Modification de Halo : The Rubicon Protocol/Extraits

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==Chapitre 1==
==Chapitre 1==
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<poem>'''UNSC Infinity'''
<poem>UNSC Infinity
'''December 12, 2559'''
December 12, 2559
'''Day 1</poem>
Day 1</poem>


“Stone, get those lifeboats deployed now!” Palmer's voice rang sharp in her ears.
“Stone, get those lifeboats deployed now!” Palmer's voice rang sharp in her ears.
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The lifeboat, an SKT-29 Bumblebee, wasn't equipped for offense or even that much defense; its sole purpose was to propel fleeing personnel down to a surface like an armor-plated bullet.
The lifeboat, an SKT-29 Bumblebee, wasn't equipped for offense or even that much defense; its sole purpose was to propel fleeing personnel down to a surface like an armor-plated bullet.


If they weren't picked off by the Banished first…
If they weren't picked off by the Banished first… .


Her TEAMCOM channel continued to provide live audio of Fireteam Shadow's activities. Shadow One barked through the speaker: “Kovan, report!”
Her TEAMCOM channel continued to provide live audio of Fireteam Shadow's activities. Shadow One barked through the speaker: “Kovan, report!”
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That was certainly one way of looking at it. It was on the tip of her tongue to be sarcastic, but she let him have the moment. It wouldn't be long before he'd forget about the idyllic scene and all he'd be able to see and remember would be the brutality of war.
That was certainly one way of looking at it. It was on the tip of her tongue to be sarcastic, but she let him have the moment. It wouldn't be long before he'd forget about the idyllic scene and all he'd be able to see and remember would be the brutality of war.
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<poem>'''UNSC Infinity'''
'''12 décembre 2559'''
'''Jour 1'''</poem>
“Stone, déployez ces navettes d'évacuation maintenant !” La voix claire de Palmer résonna dans ses oreilles.
“On peut attendre, commandante. On a encore quatre sièges inoccupés à remplir.”
“Ils n'y arriveront jamais. J'occupe l'ennemi dans la baie numéro dix. Faites attention. C'est le bordel dehors.”
“Bien reçu.”
Une poutre de soutènement en titane d'une tonne pressait sur les épaulières de l'armure de la Spartane Bonita Stone alors qu'elle empêchait le plafond du corridor de s'effondrer. Ses muscles brûlaient. La pression dans son torse augmentait, son cœur s'emballait pour produire la dose massive d'adrénaline qui coulait dans son sang.  À travers la fumée flottant dans le passage vingt mètres plus loin, un allié courait vers la navette d'évacuation derrière elle. L'Infinity trembla à nouveau. Des câbles électriques et des plaques de blindage tombèrent, les câbles grésillèrent et la poutre géante qu'elle soulevait pencha. La Spartane s'accroupit de quinze autres centimètres, faisant appel à la force de ses cuisses et ses genoux.
“Encore… pour… combien ?” Elle pressa ses yeux fermés et serra les dents.
“Dix-neuf mètres,” répond Ouco, son IA personnelle.
Stone ouvrit subitement les yeux, analysant l'ombre émergeant de la brume. C'était un jeune médecin, trébuchant et toussant, tombant soudainement à genoux, étouffé par la fumée blanche et âcre se déversant des câbles et de la circuiterie fondue. “Debout !” cria-t-elle. Ses muscles commençaient à trembler sous la fatigue, elle ne pourrait plus tenir la poutre très longtemps. “Bougez-vous le cul tout de suite ! Si je peux retenir cette putain de poutre, vous pouvez marcher ! Un pied devant l'autre !”
“J'essaie,” il haleta, à peine audible, juste avant qu'un énorme câble de fibre optique ne tombe depuis le plafond détruit, s'écrasant au sol à côté de lui. Plusieurs mètres plus loin, le passage explosa et les fragments rouges de ce qui semblait être un Seraph paria traversèrent la coque de l'Infinity.
Le vide spatial commença à aspirer la fumée, les flammes et les débris. Horrifié, le médecin se releva et courut droit vers elle. Au moment où il finit de passer sous son bras, Stone se dégagea vers l'arrière. La poutre s'écrasa immédiatement au sol. Elle se retourna brusquement, fit deux pas, attrapa le jeune médecin par le bras, courut droit vers la baie des navettes d'évacuation et scella les portes une fois à l'intérieur.
Seules restaient deux navettes. Stone poussa le médecin dans la navette avec une unique place restante et attendit. Les ordres sont les ordres et la chaîne de commandement devait être respectée en permanence, mais il restait trois places libres dans la seconde navette et des centaines, si ce n'était des milliers de membres d'équipage de l'Infinity encore bloqués. Les rapports continuaient d'affluer sur le canal Spartan, sur TEAMCOM, et le réseau de combat… Beaucoup étaient encore en train de se battre dans tout le vaisseau amiral de l'UNSC, ou pilotaient leurs chasseurs spatiaux pour traquer les Parias.
Le lourd tonnerre des canons automatiques de 70 mm et des tourelles Scythe résonnait sans relâche tandis que les canons à accélération magnétique superlourds du vaisseau tiraient leurs projectiles de tungstène capables de traverser un navire de guerre ennemi en un seul tir. Au milieu du vacarme constant des armes, le système sonore de tout le vaisseau continuait d'émettre les consignes d'évacuation, indiquant vers quelle zone aller, et quelle mesure de survie n'avait pas encore été détruite par la flotte paria. Des dizaines d'alarmes hurlaient à travers le vaisseau, se confondant finalement en un gigantesque rugissement continu.
“Spartane Stone !” Un marine avait fini d'installer le médecin à bord de la première navette. La détresse pouvait se lire sur son visage alors qu'elle soutenait le regard de Stone. Il était temps d'y aller.
Stone jeta un coup d'œil aux corridors une dernière fois, l'un désormais scellé et l'autre bloqué par un enchevêtrement de métal tordu et de feu.
Personne d'autre ne viendrait. Personne d'autre ne pourrait.
Après que la porte de la première navette fut scellée, Stone monta sur la petite plateforme d'embarquement puis dans la seconde navette, ignorant la douleur acide dans son estomac et essaya de se concentrer sur l'instant présent plutôt que sur ce qu'elle laissait derrière elle. Elle referma l'écoutille et emprunta l'allée centrale vers le siège du pilote. “Bouclez votre ceinture. Et quand je dis on s'accroche, vous vous accrochez. Compris ?”
La réponse manquait d'entrain. Les cinq visages tournés vers elle étaient pâles et couverts de suie. Tous les passagers étaient en tenue standard des Marines, un caporal-chef parmi eux.
“Nous allons atterrir au milieu des combats. Une fois au sol, soyez prêts à combattre. Je débarque en premier.” Ils continuaient à la fixer. “Hé !” Elle frappa du poing la cloison, les faisant sursauter. “Les Parias ont pris notre vaisseau, notre foyer et notre famille. Vous comptez les laisser faire ?” Quelques têtes se secouèrent et quelques dos se redressèrent. “Alors ?”
“Jamais de la vie,” clama le caporal-chef, et les autres en murmurèrent autant.
“C'est ça. Jamais de la vie…”
Fulminant, Stone posa les quatre cents kilos de son armure Mjolnir GEN3 TRAILBLAZER dans le siège du pilote, non sans difficulté étant donné l'étroitesse du compartiment.
“Lien établi,” annonça Ouco. “Prêt à recevoir vos commandes, Spartane Stone.”
C'était dans ce genre de moments qu'elle se félicitait de son choix d'IA personnelle. La personnalité calme de Ouco et sa voix de baryton avaient le don de l'apaiser, quelle que soit la situation. “Lance l'évacuation automatique et les manœuvres d'évasion.”
“Lancement.”
Derrière elle, la cabine était retombée dans le silence. Cinq âmes dans cette navette et neuves dans la deuxième étaient à sa charge et comptaient sur elle pour survivre à l'enfer du ciel et atteindre la surface du Halo Zêta.
Elle ouvrit un canal à l'autre navette : “Papa Tango Delta Zéro Neuf, ici Echo India Bravo Zéro Huit, vous me recevez ?”
“Papa Neuf, reçu. Transmission claire et nette, Echo Huit.”
Un instant. Elle connaissait cette voix traînante. “Murphy… c'est vous ?”
Le lieutenant et pilote de Pélican, bien connu au sein des Spartans, aurait déjà dû être déployé, mais la situation d'urgence avait dû changer ses plans. L'UNSC Infinity était sorti du sous-espace droit dans une embuscade des Parias, ce qui avait rendu impossible d'emprunter certaines parties du vaisseau. Elle le savait bien puisque ses ordres d'origine étaient d'emprunter un module de largage, pas une navette d'évacuation.
“Ouais, j'ai perdu mon vaisseau. Tout le putain de hangar est parti en fumée.”
Une autre explosion secoua le vaisseau, l'onde de choc se répercutant dans la navette alors qu'il lâchait ses pinces d'amarrage.
“Reçu,” répondit-elle sobrement. “Restez derrière  moi. On va faire ça ensemble. Je vous envoie la trajectoire d'atterrissage. Une fois sur place, on sera en plein dedans. Évacuez, mettez-vous à couvert et attendez-moi.”
“Bien reçu. On fait comme ça. Murphy, terminé.”
Stone avait beaucoup d'expérience quand il s'agissait de batailles interminables et d'incursions en territoire ennemi inexploré. Elle avait eu sa part de scènes choquantes et inoubliables, mais ce qu'elle ressentait maintenant était totalement nouveau. Ils abandonnaient leur vaisseau, un vaisseau important, la situation semblait irréelle. L'Infinity était le joyau de l'UNSC, son vaisseau amiral, un monstre de technologies de pointe sous tous les aspects. Il ne devait jamais ployer.
Et pourtant, il ployait.
L'Infinity s'était lancé dans une mission à haut risque pour stopper l'IA rebelle Cortana, qui avait pris le contrôle du Halo Zêta et l'utilisait comme base d'opérations. Mais en arrivant, ils n'avaient pas seulement trouvé l'ancien anneau-monde… ils avaient aussi trouvé les Parias. La voix calme du capitaine faisait encore écho dans sa tête : “Capitaine Lasky à tout l'équipage. Les forces parias sont présentes au-dessus de l'anneau. Je répète, les forces parias sont entre nous et notre cible. Que tout le monde engage les vaisseaux ennemis. Infinity, nous devons atteindre l'objectif.”
Un instant plus tard, les ordres du commandant Palmer hurlaient dans l'intercom du vaisseau : “À toutes les équipes spartanes ! Vous avez entendu le capitaine. C'est une embuscade. Il semblerait que les Parias soient arrivés avant nous. Vos ordres sont simples. Éliminez l'ennemi et ne faites aucun quartier !”
“Verrous désengagés. Propulseurs opérationnels,” Ouco l'informait que la navette venait de se dégager de ses pinces d'amarrage et que ses propulseurs venaient de les projeter hors de la coque de l'Infinity.
La navette d'évacuation, un Bumblebee SKT-29, n'était pas équipée pour le combat et pas plus pour la défense. Son seul but était de faire descendre le personnel vers une surface, telle une balle blindée…
S'ils n'étaient pas descendus par les Parias en premier…
Son canal TEAMCOM continuait de diffuser en direct les voix de l'équipe Shadow en pleine action. Shadow Un aboya dans le micro : “Kovan, au rapport !”
Tandis que Stone et Kovan avaient reçu l'ordre d'évacuer, les deux autres membres de l'équipe Shadow étaient restés au cœur de l'action. Un rapide coup d'œil à son affichage les montraient accroupis dans le hangar principal, retenant l'incursion paria avec l'équipe Taurus, qui commençait à se replier pour amorcer leur descente vers la surface de l'anneau.
“Ici Kovan,” annonça une voix calme. Une voix toujours calme, quelle que soit la situation. “En approche des modules de largage.”
“Bien. Ces canons lourds parias dégomment nos navettes et nos modules de largage dans l'atmosphère. Une fois au sol, faites ce qu'il faut.”
“Bien reçu, Shadow Un,” répondit Stone.
“On se revoit sur la terre ferme,” conclut-il avant de terminer la transmission. “Hé, Kovan,” appela Stone, observant pour la première fois l'ennemi alors que la navette s'éloignait du vaisseau en perdition. “Tu te souviens des tests du HIVEMIND sur la station Anvil ?”
“Difficile d'oublier ça.”
“On dirait ça, mais fois mille.”
Une alerte de collision résonna dans la navette lorsqu'elle quitta l'Infinity par bâbord, interrompant Kovan. Un chasseur Longsword allié les dépassa, son aile touchant presque leur proue alors qu'il passait sous l'Infinity pour virer de bord, ses canons crachant des flammes.
“Accélération finale,” annonça Ouco.
La poussée les projeta dans l'espace profond, offrant à Stone une vision claire du chaos autour d'elle. Explosions, flammes de canons, plasma incandescent et tirs d'artillerie emplissaient l'espace, comme un chant du cygne de l'Infinity et de ses vaisseaux de soutien. Broadswords, Pélicans et Longswords harcelaient les Seraphs, Phantoms et Grievers des Parias et protégeaient les navettes d'évacuation, modules de largage et transports de troupes qui se déversaient de l'Infinity pendant que ses frégates d'escorte tentaient d'infliger le plus de dégâts possible aux vaisseaux ennemis.
Maintenant qu'elle voyait les combats de près, Stone réalisait qu'elle n'avait pas vu une telle bataille depuis la fin de la Guerre contre les Covenants. La raison de la présence des Parias était un mystère. En dehors de l'Infinity, la mission de l'UNSC était, ou plutôt aurait dû être, inconnue de tous. Leur objectif était de détrôner Cortana de son quartier général et d'éliminer l'oppression menée par ses troupes sur tout le Bras d'Orion, une occupation qui avait provoqué de nombreuses morts ces dernières années. Mais une immense flotte paria s'interposait à présent entre eux et leur objectif, réduisant drastiquement leurs chances de survie, sans parler des chances de réussite de l'opération.
Il était tout aussi probable d'être touché par un tir allié qu'ennemi, et même si ses réflexes et son temps de réponse étaient largement supérieurs à ceux d'un pilote normal et que les propulseurs de la navette pouvaient encore servir, il fallait s'en remettre à la chance pour se tirer d'une telle bataille en un seul morceau. De nouvelles alertes de collision apparaissaient constamment alors qu'à l'extérieur de la navette, d'autres comme eux étaient détruits ou projetés hors de leur trajectoire, en heurtant encore d'autres ou condamnés à dériver dans le vide spatial. L'équipe Windfall utilisait son expertise aérienne pour les défendre, mais le ciel était un pandémonium. Une transmission de la Spartane Vedrana Makovich parvint à Stone. “Stone, tu as un Phantom qui arrive par neuf heures !”
“Merci Mako, je le vois.” Elle voyait aussi comment s'en sortir. Quatre cent mètres plus loin, un cuirassé ennemi dérivait, éventré par un tir du puissant canon à accélération magnétique de l'Infinity. Ils avançaient à présent à quatre-vingt-dix-neuf mètres par seconde et continuaient d'accélérer. Pas le temps de freiner, et utiliser les freins n'était même pas une option. Étant à usage unique, si elle les utilisaient maintenant, ils lui manqueraient cruellement pour ralentir à l'atterrissage.
La voix de Murphy perça le chaos radio : “Ils nous ont dans le viseur !”
“Restez sur cette trajectoire, Murphy.”
“Mais, on ne peut pas… Stone, vous devez-”
La navette pénétra dans le cuirassé, repoussant les débris et le blindage en utilisant son armure renforcée comme bélier, un bélier bien plus résistant et compact que le Phantom à ses trousses.
“Mon Dieu,” expira Murphy d'une voix rauque alors que les navettes quittaient l'épave intactes. Le Phantom derrière eux avait disparu.
“Restez concentré,” prévint-elle. “On entre dans l'atmosphère. On s'accroche.”
Cent vingt mètres par seconde.
Stone se tourna vers le hublot. Des milliers de navettes, débris et vaisseaux dans divers états de fonctionnement plongeaient tous en même temps vers la surface de l'immense anneau artificiel, construit à la fois pour préserver la vie et la détruire à une échelle galactique. Sa surface interne était habitable, arborant des tons bleus, verts et blancs faussement accueillants se détachant du fond noir de l'espace.
Stone surveillait les alertes de bord et écoutait plusieurs canaux radio. Une cacophonie de voix se déversait de TEAMCOM pendant que TACCOM partageait des informations tactiques. Le capitaine Lasky et l'équipage du pont semblaient être entre de bonnes mains. Quant à l'équipe Taurus et les autres membres de Shadow, ils avaient déjà quitté le vaisseau.
Elle comptait les kilomètres dans sa tête : l'impact allait être rude.
Ils entraient maintenant en basse atmosphère et la surface s'approchait très vite, le ruban bleu et vert se faisait de plus en plus gros. “On s'accroche !”
“Stone !” appela Murphy. “On est touch-” du bruit blanc l'interrompit.
Elle tenta de voir l'autre navette à travers le hublot, mais seul le ciel se présentait. “Tenez bon, Murphy !” L'autre navette entra dans son champ de vision, elle tournoyait hors de contrôle à ses deux heures, sa poupe désintégrée.
“Ralentir-Ralentir-Ralentir,” le système d'alarme commença à crier alors qu'ils pénétraient la barrière nuageuse.
“Préparez-vous à l'impact !” cria Stone à son équipage. “Atterrissage dans cinq secondes !”
Ces cinq secondes filèrent en un instant. La navette heurta le sol à un angle aigu, produisant un fracas étourdissant. L'impact la projeta contre son harnais puis immédiatement vers l'arrière, sa tête et ses épaules s'écrasant contre le siège et brisant ses gonds. Alors qu'elle creusait une longue tranchée dans le sol, la navette ballottait si violemment que même avec ses augmentations de Spartane, Stone ne pouvant rien faire d'autre que s'accrocher à son harnais.
“Ouco… vitesse ?” força-t-elle entre ses dents.
“Quarante mètres par seconde.”
La console devant elle cracha des étincelles avant de s'éteindre en même temps que les lumières de la cabine, les plongeant dans un noir presque complet.
“Vingt.”
La navette ralentit de plus en plus vite, avant de finalement s'arrêter.
L'absence de mouvements après plusieurs minutes de chaos sensoriel semblait surréelle. Stone regarda par-dessus son siège brisé. “Marines, statut !”
“On est vivants, Spartane Stone,” répondit une Marine. “Juste des bosses et des bleus.”
“Bien reçu.” C'était un miracle que personne ne soit mort, mais la journée ne faisait que commencer.
Cette pensée morbide à l'esprit, Stone retira son harnais et se redressa. Ses muscles étaient encore fatigués d'avoir soutenu la poutre. Le diagnostic de l'armure montrait des dégâts aux tissus de ses épaules, cuisses et d'un de ses genoux. Au moins elle ne sentirait pas la douleur, pas tout de suite.
Elle alluma les lampes de son casque et inspecta la cabine et ses cinq occupants, tous en bon état. Définitivement un miracle. “Dès que j'ouvre l'écoutille, sortez par paires. L'anneau grouille de Parias. Soyez prêts à tout.”
Ils se mirent lentement en file derrière elle pendant qu'elle ouvrait l'écoutille. Le soleil pénétra la navette. Stone empoigna son fusil M395 et passa la tête au-dehors, observant le terrain pour détecter des dangers potentiels. Aucune cible en vue, mais elle savait que ça ne durerait pas, car derrière une colline couverte de rochers, des flashs lumineux indiquaient qu'une bataille était en cours.
S'extirpant de la navette, elle s'assura que toutes ses charges étaient derrière elle avant de rejoindre les rochers et observer les alentours. Derrière eux, un plateau verdoyant était bordé de collines rocailleuses et de forêts alpines s'étirant en une montagne au sommet enneigé. Le ciel était constellé de navettes, transports de troupes et débris enflammés s'écrasant à la surface comme des météores, faisant trembler le sol et emplissant l'air d'un tonnerre constant.
“Wow,” souffla un des Marines derrière elle. Elle le fixa du regard. “Un problème, Marine ?”
“Non. C'est juste que ces anneaux sont de vrais dangers, mais je ne pensais pas que leur surface serait aussi… magnifique.”
Stone leva un sourcil circonspect.
C'était certainement un point de vue possible. Elle retint un commentaire sarcastique, mais décida de ne pas gâcher son moment d'émoi. Très bientôt, la scène deviendrait bien moins idyllique, et la dure réalité de la guerre s'imposerait de nouveau à lui.
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==Chapitre 8==
==Chapitre 8==
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<poem>'''UNSC Mortal Reverie'''
<poem>UNSC Mortal Reverie
'''Zeta Halo'''
Zeta Halo
'''December 19, 2559'''
December 19, 2559
'''Day 8'''</poem>
Day 8</poem>


The first glimpse of the Mortal Reverie struck Lucas with awe. He paused along the mountainous ridgeline with the rest of the team. He was no expert, but it seemed like a good location, dominating the end of a pass littered with a few sparse grass patches and thin alpine trees clinging to loose soil, rocky outcroppings, and strange hexagonal stacks of Forerunner alloy that rose from the ground in groups and seemed to slowly shift and adjust. They were still several klicks away, according to Murphy, but from their higher position on the ridge, their view was unobstructed.
The first glimpse of the Mortal Reverie struck Lucas with awe. He paused along the mountainous ridgeline with the rest of the team. He was no expert, but it seemed like a good location, dominating the end of a pass littered with a few sparse grass patches and thin alpine trees clinging to loose soil, rocky outcroppings, and strange hexagonal stacks of Forerunner alloy that rose from the ground in groups and seemed to slowly shift and adjust. They were still several klicks away, according to Murphy, but from their higher position on the ridge, their view was unobstructed.
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<poem>
'''UNSC Mortal Reverie'''
'''Halo Zêta'''
'''19 décembre 2559'''
'''Jour 8'''</poem>
Son premier aperçu du Mortal Reverie frappa Lucas de révérence. Il s'arrêta sur la ligne de crête montagneuse avec le reste de l’équipe. Il n’était pas un expert, mais ça semblait être un bon emplacement, dominant la fin d'un col contenant quelques étendues d’herbe clairsemées, de minces résineux enraciné dans le sol meuble, des affleurements rocheux, et d’étranges piliers hexagonaux d’alliage forerunner émergeant du sol en groupes et qui semblaient se déplacer et s’ajuster lentement. Ils étaient encore à quelques kilomètres d’après Murphy, mais de leur position élevée sur la crête, leur vue n’était pas obstruée.
La frégate reposait sur le bord d’une falaise artificielle où une fracture avait fendu la zone montagneuse en deux, sa proue était suspendue au-dessus du gouffre. Son centre était déformé et certaines de ses parties inférieures s'étaient logées profondément dans le paysage lorsqu'elle avait violemment heurté le sol, creusant un profond chemin jusqu’au précipice.
Le soulagement écrasant de voir l'épave affaiblit ses jambes et créa une boule douloureuse dans son torse ; après ce qui était arrivé dans les bois, Lucas était surpris qu’il puisse encore ressentir quelque chose. Malgré ses coupures, ses ecchymoses et son épuisement, il s’était senti engourdi et abasourdi durant tout le voyage que toute leur petite équipe puisse s'en être sorti en vie alors que d’autres, plus entraînés et capables, n'avaient pas eu cette chance.
La culpabilité du survivant s’était fermement installée alors qu’il se souvenait de chaque perte à partir du moment où l’Infinity avait été attaqué.
Le spectre du Spartan Horvath se forma alors qu'il se perdait dans ses souvenirs, et Lucas se demandait si sa navette de sauvetage avait survécu à la destruction de l’anneau, s'il continuait de les chercher, s'il allait trouver une navette vide, ou s'il allait faire une terrible rencontre aux mains des patrouilles et des charognards parias.
Jo s’arrêta à côté de lui, interrompant le fil de ses pensées larmoyantes. Le sous-officier était extrêmement pâle et décharné. Tout indiquait qu’il était complètement épuisé, mentalement et physiquement. Le choc intense de l'attaque brutale dans la forêt avait laissé ses marques, et même s'il avait lavé le sang de Rapace du mieux qu'il avait pu sans gaspiller trop d’eau, des marques violet sombre craquelées étaient toujours visibles dans les creux de la peau et des vêtements de Jo. Son regard était perdu, ses yeux sombres, hébétés et constamment injectés de sang.
{{citer|Je suis surpris qu'on ait réussi,}} fit-il remarquer d’un ton neutre.
Lucas plaqua une expression d’espoir sur son visage même si lui-même ne se sentait pas spécialement mieux. {{citer|Ça va bien se passer,}} dit-il en continuant de marcher, Bender et Dimik en tête du groupe, Murphy et Cam derrière. Le Spartan Stone assurait l’allure à la tête du groupe et la Spartane Kovan était mieux visible cette fois, suivant Murphy mais restant sur les rochers en hauteur. {{citer|On va retrouver les autres. Se laver, se raser, dormir sans craindre une attaque-surprise, manger chaud… Les choses vont changer.}}
Jo grogna. {{citer|Ce sera déjà un miracle si on survit. On est séparés et en infériorité numérique… et on ne sait pas quand de l’aide arrivera, si elle exsite encore.}}
Lucas ne savait quoi répondre à ça, surtout parce qu’au fond, il ne pouvait pas réfuter la logique de Jo.
Ils firent quelques pas avant que Jo ne se reprenne. {{citer|Je suis désolé. Je suis juste réaliste, trop réaliste. On me l'a toujours reproché, à vrai dire. Personne n’aime entendre la vérité ou voir le monde sans filtre. Je n’aime pas ça non plus,}} expliqua-t-il d’une voix rauque, {{citer|Je déteste ça, je déteste ça… Mais…}}
{{citer|Ce n’est pas dans votre nature d’embellir les choses. C’est pour ça que vous êtes bon dans ce que vous faites. Juste les faits, n’est-ce pas ?}}
Jo le fixa et Lucas fut surpris de voir que ses yeux étaient devenus vitreux et sa bouche à peine entrouverte, affligée. Il baissa la tête, reconnaissant d’être compris. {{citer|Ouais.}} Une larme errante coula sur sa joue, sculptant un chemin au travers plusieurs jours de poussière, de fumée et de sang. {{citer|Alors qu'est-ce qu'il me reste ?}} Il ricana et essuya sa joue. {{citer|Je déteste ce putain d’endroit.}}
Le poids des paroles de Jo toucha durement Lucas. Jo ne voulait pas de ces émotions, personne n'en voudrait. Mais quand on voyait le monde et les probabilités dans leur plus pur appareil, et que c'était dans sa nature profonde, alors il était difficile de trouver de l’espoir dans le chaos, la douleur et le stress constant de la guerre.
L'entraînement de Lucas avait évidemment couvert le trouble de stress post-traumatique. Mais le voir en direct ces derniers jours lui avait fait réaliser combien il n’était pas préparé pour être le médecin que tout le monde attendait de lui. À vingt-cinq ans, il était le plus jeune de l’équipe et avait le sentiment qu’il n’avait aucun pouvoir d’aider qui que ce soit.
Il n’avait pas réalisé qu’il s’était encore arrêté alors que Jo continuait sans lui.
Le torse de Lucas se resserra. Il était familier avec cette sensation, c'était l’anxiété qui s'installait quand il remettait en cause sa propre utilité, s'il pouvait faire la différence, et survivre. Le syndrome de l’imposteur. Tout ce qu’il voulait faire, c’était sauver des gens, et maintenant il ne sentait pas qu’il en était capable.
Et sur le moment, comme Jo, il n’était pas sûr d'en être jamais capable.
L’air était dilué, frais et morne sur ces hauteurs. Lucas l’inspira jusqu'au fond de ses poumons et le relâcha lentement, espérant évacuer ses doutes. Peu importe l’issue, il ferait ce qu’il pourrait, soulageant la douleur et la souffrance, offrant une épaule pour pleurer. Un peu d’attention et de réconfort pourraient faire beaucoup, il l’avait vu de près, il savait que c’était une réalité en ayant grandi dans un foyer plein d’infirmières et de soignants. Il devait se concentrer sur cet aspect et affronter chaque épreuve quand elle viendrait. Et laisser les grandes stratégies aux commandants.
{{citer|Vous allez bien ?}} demanda Murphy en le rattrapant. {{citer|Vous vous êtes arrêté deux fois.}}
Murphy était aussi sale, abattu et épuisé que les autres, et malgré sa lèvre ouverte, l'impressionnant hématome sous son oeil gauche, les profondes griffures sur le côté de son cou qui continuaient d’exsuder du sang, et le poids du paquetage qu’il portait, il arrivait toujours à dégager une aura de tranquillité. Et toujours ce rictus sur sa joue ou cette lueur de légèreté dans ses yeux.
Lucas fut frappé par la ressemblance entre le lieutenant et son père, probablement la pire réalisation à avoir quand on nage en pleine émotion. Il repoussé rapidement cette pensée. {{citer|C'est rien. Juste… Je sais pas, je réfléchissais, je crois.}}
Murphy le fixa pendant une longue seconde. {{citer|Un bon conseil : gardez la réflexion pour plus tard une fois reposé, ok ?}} Il compléta avec une tape amicale sur l'épaule.
Lucas exprima sa gratitude par un hochement de tête, puis dirigea son attention vers Cam qui approchait. {{citer|Comment va le genou, aujourd'hui ?}}
{{citer|Il a hâte d’entrer dans la baie médicale du Reverie.}} Cam parvint à former un sourire et continua sa marche, plus positif qu’il ne l’était ces derniers jours.
{{citer|Allez, doc,}} dit Murphy. {{citer|Avec le sourire. Le Reverie nous attend.”}}
Le Reverie nous attend.
C'était la meilleure nouvelle qu’il ait entendu depuis un long moment.
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==Chapitre 11==
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<poem>'''Zeta Halo'''
'''December 24, 2559'''
'''Day 13'''</poem>
Spartan Horvath sat on the hillside, staring at the smoke curling up from the basin, his helmet resting in the grass beside him. Gorian, as he'd come to know the Brute's name, must have caught a couple of snakes or birds to tide him over, and started up a campfire.
It had taken two days, but together they'd finally succeeded in leveraging the starboard side of the Phantom about twelve centimeters out of the mud with a couple substructure beams gathered from the edge of the island. It was enough to start digging around the sentinel. Dead tired and needing a break from the constant vigil of watching his back, Horvath had hiked out of the wetlands and high into the hills.
From this vantage point, the view stretched clear to the edge of the island and out into space, where only a few pinpricks of starlight flickered in the blackness. There wasn't much out there—which worried him more than he'd care to admit. He'd made this hike a few times now, sitting on the hill and wondering just how isolated they were in the galaxy.
As far as Christmas Eves went, this wasn't the worst one he'd spent, though it might just be the loneliest. Plus, he was pretty sure Gorian hadn't even gotten him a gift.
Horvath scratched his growing beard as memories of Fireteam Intrepid filled his mind, sitting in the lounge on S-Deck with the team, toasting the holiday, talking shit, making stupid bets, planning their next prank. They were chaos-makers on and off the job, and he'd loved every minute of it.
Unsettled, he donned his helmet and headed down the hillside. Might as well see how much he could poke the Brute and liven up the holiday.
Gorian sat on an empty supply crate in front of the fire, his massive black shoulders slumped forward. A large plucked bird hung over the flames, suspended from a limb balanced on two tripods, while a couple thorned snake heads and skins lay at the edge of camp. Horvath kicked one aside as he entered the area, and sat across the fire. The Brute picked a snake bone from his dirty mouth, tossed it over his shoulder, and then pulled the bird from its pole to sink his fangs into one of the wings, the crunch of bone and meat drifting across camp.
“As soon as we're off this fragment,” he grumbled between chews, “I will enjoy killing you.” A line Gorian repeated frequently.
“Keep talking like that and I might start thinking you like me.”
“Why don't you take that helmet off or eat anything?”
“Who says I don't?”
The Jiralhanae grunted, eyes narrowing as he paused in his feast to hold a hand out, palm up. The leathery expanse flexed, the fingers curling into a tight fist as he intoned: “Atriox once crushed a Spartan helmet with his bare hand.”
“Well, Atriox isn't here…” Horvath paused thoughtfully. “In fact, I'm betting he's probably good and dead by now.”
Gorian went still, then pointed the mauled crane wing at him. “Careful with your words, demon.”
Ah. He'd hit a nerve. Naturally, he had to do it again. “The Banished will never take the ring.”
An amused grunt issued from deep within Gorian's throat. He polished off the wing, juice and fat sticking to the fur on his chin, and then wrenched open the bird's chest, biting into one side. “There are more of us here than there are of you. More weapons. More ships. And soon we will control not only the ring, but the—”
Now, that caught his attention. What else was there? What were the Banished up to?
Gorian laughed slowly. “You humans have been here for years, studying with your feeble minds, and yet you know nothing about what this ring is capable of or what it holds.”
“And you do?”
“Why else would we be here?”
Not exactly a giant revelation, but Horvath was starting to think it might have something to do with the artifacts the Banished were so interested in. “So what's the endgame, then? You take control of the ring and whatever else is here and then what? Do you even know why you're fighting?”
“War.” He ripped off a giant chunk of meat. “It is the lifeblood that feeds the Jiralhanae soul. There need be no other reason than that.” He took a moment to study his opponent. “You think you are different? Is it not ''your'' lifeblood as well? What would you do without war, Spartan? Who would you be?” He grunted and went back to eating. “Nothing. Nothing at all.”
The fire spat sparks into the sky. Horvath watched them rise, mulling over Gorian's words, when a chunk of bird meat hit his Mjolnir armor with a splat and slid down to his lap. “''What the hell?''” His curse counter dinged as he picked the meat up between two fingers.
Gorian's smug laugh was low and deep. “We still have a truce, Spartan. All warriors must eat. When I do kill you, it will be a fair fight. It won't be because you are weakened by hunger.”
The bird was rare in the middle and turned his stomach. Immediately he flung it back at the Brute, smacking him square in the mouth. A wide grin split Horvath's face and laughter bubbled from his own throat, loud and clear via his helmet speaker. ''Go chew on that, asshole.''
Gorian flung it to the ground and leapt to his feet.
Horvath responded with a very satisfied and lengthy sigh. “Merry Christmas.”
“I know not what you speak of, this merriment.”
“You wouldn't,” Horvath muttered.
Gorian returned to his seat and regarded the Spartan quietly before saying: “Long before the Great Immolation, in Jiralhanae prehistory, females were tasked with raising and training the fearsome ''kateukal'' warbeasts, with killing the mother and raising the pups, allowing them to sleep in their beds, nurse at their breasts, to bite and nip at their heels, and fight with their own offspring. They yapped and yapped, fierce, but small and stupid for many, many years, so that no male Jiralhanae could bear to dwell in the settlements while the pups were there…” Gorian chuckled softly, then leveled a dark stare across the gloomy campsite. “You are such a pup.”
Horvath snorted. “And here I thought Brutes didn't have a sense of humor.”
Gorian continued his meal, evidently too hungry to be bothered by the Spartan's response. Horvath let the silence sit for a moment as the restless feeling from earlier suddenly reemerged. Gazing at the night sky, he wondered what his team might be doing at that very moment…
“So what happened to the pups after those many, many years?”
“They grew to maturity and became legend.”
“That's what I thought.”
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<poem>'''Halo Zêta'''
'''24 décembre 2559'''
'''Jour 13'''</poem>
Le Spartan Horvath était assis sur une colline, observant la fumée du feu de camp en contrebas, son casque posé dans l'herbe. Gorian, la Brute dont il avait finit par apprendre le nom, avait dû attraper quelques serpents ou oiseaux pour le repas et les faisait cuire.
Il leur avait fallu deux jours avant de parvenir à soulever le flanc tribord du Phantom hors de la boue de douze centimètres, en utilisant quelques matériaux suffisamment gros et résistants aux abords de l'îlot. Assez pour pouvoir creuser autour de la sentinelle. Complètement épuisés par l'effort et la nécessité de ne jamais relâcher sa garde autour de son allié de circonstances, Horvath avait quitté les marais à pieds pour atteindre les collines.
Depuis la colline, il pouvait voir au-delà du bord de l'îlot et jusque dans l'espace, où les têtes d'épingles lumineux des étoiles se détachaient sur fond noir. Il n'y avait plus grand-chose là-haut, ce qui était inquiétant. Il s'était rendu sur cette colline plusieurs fois pour se reposer et réfléchir sur cette isolation à l'échelle galactique.
Ce n'était malgré tout pas la pire veille de Noël qu'il ait passée, mais certainement la plus esseulée. Et en plus Gorian ne lui avait probablement préparé aucun cadeau.
Horvath gratta sa barbe de trois jours et des souvenirs de l'équipe Intrepid s'imposèrent. Lui et ses camarades dans le lounge du pont S, buvant au nouvel an, parlant de tout et de rien, faisant des paris stupides, préparant leur prochaine farce. Le chaos était dans leur ADN sur le champ de bataille et en-dehors, et il adorait ça.
Agité, il remit son casque et descendit la colline pour voir si la Brute serait d'humeur festive.
Gorian était assis sur une caisse de matériel vide devant le feu, ses épaules massives penchées en avant. Un gros oiseau déplumé était suspendus au-dessus du feu, chaque patte attachée à un tripode, et quelques têtes et peaux de serpents cornus avaient été jetées plus loin. Horvath donna un coup de pied dans les restes en passant et s'assit à son tour. La Brute retira un os de serpent de sa bouche sale avant de la jeter par-dessus son épaule, puis retira l'oiseau du feu avant de mordre dans une des ailes, viande et os tout à la fois.
{{citer|Quand on sera partis de cet îlot, je te tuerai lentement,}} articula-t-il entre deux bouchées. Il répétait ça souvent.
{{citer|Je vais finir par croire que tu apprécie ma compagnie.}}
{{citer|Retire ton casque et mange quelque chose.}}
{{citer|Je sais comment faire.}}
La Brute grogna, puis le fixa d'un regard perçant en tendant sa main devant lui, paume vers le ciel. Il ferma lentement ses doigts en une boule de cuir compacte. {{citer|Atriox a déjà écrasé le casque d'un Spartan à mains nues.}}
{{citer|Ok, mais il n'est pas là,}} répondit Horvath. {{citer|Je parie même qu'il est mort et enterré.}}
Gorian se figea avant de pointer l'aile à moitié dévorée vers lui. {{citer|Surveille tes mots, démon.}}
Ah, il avait touché un nerf. Qu'il fallait continuer à titiller. {{citer|Les Parias  ne s'empareront jamais de cet anneau.}}
Gorian produisit un grognement amusé. Il nettoya l'aile, les jus et la graisse dégoulinant sur la fourrure de son mention, avant d'ouvrir le ventre de l'oiseau d'un coup de mâchoire. {{citer|Nous sommes plus nombreux que vous. Avec plus d'armes, et plus de vaisseaux. Nous allons contrôler cet anneau, et après ça…}}
La phrase retint son attention. Après ça ? Que comptaient faire les Parias ?
Gorian rit. {{citer|Vous humains êtes ici depuis des années, à étudier avec vos esprits faibles, mais vous n'avez toujours aucune idée de ce dont cet anneau est capable ni de ce qu'il contient.}}
{{citer|Et vous savez ça ?}}
{{citer|C'est pour ça nous sommes ici.}}
Pas exactement une grosse révélation, mais Horvath pouvait deviner qu'il y avait un rapport avec les artéfacts que les Parias déterraient un peu partout. {{citer|Pour faire quoi au final ? Vous contrôlez l'anneau et ce qu'il contient, et quoi ? Vous avez une raison de vous battre ?}}
{{citer|Pour la guerre.}} Il mit un coup de dent dans l'oiseau. {{citer|La guerre nourrit l'âme des Jiralhanaes. C'est notre raison.}} Il le fixa un instant. {{citer|Vous pensez être différents ? Vous vous en nourrissez aussi. Sans guerre, qu'êtes-vous, Spartan ? Qui êtes-vous ?}} Il grogna. {{citer|Rien. Vous n'êtes rien.}}
Les braises du feu montaient haut dans le ciel. Horvath les regardait, ressassant les mots de Gorian, quand un bout de volaille s'écrasa bruyamment sur son armure et tomba sur ses genoux. {{citer|C'est quoi ce bordel ?}} Son compteur d'insanités monta d'un point alors qu'il prenait la viande entre deux doigts.
Gorian produisit un rire sourd et moqueur. {{citer|Nous avons encore une trêve, Spartan. Un guerrir doit manger. Quand je te tuerai, ce sera à la loyale. Pas parce que tu seras affamé.}}
Le bout de volaille était à peine cuit et le dégoûtait. Il le relança sur la Brute, directement sur sa bouche. La scène arracha un rire à Horvath. {{citer|Mange ta propre merde.}}
Gorian jeta le morceau au sol et se leva brutament.
Horvath ne répondit qu'avec un soupir. {{citer|Joyeux Noël.}}
{{citer|Il n'y a rien de joyeux ici.}}
{{citer|C'est bien vrai,}} marmonna Horvath.
Gorian se rassit et fixa le Spartan. {{citer|Bien avant la Grande immolation, pendant la préhistoire des Jiralhanaes, les femelles avaient la charge d'élever et éduquer les bêtes de guerre kateukal. Elles tuaient les mères et élevaient les jeunes, les laissaient dormir avec elles, téter leur sein, mordre leurs talons et se battre avec leurs enfants. Leurs cris étaient si féroces, mais ils étaient si petits et stupides que pendant de nombreuses années, aucun mâle Jiralhanae n'entrait dans les huttes des jeunes kateukal.}} Il gloussa. {{citer|Tu es un de ces jeunes.}}
Horvath renâcla. {{citer|Je ne savais pas que les Brutes avaient un sens de l'humour.}}
Gorian reprit son repas, trop affamé pour écouter sa réponse. Le silence retomba et son agitation reprit Horvath. Il fixa le ciel nocturne, se demandant ce que son équipe faisant à ce moment.
{{citer|Qu'est-ce qui est arrivé aux jeunes après toutes ces années ?}}
{{citer|Ils sont devenus adultes et sont entrés dans la légende.}}
{{citer|C'est bien ce que je pensais.}}
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