opérateur : Je m'approche du véhicule suspect. Un tug colonial. De classe Bactrian, on dirait. Les deux extrémités du fuselage montrent des signes d'exposition à des températures extrêmes. Je sais pas où ce truc est allé, mais il a morflé.

Silas Kipley : On en voit plus trop des catégories trois. Il n'y en a plus sur le marché. Presque toutes les sociétés minières utilisent des types cinq, des tugs qui acceptent une graduation transoptique.

Interrogateur : Une graduation transoptique ?

Kipley : Oui, c'est un système de repérage automatisé qui augmente les contrôles de navigation dans les sites miniers peu praticables. Et les classes trois n'ont pas cette option. Alors que c'est la norme depuis 50 ans. D'où qu'il vienne, ce Tug n'est pas récent.

Opérateur : Apparemment, l'ONI a pris soit de retirer le panneau de navigation. [Tousse] Ça sent le fauve, là-dedans ! Ça passe même à travers le casque.

Interrogateur : Vous avez parlé d'allumage biométrique.

Kipley : Ça n'a rien d'exceptionnel. La plupart des remorqueurs et des cargos ont ce genre de systèmes de sécurité. Les entreprises ont horreur du gaspillage. Elles ont imposé un protocole coopératif pour gérer ce type d'actifs, à cause du coût des voyages interstellaires et les risques liés au transport de minerai.

Interrogateur : Pardon, vous avez dit « protocole coopératif » ?

Kipley : Exact.

Opérateur : Navigation biplace. Protocole coopératif. Comment ça peut être aussi poussiéreux ?

Kipley : Le proco est un protocole de pilotage qui équipe tous les véhicules de transport miniers. Ça a été conçu pour limiter certains risques des interventions.

Opérateur : Le système d'allumage est primitif, équipé du proco. Entièrement biométrique.

Kipley : Au début des années quatre-vingt-dix, les transporteurs ont décrété que les cargos biplaces étaient beaucoup plus fiables. Si vous n'avez qu'un seul membre à bord, il est davantage susceptible de se faire voler ou de vous voler. Si vous transportez tout un groupe d'opérateurs, vous avez le problème inverse, ça coûte trop cher. Vous devez transporter, assurer et prendre en charge tout un groupe au lieu d'une seule personne. Le protocole collaboratif est une sorte de juste milieu, une équipe de deux extracteurs, ce qui a généré une flopée de cargos biplaces comme celui-là. Ça a aussi démocratisé l'allumage biométrique : seul un pilote certifié par la compagnie peut faire démarrer les moteurs. Sans un opérateur reconnu par la machine, le cargo ne décolle pas.

Opérateur : Les sièges ne sont clairement pas d'origine. L'éjection d'urgence n'a pas été utilisée. Les supports des fauteuils ont visiblement souffert.

Interrogateur : Quand vous parlez de pilote certifié, vous voulez dire qu'ils devaient être vivants ?

Kipley : En effet, il faut que le pilote soit en vie pour activer manuellement les moteurs. La machine peut déterminer si il s'agit d'un acte volontaire d'après la pression, la température et d'autres indices.

Opérateur : Les ventilateurs de secours sont intacts… Ceux du côté gauche également.

Interrogateur : Une idée de l'endroit d'où pourrait provenir ce cargo ?

Kipley : Ça, c'est une question pour un analyseur de données, moi je ne suis pas habilité–

Interrogateur : Où vous attendriez-vous à le trouver ? Sur quel genre de colonie ?

Kipley : Ce n'est qu'une hypothèse, mais personnellement, c'est le genre de vaisseau que je verrais bien sur une colonie du tiers-monde, pas une colonie principale. C'est pas le matériel sophistiqué d'un grand groupe terroriste. C'est même pas le genre de cargo qu'on trouve dans les bazars de Sedra. Il faut penser pauvreté extrême et même misère extrême si vous voulez mon avis.

Opérateur : À bien y regarder, on dirait que l'éjection de secours aussi a été trafiquée. Il est clair que c'est pas un cargo standard. Il a été lourdement modifié. Où est-ce qu'ils sont allés avec ce truc-là ?

Kipley : Le pilote devait être un coursier. Les rebelles n'auraient jamais accepté ce genre d'antiquité. C'est le vaisseau de quelqu'un qui n'a pas les moyens de s'offrir autre chose. Trop vieux pour être encore en activité, mais pas assez pour être dans un musée. C'est un cargo de récup' bidouillé avec des bouts de ferraille par un criminel qui n'a rien à perdre.

Quartier-maître[modifier]

Lindsey Danford : L'UNSC n'apprécie pas de savoir qu'une petite colonie de troisième ordre possède tout un arsenal nucléaire.

Inconnu (terminal) : Vous pensez que ce sont des transpondeurs actifs ?

Danford : Nous avons modifié l'encodage de détonation. Quelqu'un devra vous expliquer le fonctionnement.

Inconnu : Qu'est-ce qui a changé ?

Danford : Un Condor, c'est une chose, mais un missile Havok ?

Danford : Répétez ?

Inconnu : Ils ont seulement trouvé–

Danford : Si l'un de nos quatre appareils tombe en panne, nous n'avons aucune pièce de rechange pour le réparer. Et l'UNSC demande qu'on leur remette vingt-cinq pour cent de notre arsenal. Alors oui, effectivement, à la base ils nous les ont fournis, mais en théorie ils sont officiellement à nous du moment qu'ils sont déclassés. Le rendre à l'UNSC, même en tant qu'emprunt, c'est un cauchemar juridique.

Inconnu : Directement au QG de l'ONI.

Danford : La bombe elle-même envoie un rapport au service de l'ONI à chaque manipulation ?

Inconnu : Exactement.

Danford : Même l'encodage de détonation ?

Inconnu : Ils reçoivent le signal.

Danford : Et on m'a fait distinctement comprendre que la raison pour laquelle on nous les avait confiés, c'était parce qu'on est une colonie extérieure de première ligne.

Inconnu : Oui.

Danford : Vous avez d'autres surprises du genre à m'annoncer ?

Inconnu : Nous aurions dû vous prévenir…

Danford : Cet armement nucléaire fait partie de leur plan d'urgence ! Ils nous utilisent comme stockage !

Danford : Alors, si j'ai bien compris, un de nos missiles nucléaires est un mouchard ?

Inconnu : Pas seulement un. Tous.

Danford : Et si nous ne faisons rien, nous leur donnerons raison.

L'âme du soldat[modifier]

SEDRA - BASE D'OPÉRATIONS AVANCÉE
30 MINUTES AVANT LE DÉPART

Soldat : Tout le personnel doit se présenter au quai de chargement.

Alistair Estrin : C'est pas le sens de l'hospitalité qui vous étouffe.

Michael Horrigan : Tu t'attendais à quoi ? C'est quoi votre arme préférée ?

Samantha Wisner : Le M4D, version réglementaire.

Michael Horrigan : Réglementaire il y a 200 ans.

Alistair Estrin : D'après ce que nous attend, il vous faudra sûrement un peu plus grand que ça.

Samantha Wisner : Ça me conviendra très bien.

Michael Horrigan : Alors assurez-vous d'être derrière moi quand je commencerai à tirer.

Samantha Wisner : Je serai là où je dois être.

Michael Horrigan : Cette mission serait plus facile si on vous avait pas dans les pattes.

Samantha Wisner : On n'avait aucun problème avant que vous ne débarquiez ici.

Michael Horrigan : Heureusement pour vous, je me suis engagé pour protéger toute l'humanité, même les sedrans.

Samantha Wisner : Vous vous êtes engagé pour jouer les héros. C'est toujours comme ça dans l'UNSC.

Alistair Estrin : Sans l'UNSC, la Terre aurait été détruite.

Samantha Wisner : Vous voulez dire sans le Major.

Alistair Estrin : Et qui a financé le programme SPARTAN-II et créé cette technologie ? Les superhéros coûtent cher, vous savez.

Samantha Wisner : Et vous étiez où quand les Covenants ont attaqué les colonies extérieures ? Nous n'avions juste pas d'intérêt pour vous.

Alistair Estrin : Et bien, maintenant, on est là.

Samantha Wisner : Je vois ça. Et vous vous sentez bienvenus ?

Michael Horrigan : C'est comme ça que vous vous adressez à vos supérieurs sur Sedra, sergent ?

Samantha Wisner : Non. Monsieur.

Michael Horrigan : On est pas venus ici pour être populaire, mais pour faire ce qui doit être fait. Repos.

Alistair Estrin : Vous me croiriez si je vous disais que c'est le plus accueillant du groupe ? Je comprends. C'est pas la première fois qu'on a des différends avec les locaux mais c'est comme ça que ça fonctionne, on est l'ONI et vous êtes–

Samantha Wisner : Un soldat. Je ferais tout pour protéger ma planète. Si je dois collaborer avec l'ONI, je le ferais. Je surveillerai vos arrières, mais c'est un sedran qui surveillera les miens.

Annonce : Attention, départ dans 30 minutes. Chargement du Condor.

Samantha Wisner : Vous finirez pas quitter Sedra, et ça sera à nous de ramasser les morceaux. D'ici là, n'attendez pas trop notre hospitalité. Et n'attendez surtout pas qu'on vous remercie pour quelque chose qu'on a jamais voulu.

Recon-14[modifier]

Madeline Tress : Écoutez, Fixer. Je vais être franche avec vous. Votre question a quelque chose d'assez déroutant. Les paramètres que vous avez décrits sont clairement uniques, mais ressemblent vaguement à quelque chose sur lequel j'ai travaillé il y a des années. Vous m'avez sûrement contactée pour ça.

IA : Véhicule de reconnaissance automatisé de l'UNSC. IA embarquée : Recon-14.

Madeline Tress : Je suis le Dr Madeline Tress, attachée opérationnelle aux phénomènes astrophysiques.

IA : IA de reconnaissance de l'UNSC Pillar of Autumn.

Madeline Tress : Message encodé selon les statuts des renseignements navals.

IA : Transmission répétée, rapport lieu et statut. Pression atmosphérique terrestre.

Madeline Tress : Documents réservés au personnel de l'ONI avec autorisation alpha delta. Toute infraction sera considérée comme un acte de trahison contre le Gouvernement terrestre unifié, et passible de mort.

IA : Transmission depuis le fragment de l'artéfact extraterrestre identifié comme Halo.

Madeline Tress : Fixer, je vous envoie le rapport, mais je voulais vous briefer aussi sur ce canal. Le scénario esquissé dans votre rapport était un cadre planétaire qu'on a catalogué comme type R3.

IA : Déploiement initial à 500 km en aval du site de l'accident.

Madeline Tress : Généralement, les sites R3 n'ont que peu de valeur pour l'UEG. Ils sont souvent déserts et inhabités hormis pour quelques coraux et mousses extrémophiles. Orbite et rotation irrégulières, étoiles à proximité et autres masses planétaires volatiles, une pléthore d'autres problèmes. En résumé, les sites R3 ne sont pas favorables à l'émergence de la vie. Il existe cependant des exceptions.

IA : L’atmosphère est retenue près de la surface de l'artéfact par un champ gravitationnel artificiel.

Madeline Tress : Nos drones relais et équipes d'exploration ont découvert cinq exemples différents dans lesquels la flore et la faune ont maintenu une stase inattendue malgré des conditions dramatiques. Ces anomalies défient nos connaissances de l'abiogenèse.

IA : La surface de l'artéfact supprime toute fluctuation électromagnétique provenant de sous la surface terraformée.

Madeline Tress : Certains de nos drones ont repéré des signatures thermiques inconnues loin sous la surface de l'anneau. Nous avons envoyé des scanners, mais ils n'ont rien rapporté de concluant. Nous savons que la signature thermique est organique et que sa distribution est différente de celle du Parasite. Dans tous les cas, elle était très étendue.

IA : Examen relancé. Correction. Détection de biomasse significative et d'activité organique directement sous cette unité.

Madeline Tress : Nous avons depuis appris que les anneaux Halo abritaient nombre de spécimens de faune venant d'autres mondes.

IA : Examen. Biomasse en approche rapide vers cette unité. Biomasse non identifiée. L'activité est causée par–

Madeline Tress : Qu'étaient ces spécimens, spécifiquement ? Comment ont-ils survécu à la destruction de l'anneau ? Au vu de votre scénario, il est improbable que quelque chose ait pu survivre. Mais s'ils ont trouvé un moyen, la question qu'il faudrait se poser est : « Pourquoi ? » Pourquoi les architectes des Halos les gardaient enfermés ? Pourquoi vouloir les dissimuler ?