Utilisateur:Harastie

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Traduction Halo Rebirth

Rebirth. Par Erik Bear et Greg Bear.

Un instant après son réveil, Riser crut qu’il était mort. Tout était sombre et froid, et il ne pouvait pas bouger. De minuscules lumière clignotaient, remplissant son champ de vision. Puis une main invisible desserra sa prise et il put bouger ses bras. Il s'assis, se cogna la tête, se crispa et s'allongea de nouveau. Le choc le sonna et il étouffa un juron du fond de sa gorge. Mais personne ne pouvait l'entendre. Il était allongé, seul et enfermé dans un lit. En se levant un peu, il pouvait voir, à travers un auvent transparent, des rangées constituées de centaines d'autres lits dans une grande et longue chambre, froide, bleue et sombre. Ce qu'il put voire confirma que ces lits étaient occupés par des ha’’manush et des cha’’manush encore endormis, Riser lui, était réveillé. Lentement, atteignant les endroits où il pouvait se gratter, examinant sa peau, sa fourrure, ses côtes et ses membres supérieurs, il se rappela où il se trouvait : dans le ventre d'un vaisseau Forerunner. Les précurseurs les avaient capturés depuis la grande Arche, disant que c'était le seul moyen de les sauver, de tout sauver. "Comment vous sentez-vous ?" demanda une voix. Il sursauta, puis regarda à sa gauche et vit une femelle Forerunner. Elle ressemblait un peu à la bio créatrice qui est venu dans ses rêves, mais ce n’était pas elle. Personne d'autre ne pourrait être la Dame. L’auvent du lit s’ouvrit, Riser en sortit lentement, avec une grande dignité. C'était sérieux. Il devait faire preuve de force et de calme. Il devait faire attention. Comme toutes les Forerunners, cette femelle était beaucoup plus grande que les Floriens, plus grande dans tous les aspects, que n'importe quel humain. Son armure était décorée de glands argentés qui brillaient à ses moindres gestes. Scintillante comme la pluie sur un feu de camp, elle lui tendit la main. Il se retira, mais elle était rapide, de sa main jaillit un joyau liquide brillant et pulsant. Elle manipula ce rayonnement avec le sixième doigt de son autre main. Riser regarda autour de lui, les paupières tremblantes, mais ne vit aucun moyen de s'échapper. Constatant ce fait, il décida qu'il était peut-être temps d'apprendre pourquoi il était vivant, pourquoi tous ces humains étaient vivants, qui était ici, et qui ne l'était pas. Il y avait eu le jardin, les retrouvailles, la séparation, la douleur, tout dans la douleur ! Mais assez de ça. Il s'étira les articulations et se frotta les bras. Sa fourrure était propre, trop propre. Ils lui avaient fait quelque chose ! La Forerunner le surveillait de près. Il n'aimait pas l'examen minutieux de ces grands animaux. « Raideur » se plaignit-il sur un ton mesuré. Les menaces et les fanfaronnades étaient inutiles ici, il pouvait le voir. "Il faut s'attendre à la raideur", dit la Forerunner, parlant sa langue comme si elle la parlait depuis sa naissance. La peur de Riser grandissait. Il ne voulait pas que les Forerunners fassent à nouveau attention à lui. Il voulait partir. La chambre lui rappelait la galerie des fantômes sur le Halo. Trop froid, trop propre, sans odeur. Les bras de la Forerunner se hérissèrent et il s'éloigna de la grande femelle jusqu'à ce que ses pieds arrivent au bord de la plate-forme. La Forerunner se rapprocha. D'après le peu qu'il comprenait des expressions de Forerunner, elle semblait inquiète. Elle voulait peut-être être gentille. Il ne faisait confiance à rien de tout cela, pas tout de suite. Il ne savait que trop bien de quoi les Forerunners étaient capables. Ils avaient autrefois réduit les humains à la quasi-extinction. Quel sort cruel nous réservaient-ils cette fois ? "Tu es Riser," dit-elle. L'éclat se répandit autour de lui. Son corps était apaisé, mais pas son esprit. C'est le nom qu'utilisaient ses amis, mais il ne lui avait pas donné la permission de l’utiliser. "J'ai une triste nouvelle, Riser. Nous n'en avons sauvé que quelques-uns de votre espèce, chamanush." Elle n’avait pas utilisé le bon mot. Si la plupart des gens de son espèce étaient maintenant morts, ou perdus, ou loin de tout centre spirituel, les noms auraient dû changer pour refléter une telle perte. Si tant de membres de son peuple étaient morts, ils devraient maintenant s’appeler K'chamanush. Ainsi, la femme Forerunner ne savait pas tout. Chakas aurait compris. N'importe quel humain sur Erde-Tyrene aurait su exprimer son respect pour ceux qui sont partis. Mais à quelle distance ? Trop loin pour l'atteindre ? S'il mourait sur ce vaisseau, retrouverait-il les morts ? Il haussa les épaules. "Nous n'avons jamais été nombreux, dit-il en regardant autour de lui en louchant, "Combien maintenant ? Dans la direction de la femelle, les lumières de la chambre brillaient plus fort. Il a vu que d'autres Forerunners examinaient les dormeurs, pour la plupart de plus gros humains. Il essaya de compter, mais eux aussi n'étaient pas nombreux. Et ces Précurseurs étaient tous des bio créateurs, il n'y avait aucun combattant, aucun comme le Didacte. Si peu de gens. "Combien reste-t-il de votre peuple ?" demanda Riser d'une voix basse, ne sachant pas ce qu'il voulait entendre. Elle ne lui dit rien. Peut-être qu’elle ne voulait pas entendre la vérité. Peut-être qu'elle ne le savait pas. "Je m'appelle Grandie par les épreuves du changement", dit-elle. "Celui qu'on appelle Riser peut m'appeler Trial." Au moins, elle essayait de suivre les formulaires. Il pinça ses lèvres. "Trial," dit-il prononçant ce nom assez bien. Il leva la main droite et tendit les doigts pour qu'elle le touche. Elle sourit. Qu'elle puisse sourire le frappa étrangement. Il n'a jamais vu la Dame sourire, pas dans ses rêves. Le Didacte n'avait jamais souri. Novelastre, cependant, avait été capable de faire une sorte de rictus avec ses lèvres. Celle-ci, Trial, est peut-être jeune, comme Novelastre. Elle ne sait peut-être pas grand-chose, mais elle était apparemment responsable. Après quelques hésitations, elle tendit prudemment les doigts pour toucher les siens. Avec une grimace et un claquement de dents, il saisit son poignet et lui gratta rapidement le dos de la main avec un ongle épais. La Bio créatrice ne broncha pas, ne réagit pas du tout. Pas au début. L'égratignure s'est vite refermée, mais Riser a senti son sang pendant un moment. Sa peau était fraîche, même froide. Mais elle était fait de chair, ce n’était ni machine, ni esprit. "Il y a des mots et des idées que tu dois connaître’’, dit seulement la femme en retirant sa main. Elle la secoua un peu, ce qui lui fit plaisir, et il ricanât. Puis elle eu l'air sombre. Oh oh…, pensa-t-il. "Vous avez déjà des connaissances, dit-elle, une nouvelle sorte de généplan. En voici d'autres.’’ Le joyau rayonnant grandit. Il essaya de repousser sa lumière, mais quelque chose le maintenait en place. Il leva les yeux vers son visage sérieux et se força à se rendre sans la moindre égratignure. Les choses étaient très différentes maintenant comme dans d'autres moments difficiles, il aurait dû être intelligent, et flexible, et penser pour tout son peuple.