Modification de Halo : The Rubicon Protocol/Extraits

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==Chapitre 1==
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<poem>
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'''UNSC Mortal Reverie'''
'''UNSC Mortal Reverie
'''Halo Zêta'''
'''Halo Zêta
'''19 décembre 2559'''
'''19 décembre, 2559
'''Jour 8'''</poem>
'''Jour 8</poem>
Le premier aperçu du Mortal Reverie frappa Lucas avec effroi. Il se posa sur la ligne de crête montagneuse avec le reste de l’équipe. Il n’était pas un expert, mais ça semblait être un bon emplacement, dominant la fin du col jonché de quelque morceaux d’herbe clairsemés et de mince arbre alpin enraciné au sol meuble, des affleurements rocheux, et d’étrange piliers hexagonaux d’alliage forerunner émergeant du sol en groupe et qui semblait se déplacer et s’ajuster lentement. Ils étaient toujours à plusieurs kilomètres, d’après Murphy, mais de leur point de vue élevé sur la crête, leurs vue n’étaient pas obstruées.


Son premier aperçu du Mortal Reverie frappa Lucas de révérence. Il s'arrêta sur la ligne de crête montagneuse avec le reste de l’équipe. Il n’était pas un expert, mais ça semblait être un bon emplacement, dominant la fin d'un col contenant quelques étendues d’herbe clairsemées, de minces résineux enraciné dans le sol meuble, des affleurements rocheux, et d’étranges piliers hexagonaux d’alliage forerunner émergeant du sol en groupes et qui semblaient se déplacer et s’ajuster lentement. Ils étaient encore à quelques kilomètres d’après Murphy, mais de leur position élevée sur la crête, leur vue n’était pas obstruée.
La frégate reposait sur le bord d’une falaise artificielle où une fracture a séparé la zone montagneuse en deux, sa proue était suspendue au-dessus du gouffre. Son centre était voilé et certaines de ses parties inférieures s'étaient logées profondément dans le paysage lorsqu'elle heurta violemment  le sol, traçant son chemin jusqu’au précipice.


La frégate reposait sur le bord d’une falaise artificielle où une fracture avait fendu la zone montagneuse en deux, sa proue était suspendue au-dessus du gouffre. Son centre était déformé et certaines de ses parties inférieures s'étaient logées profondément dans le paysage lorsqu'elle avait violemment heurté le sol, creusant un profond chemin jusqu’au précipice.
Le soulagement écrasant de la voire affaiblissa ses jambes et lui fit mal au torse ; après ce qui était arrivé dans les bois, Lucas était surpris qu’il pouvait encore ressentir quelque chose. Malgré ses coupures, ses ecchymoses et son épuisement, il s’était senti engourdi et abasourdi durant tout le voyage que toute leur petite équipe s’en était sorti en vie alors d’autre plus entraîné et capables ne l’avaient pas été.


Le soulagement écrasant de voir l'épave affaiblit ses jambes et créa une boule douloureuse dans son torse ; après ce qui était arrivé dans les bois, Lucas était surpris qu’il puisse encore ressentir quelque chose. Malgré ses coupures, ses ecchymoses et son épuisement, il s’était senti engourdi et abasourdi durant tout le voyage que toute leur petite équipe puisse s'en être sorti en vie alors que d’autres, plus entraînés et capables, n'avaient pas eu cette chance.
La culpabilité du survivant s’était fermement installée alors qu’il se souvenait de chaque perte à partir du moment où l’Infinity a été attaqué.


La culpabilité du survivant s’était fermement installée alors qu’il se souvenait de chaque perte à partir du moment où l’Infinity avait été attaqué.
Le Spartan Horvath suivait ses souvenirs, et Lucas se demandait si la navette sauveteuse avait survécue à la destruction de l’anneau, si il continuait de les chercher, si il allait trouver une navette vide, ou si il allait faire une terrible rencontre aux mains des patrouilles et des charognards parias.


Le spectre du Spartan Horvath se forma alors qu'il se perdait dans ses souvenirs, et Lucas se demandait si sa navette de sauvetage avait survécu à la destruction de l’anneau, s'il continuait de les chercher, s'il allait trouver une navette vide, ou s'il allait faire une terrible rencontre aux mains des patrouilles et des charognards parias.
Jo s’arrêta à côté de lui, interrompant le fil de ses pensées larmoyantes. Le sous-officier était extrêmement pâle et décharné. Tous indiquaient qu’il était complètement épuisé, mentallement et physiquement. Certains chocs intenses des attaques brutales dans la forêt l’avait usé, et il s’était lavé du sang de Rapaces du mieux qu'il pouvait sans gaspiller trop d’eau, mais des sombres traces violettes et craquelés était toujours accrochées dans les crevasses de la peau de Jo et sèches sur ses vêtements. Son regard était perdu, ses yeux sombres, hébétés et constamment injectés de sang.


Jo s’arrêta à côté de lui, interrompant le fil de ses pensées larmoyantes. Le sous-officier était extrêmement pâle et décharné. Tout indiquait qu’il était complètement épuisé, mentalement et physiquement. Le choc intense de l'attaque brutale dans la forêt avait laissé ses marques, et même s'il avait lavé le sang de Rapace du mieux qu'il avait pu sans gaspiller trop d’eau, des marques violet sombre craquelées étaient toujours visibles dans les creux de la peau et des vêtements de Jo. Son regard était perdu, ses yeux sombres, hébétés et constamment injectés de sang.
“Je suis surpris que l’on ait réussi,” fit-il remarquer d’un ton neutre.


{{citer|Je suis surpris qu'on ait réussi,}} fit-il remarquer d’un ton neutre.
Lucas plaqua une expression d’espoir sur son visage même si lui-même ne se sentait pas spécialement mieux. “Ça va bien se passer,” dit-il en continuant de marcher, Bender et Dimik en tête du groupe, Murphy et Cam derrière. Le Spartan Stone assurait l’allure de la tête du groupe et la Spartane Kovan était encore plus visible, suivant Murphy, mais en restant sur les rochers en hauteur. “On se regroupe, vous savez ? On se lave, on se rase, on dort sans regarder en permanence par-dessus son épaule, on mange quelque chose de frais… les choses vont changer.


Lucas plaqua une expression d’espoir sur son visage même si lui-même ne se sentait pas spécialement mieux. {{citer|Ça va bien se passer,}} dit-il en continuant de marcher, Bender et Dimik en tête du groupe, Murphy et Cam derrière. Le Spartan Stone assurait l’allure à la tête du groupe et la Spartane Kovan était mieux visible cette fois, suivant Murphy mais restant sur les rochers en hauteur. {{citer|On va retrouver les autres. Se laver, se raser, dormir sans craindre une attaque-surprise, manger chaud… Les choses vont changer.}}
Jo souffla. “Ce serait déjà un miracle si on survit. Nous sommes séparés et en infériorité numérique… et on ne sait pas quand ni même si de l’aide arrivera.


Jo grogna. {{citer|Ce sera déjà un miracle si on survit. On est séparés et en infériorité numérique… et on ne sait pas quand de l’aide arrivera, si elle exsite encore.}}
Lucas ne savait quoi répondre à ça, principalement parce qu’au fond, il ne pouvait débattre avec la logique de Jo.


Lucas ne savait quoi répondre à ça, surtout parce qu’au fond, il ne pouvait pas réfuter la logique de Jo.
Ils firent quelques pas avant que Jo ne disent, “Je suis désolé. Je suis juste réaliste-à cause d’une erreur, vous savez. Et croyez moi, je l’ai entendu toute ma vie. Personne n’aime entendre la vérité ou voir le monde sans filtre. Je n’aime pas ça non plus,” dit-il d’une voix rauque, ”Je déteste ça-Je déteste… ça. Mais-”


Ils firent quelques pas avant que Jo ne se reprenne. {{citer|Je suis désolé. Je suis juste réaliste, trop réaliste. On me l'a toujours reproché, à vrai dire. Personne n’aime entendre la vérité ou voir le monde sans filtre. Je n’aime pas ça non plus,}} expliqua-t-il d’une voix rauque, {{citer|Je déteste ça, je déteste ça… Mais…}}
“Ce n’est pas dans votre nature d’embellir les choses. C’est pour ça que vous êtes bon dans ce que vous faîtes. Juste les faits, n’est-ce-pas ?”


{{citer|Ce n’est pas dans votre nature d’embellir les choses. C’est pour ça que vous êtes bon dans ce que vous faites. Juste les faits, n’est-ce pas ?}}
Jo lui jeta un coup d'œil et Lucas fut surpris de voir que ses yeux étaient devenus vitreux et sa bouche légèrement entrouverte, affligée. Il baissa la tête, reconnaissant d’être compris. ”Bien.” Une larme errante coula sur sa joue, sculptant un chemin net au travers de jours de poussière, de fumée et de sang. "Alors, que reste-t-il à retenir d’une personne comme moi ?” Il ria et changea radicalement de ton. “Je déteste ce putain d’endroit.”


Jo le fixa et Lucas fut surpris de voir que ses yeux étaient devenus vitreux et sa bouche à peine entrouverte, affligée. Il baissa la tête, reconnaissant d’être compris. {{citer|Ouais.}} Une larme errante coula sur sa joue, sculptant un chemin au travers plusieurs jours de poussière, de fumée et de sang. {{citer|Alors qu'est-ce qu'il me reste ?}} Il ricana et essuya sa joue. {{citer|Je déteste ce putain d’endroit.}}
Le vrai poids des paroles de Jo toucha durement Lucas. Jo ne voulait pas se sentir comme il l’a fait-qui le voudrait ? Mais si vous viviez dans les vérités crues et les côtes impartiales-si ça faisait partie de votre ADN-alors c’était sûr qu’il est compliqué de trouver l’espoir dans le chaos, la douleur et le stress constant de la guerre.


Le poids des paroles de Jo toucha durement Lucas. Jo ne voulait pas de ces émotions, personne n'en voudrait. Mais quand on voyait le monde et les probabilités dans leur plus pur appareil, et que c'était dans sa nature profonde, alors il était difficile de trouver de l’espoir dans le chaos, la douleur et le stress constant de la guerre.
L'entraînement de Luca inclut, bien évidemment, le {{hover|Syndrome de stress post-traumatique|SSPT}}. Mais le voir directement ces derniers jours lui fit réaliser combien il n’était pas préparé pour être le médecin que tout le monde attendait de lui. A vingt-cinq ans, il était le plus jeune de l’équipage et avait le sentiment qu’il n’avait aucune raison d’aider qui que ce soit.


L'entraînement de Lucas avait évidemment couvert le trouble de stress post-traumatique. Mais le voir en direct ces derniers jours lui avait fait réaliser combien il n’était pas préparé pour être le médecin que tout le monde attendait de lui. À vingt-cinq ans, il était le plus jeune de l’équipe et avait le sentiment qu’il n’avait aucun pouvoir d’aider qui que ce soit.
Il n’avait pas réalisé qu’il s’était encore arreté alors que Jo continuait sans lui.


Il n’avait pas réalisé qu’il s’était encore arrêté alors que Jo continuait sans lui.
Une sensation de pincement sera le torse de Lucas. Il était familier avec ce sentiment-l’anxiété venant du questionnement de son utilité, qu’il soit suffisamment bon pour faire la différence, pour survivre. Il l’appelle le syndrome de l’imposteur. Tout ce qu’il voulait faire, c’était sauver des gens, et maintenant, il ne pensait certainement pas qu’il avait ce qu’il fallait.
Et maintenant aussi, comme Jo, il n’était pas sûr que ce soit possible en fin de compte.


Le torse de Lucas se resserra. Il était familier avec cette sensation, c'était l’anxiété qui s'installait quand il remettait en cause sa propre utilité, s'il pouvait faire la différence, et survivre. Le syndrome de l’imposteur. Tout ce qu’il voulait faire, c’était sauver des gens, et maintenant il ne sentait pas qu’il en était capable.
L’air était dilué et frais, morne. Lucas l’inspira profondément dans ses poumons et le relâcha lentement, espérant évacuer ses doutes. Peu importe l’issue, il ferait ce qu’il pourrait, soulageant la douleur et la souffrance, offre une épaule pour pleurer. Un peu d’attention et de confort pourraient faire beaucoup-il l’avait vu de près, savait que c’était vrai après avoir grandi dans une maison pleine d’infirmières et de soignants. Il s’était concentré sur ce genre de choses et procédait étape par étape. Et laissez les soucis généraux aux responsables.


Et sur le moment, comme Jo, il n’était pas sûr d'en être jamais capable.
“Vous allez bien ?” demanda Murphy en le rattrapant. “Vous vous êtes arrêté deux fois.


L’air était dilué, frais et morne sur ces hauteurs. Lucas l’inspira jusqu'au fond de ses poumons et le relâcha lentement, espérant évacuer ses doutes. Peu importe l’issue, il ferait ce qu’il pourrait, soulageant la douleur et la souffrance, offrant une épaule pour pleurer. Un peu d’attention et de réconfort pourraient faire beaucoup, il l’avait vu de près, il savait que c’était une réalité en ayant grandi dans un foyer plein d’infirmières et de soignants. Il devait se concentrer sur cet aspect et affronter chaque épreuve quand elle viendrait. Et laisser les grandes stratégies aux commandants.
Murphy était aussi sale, abattu et épuisé que les autres, et malgré la lèvre cassé, le sale hématome sous son oeil gauche, les profondes griffures sur le côté de son cou qui continuent d’exsuder du sang, et le poids du paquetage qu’il portait, et il arrivait toujours à dégager une aura de tranquillité. Et toujours cette légère bizarrerie dans sa bouche ou cette lueur humoristique dans ses yeux.


{{citer|Vous allez bien ?}} demanda Murphy en le rattrapant. {{citer|Vous vous êtes arrêté deux fois.}}
Cela frappa Lucas à quel point le lieutenant lui rappelait son père-probablement la pire réalisation à avoir quand on nage dans les émotions. Il ravala cette pensée très rapidement. “Rien. Juste… Je sais pas, je réfléchissais, je suppose.”
Murphy le fixa pendant une longue seconde. “Prenez mon conseil et gardez la réflexion pour plus tard une fois reposé, ok ?” Il lui attrapa l'épaule et le secoua légèrement.


Murphy était aussi sale, abattu et épuisé que les autres, et malgré sa lèvre ouverte, l'impressionnant hématome sous son oeil gauche, les profondes griffures sur le côté de son cou qui continuaient d’exsuder du sang, et le poids du paquetage qu’il portait, il arrivait toujours à dégager une aura de tranquillité. Et toujours ce rictus sur sa joue ou cette lueur de légèreté dans ses yeux.
Lucas répondit par un signe d’appréciation, puis tourna son attention vers Cam lorsqu’il approcha. “Comment va le genou, aujourd'hui ?”


Lucas fut frappé par la ressemblance entre le lieutenant et son père, probablement la pire réalisation à avoir quand on nage en pleine émotion. Il repoussé rapidement cette pensée. {{citer|C'est rien. Juste… Je sais pas, je réfléchissais, je crois.}}
“Il a hâte d’entrer dans la baie d’infirmerie du Reverie.” Cam dégagea un sourire et continua sa marche, plus positif qu’il ne l’était depuis des jours.


Murphy le fixa pendant une longue seconde. {{citer|Un bon conseil : gardez la réflexion pour plus tard une fois reposé, ok ?}} Il compléta avec une tape amicale sur l'épaule.
“Allez, doc,dit Murphy. “Avec le sourire. Le Reverie nous attend.”  
 
Lucas exprima sa gratitude par un hochement de tête, puis dirigea son attention vers Cam qui approchait. {{citer|Comment va le genou, aujourd'hui ?}}
 
{{citer|Il a hâte d’entrer dans la baie médicale du Reverie.}} Cam parvint à former un sourire et continua sa marche, plus positif qu’il ne l’était ces derniers jours.
 
{{citer|Allez, doc,}} dit Murphy. {{citer|Avec le sourire. Le Reverie nous attend.”}}


Le Reverie nous attend.
Le Reverie nous attend.


C'était la meilleure nouvelle qu’il ait entendu depuis un long moment.
Et c'était la meilleure chose qu’il ait entendu depuis un long moment.
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“That's what I thought.”
“That's what I thought.”
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<poem>'''Halo Zêta'''
'''24 décembre 2559'''
'''Jour 13'''</poem>
Le Spartan Horvath était assis sur une colline, observant la fumée du feu de camp en contrebas, son casque posé dans l'herbe. Gorian, la Brute dont il avait finit par apprendre le nom, avait dû attraper quelques serpents ou oiseaux pour le repas et les faisait cuire.
Il leur avait fallu deux jours avant de parvenir à soulever le flanc tribord du Phantom hors de la boue de douze centimètres, en utilisant quelques matériaux suffisamment gros et résistants aux abords de l'îlot. Assez pour pouvoir creuser autour de la sentinelle. Complètement épuisés par l'effort et la nécessité de ne jamais relâcher sa garde autour de son allié de circonstances, Horvath avait quitté les marais à pieds pour atteindre les collines.
Depuis la colline, il pouvait voir au-delà du bord de l'îlot et jusque dans l'espace, où les têtes d'épingles lumineux des étoiles se détachaient sur fond noir. Il n'y avait plus grand-chose là-haut, ce qui était inquiétant. Il s'était rendu sur cette colline plusieurs fois pour se reposer et réfléchir sur cette isolation à l'échelle galactique.
Ce n'était malgré tout pas la pire veille de Noël qu'il ait passée, mais certainement la plus esseulée. Et en plus Gorian ne lui avait probablement préparé aucun cadeau.
Horvath gratta sa barbe de trois jours et des souvenirs de l'équipe Intrepid s'imposèrent. Lui et ses camarades dans le lounge du pont S, buvant au nouvel an, parlant de tout et de rien, faisant des paris stupides, préparant leur prochaine farce. Le chaos était dans leur ADN sur le champ de bataille et en-dehors, et il adorait ça.
Agité, il remit son casque et descendit la colline pour voir si la Brute serait d'humeur festive.
Gorian était assis sur une caisse de matériel vide devant le feu, ses épaules massives penchées en avant. Un gros oiseau déplumé était suspendus au-dessus du feu, chaque patte attachée à un tripode, et quelques têtes et peaux de serpents cornus avaient été jetées plus loin. Horvath donna un coup de pied dans les restes en passant et s'assit à son tour. La Brute retira un os de serpent de sa bouche sale avant de la jeter par-dessus son épaule, puis retira l'oiseau du feu avant de mordre dans une des ailes, viande et os tout à la fois.
{{citer|Quand on sera partis de cet îlot, je te tuerai lentement,}} articula-t-il entre deux bouchées. Il répétait ça souvent.
{{citer|Je vais finir par croire que tu apprécie ma compagnie.}}
{{citer|Retire ton casque et mange quelque chose.}}
{{citer|Je sais comment faire.}}
La Brute grogna, puis le fixa d'un regard perçant en tendant sa main devant lui, paume vers le ciel. Il ferma lentement ses doigts en une boule de cuir compacte. {{citer|Atriox a déjà écrasé le casque d'un Spartan à mains nues.}}
{{citer|Ok, mais il n'est pas là,}} répondit Horvath. {{citer|Je parie même qu'il est mort et enterré.}}
Gorian se figea avant de pointer l'aile à moitié dévorée vers lui. {{citer|Surveille tes mots, démon.}}
Ah, il avait touché un nerf. Qu'il fallait continuer à titiller. {{citer|Les Parias  ne s'empareront jamais de cet anneau.}}
Gorian produisit un grognement amusé. Il nettoya l'aile, les jus et la graisse dégoulinant sur la fourrure de son mention, avant d'ouvrir le ventre de l'oiseau d'un coup de mâchoire. {{citer|Nous sommes plus nombreux que vous. Avec plus d'armes, et plus de vaisseaux. Nous allons contrôler cet anneau, et après ça…}}
La phrase retint son attention. Après ça ? Que comptaient faire les Parias ?
Gorian rit. {{citer|Vous humains êtes ici depuis des années, à étudier avec vos esprits faibles, mais vous n'avez toujours aucune idée de ce dont cet anneau est capable ni de ce qu'il contient.}}
{{citer|Et vous savez ça ?}}
{{citer|C'est pour ça nous sommes ici.}}
Pas exactement une grosse révélation, mais Horvath pouvait deviner qu'il y avait un rapport avec les artéfacts que les Parias déterraient un peu partout. {{citer|Pour faire quoi au final ? Vous contrôlez l'anneau et ce qu'il contient, et quoi ? Vous avez une raison de vous battre ?}}
{{citer|Pour la guerre.}} Il mit un coup de dent dans l'oiseau. {{citer|La guerre nourrit l'âme des Jiralhanaes. C'est notre raison.}} Il le fixa un instant. {{citer|Vous pensez être différents ? Vous vous en nourrissez aussi. Sans guerre, qu'êtes-vous, Spartan ? Qui êtes-vous ?}} Il grogna. {{citer|Rien. Vous n'êtes rien.}}
Les braises du feu montaient haut dans le ciel. Horvath les regardait, ressassant les mots de Gorian, quand un bout de volaille s'écrasa bruyamment sur son armure et tomba sur ses genoux. {{citer|C'est quoi ce bordel ?}} Son compteur d'insanités monta d'un point alors qu'il prenait la viande entre deux doigts.
Gorian produisit un rire sourd et moqueur. {{citer|Nous avons encore une trêve, Spartan. Un guerrir doit manger. Quand je te tuerai, ce sera à la loyale. Pas parce que tu seras affamé.}}
Le bout de volaille était à peine cuit et le dégoûtait. Il le relança sur la Brute, directement sur sa bouche. La scène arracha un rire à Horvath. {{citer|Mange ta propre merde.}}
Gorian jeta le morceau au sol et se leva brutament.
Horvath ne répondit qu'avec un soupir. {{citer|Joyeux Noël.}}
{{citer|Il n'y a rien de joyeux ici.}}
{{citer|C'est bien vrai,}} marmonna Horvath.
Gorian se rassit et fixa le Spartan. {{citer|Bien avant la Grande immolation, pendant la préhistoire des Jiralhanaes, les femelles avaient la charge d'élever et éduquer les bêtes de guerre kateukal. Elles tuaient les mères et élevaient les jeunes, les laissaient dormir avec elles, téter leur sein, mordre leurs talons et se battre avec leurs enfants. Leurs cris étaient si féroces, mais ils étaient si petits et stupides que pendant de nombreuses années, aucun mâle Jiralhanae n'entrait dans les huttes des jeunes kateukal.}} Il gloussa. {{citer|Tu es un de ces jeunes.}}
Horvath renâcla. {{citer|Je ne savais pas que les Brutes avaient un sens de l'humour.}}
Gorian reprit son repas, trop affamé pour écouter sa réponse. Le silence retomba et son agitation reprit Horvath. Il fixa le ciel nocturne, se demandant ce que son équipe faisant à ce moment.
{{citer|Qu'est-ce qui est arrivé aux jeunes après toutes ces années ?}}
{{citer|Ils sont devenus adultes et sont entrés dans la légende.}}
{{citer|C'est bien ce que je pensais.}}
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