Bataille des Thermopyles

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Léonidas aux Thermopyles de Jacques-Louis David, 1814.

La bataille des Thermopyles est bataille menée en - 480 dans le défilé des Thermopyles en Grèce centrale entre les forces alliées grecques et l'armée perse du roi Xerxès Ier de l'empire achéménide, principalement rapportée dans les Histoires d'Hérodote. Elle est principalement connue pour être un des plus grands faits d'armes des fantassins spartiates, réputés pour leur maîtrise du combat.


Contexte

La bataille prit place durant la deuxième guerre médique, où l'empire perse tenta d'envahir la Grèce. Son père ayant été repoussé à Marathon durant la première guerre, Xerxès Ier mit sur pied une armée considérable (les chiffres sont débattus) qui fit plier facilement la Grèce du nord. Xerxès avait notamment fait construire en - 482 deux ponts flottants sur le Hellespont[Note 1] en un de ses points les plus étroits à Abydos. Les ponts furent détruits par une tempête et Xerxès, de colère, aurait ordonné qu'on jette des menottes, donne 300 coups de fouets et plonge du fer brûlant dans l'eau pendant que les soldats hurlaient afin que les eaux lui obéissent. Des bateaux furent finalement utilisés pour créer un pont stable, sur l'idée d'un ingénieur nommé Harpale selon des sources tertiaires.

Pour contrer cette menace, trente-et-une cités grecques, notamment Athènes et Sparte, s'allièrent durant le congrès de Corinthe malgré leurs nombreux différends et deux généraux Spartiates furent nommés à la tête des armées conjointes : le roi de Sparte, Léonidas Ier, mena les fantassins et Eurybiade la flotte. Après une retraite à la vallée de Tempé, les Grecs décidèrent de combattre les Perses aux Thermopyles, un passage obligé pour accéder au sud de la Grèce, la Phocide, la Béotie, l'Attique et le Péloponnèse, par la terre, tout en affrontant leur flotte au cap Artémision. Léonidas emmena pour la bataille les 300 Hippeis de sa garde personnelle et selon Hérodote, il consulta également l'oracle de Delphes qui lui annonça sa mort puisqu'il ne fêterait pas les Karneia (marquant la fin de l'été et le début de l'hiver, et donc la passation de pouvoir entre Apollon et Dionysos), annulées pour les besoins de la guerre.


Déroulement

Thermopyles schema.png

Préparatifs

Sur place, Léonidas posta l'armée grecque au point le plus étroit du défilé et détacha 1000 Phocéens pour sécuriser le sentier d'Anopée, un chemin étroit pouvant permettre de contourner les Thermopyles. Selon Plutarque, lors d'une réunion de guerre peu avant la bataille, en réponse à un commentaire affirmant que les flèches perses pouvaient éclipser le soleil par leur nombre, Léonidas répondit : « Parfait, nous pourrons ainsi profiter de l'ombre pendant le combat ». Toujours selon Plutarque, à un message de Xerxès demandant la reddition des Grecs en lui donnant leurs armes, Léonidas aurait renvoyé le message « Venez nous les prendre » (Μολὼν λαβέ, Molon labe). Xerxès attendit quatre jour que les Grecs ne changent d'avis avant de lancer son attaque.

Le nombre de soldats perses impliqués relève du débat historique, les estimations contemporaines allant de 800 000 à 4 millions et celles des historiens modernes entre 70 000 et 300 000. Concernant les Grecs, les nombres changent entre les informations d'Hérodote et de Diodore de Sicile : le premier annonce de 5200 à 6100 soldats et le deuxième environ 7000 soldats. La plupart étaient des Hoplites, des fantassins lourds équipés de lances, de boucliers ronds en bronze (marqués par le lambda majuscule (Λ) pour les Spartiates), de casques et d'armures couvrant le torse et les jambes.

Premier et deuxième jours

Le premier jour, après l'échec des archers, Xerxès envoya ses forces dans un assaut frontal, puis ses combattants personnels, les 10 000 Immortels (appelés ainsi car chaque mort était immédiatement remplacé). Tous échouèrent face à la phalange grecque, entre autres car leurs lances étaient plus courtes que celles des Hoplites et que les hommes se relayaient pour éviter la fatigue. Une bataille classique aurait également éclaté après que les Grecs aient feint la retraite avant de se retourner contre les Perses à leur poursuite.

Les mêmes tactiques d'assaut frontal furent employées sans succès le deuxième jour. D'après Persica de Photius, reprenant les écrits de Ctesias, Xerxès était perplexe devant la résistance grecque. Il reçut néanmoins tard cette journée la visite d'un Trachinien appelé Éphialtès qui lui révéla l'existence du sentier d'Anopée en échange d'une récompense et les Immortels s'y engagèrent.

Troisième jour

Lorsque les Phocéens gardant le sentier furent attaqués, ils se replièrent, laissant le champ libre aux Immortels pour progresser et contourner la phalange grecque. En apprenant l'arrivée des Perses, certaines forces grecques abandonnèrent le défilé, et d'autres, notamment les Spartiates et Léonidas ainsi que 700 Thespiens menés par le général Démophilus restèrent pour combattre (certaines sources mentionnent également 300 Thébins). Les raisons en sont inconnues : Léonidas était peut-être décidé à accomplir la prophétie de l'oracle, les troupes auraient échoué dans leur fuite tardive, ou auraient décidé de retarder les Perses pour laisser au reste des troupes le temps de s'organiser. Les Thespiens s'exposaient à la destruction de leur cité si les Perses atteignaient la Boétie.

Attaqués par les Immortels d'une part et par le reste des troupes Perses d'autre part, les Grecs bougèrent vers la partie plus large du défilé pour mener une bataille généralisée. Léonidas fut tué pendant l'assaut et son corps disputé par les deux partis, mais récupéré par les Grecs. Les derniers combattants spartiates et thespiens se replièrent sur la colline de Kolonós et tués par des archers, les Thébins se rendant à l'ennemi.

Bataille de l'Artémision

En parallèle de la bataille des Thermopyles se déroula la bataille navale de l'Artémision. Dans l'intervalle de quatre jours ou Xerxès attendit avant de lancer l'assaut, la flotte perse arriva près du cap d'Artémision et perdit de nombreux navires lorsqu'une tempête de deux jours les projeta sur des rochers. Plus tard, alors que les Grecs protégeaient les fantassins des Thermopyles en mouillant non loin, ils furent avertis d'une manœuvre de contournement par un déserteur Perse, leur permettant d'y faire face jusqu'à l'abandon des combats avec la tombée de la nuit. Durant celle-ci, une nouvelle tempête dévasta les navires perses qui, contrairement aux grecs, ne hissaient pas leurs navires sur la côte.

Aucune bataille n'eut lieu le deuxième jour, les Perses réparant leurs navires et les Grecs recevant des renforts. Le troisième jour vit une grande bataille qui occasionna des pertes égales dans les deux camps, mais les Grecs étant beaucoup moins nombreux, ils ne pouvaient plus tenir le cap d'Artémision. Néanmoins, la bataille des Thermopyles s'étant terminée sur la défaite grecque, les navires n'avaient plus besoin de tenir l'Artémision et se retirèrent à Salamine. Bien que moins connue, la bataille de l'Artémision a également vu des forces grecques en sous-nombre affronter vaillamment les Perses.


Conséquences

Les Thermopyles sous son contrôle, Xerxès envahit la Phocide, la Béotie et l'Attique. Les villes résistant aux Perses, Platées et Thespies, furent vaincues et Athènes, vidée de ses habitants, envahie. Les Grecs établirent leurs défenses sur l'isthme de Corinthe pour interdire l'accès au Péloponnèse et marquèrent une victoire navale décisive durant la bataille de Salamine. Craignant un assaut sur les ponts du Hellespont et d'être piégé en Europe, Xerxès commanda la retraite et son armée fut décimée par la faim et la maladie en chemin. Il laissa une partie de son armée en Attique sous le commandement du général Mardonios, qui fut pris d'assaut par les Grecs et repoussé en Béotie avant d'être vaincu durant la bataille de Platées en - 479, les forces navales perses étant entièrement détruites durant la bataille du cap Mycale. Éphialtès le traître ne reçut aucune récompense pour son acte et fut recherché pour être mis à mort et tué environ dix ans plus tard par Athénades de Trachis pour une raison sans rapport (Athénades fut néanmoins récompensé par Sparte). Son nom prit la signification de « cauchemar » et devint une personnification du traître dans le théâtre grec en référence à celui qui dévoila l'existence du sentier d'Anopée aux Perses.

D'après Hérodote, 20 000 Perses furent tués aux Thermopyles pour 4000 Grecs, mais ce chiffre est contesté et estimé à 2000 par Tom Holland dans Persian Fire: The First World Empire and the Battle for the West. Aristodémus est un des spartiates connu pour être un des seuls survivant du détachement de la bataille, ayant été renvoyé à Sparte par Léonidas avec son camarade Eurytos à cause d'une maladie oculaire, un autre survivant étant Pantitès, envoyé comme ambassadeur en Thessalie et n'ayant pas pu revenir à temps. Eurytos aurait participé à la bataille malgré son aveuglement et Aristodémus et Pantitès tombèrent en disgrâce à Sparte. Pantitès se serait suicidé, mais Aristodémus aurait lavé son honneur durant la bataille de Platées. Dans un de ses accès de colère, Xerxès aurait fait décapiter le cadavre de Léonidas après la bataille pour planter sa tête sur une pique et crucifier son corps au lieu du traitement de faveur accordé aux guerriers vaillants par les Perses. Le corps sera finalement enterré par les Grecs après le départ des Perses avec les autres cadavres. Les os de Léonidas ne furent ramenés à Sparte et une cérémonie donnée que quarante ans plus tard. Simonide de Céos rédigea un épitaphe exposé dans le mausolée sur Kolonós : « Étranger, annonce aux Lacédémoniens, Que nous gisons ici, Obéissant à leurs lois » (Ὦ ξεῖν’, ἀγγέλλειν Λακεδαιμονίοις ὅτι τῇδε κείμεθα, τοῖς κείνων ῥήμασι πειθόμενοι, le mot « lois » peut désigner une promesse ou un pacte oral et il existe de nombreuses autres traductions de ce distique élégiaque).


Héritage

Les Thermopyles représentent le fait d'arme spartiate le plus connu et de nombreuses œuvres reprennent ou font référence à cette bataille. Parmi les plus connues, on retrouve le film de 1962 La Bataille des Thermopyles (The 300 Spartans) de Rudolph Maté, le comic de 1998 300 de Frank Miller, et le film qui en tiré par Zack Snyder en 2006.

Références dans Halo

  • Des parallèles ont été faits entre la bataille de Reach et la bataille des Thermopyles. Dans les deux conflits, un petit groupe de Spartans a combattu d’écrasantes et nombreuses troupes ennemies, ont été repoussés, mais par leur vaillance ont donné un temps précieux à leurs alliés.
  • L'opération : PROMETHEUS, où 300[Note 2] Spartans-III opposés à une armée Covenante furent chargés de détruire des réacteurs à plasma d'un chantier naval Covenant et parvinrent à détruire 27 des 30 réacteurs au prix de toute leur compagnie, est similaire aux Thermopyles.[3]


Notes

  1. Aujourd'hui détroit des Dardanelles, bande de mer large de 1,2 à 6 km reliant la mer Égée à la mer de Marmara et séparant l'Europe de l'Asie. La région est aujourd'hui comprise dans la province de Çanakkale en Turquie.
  2. Ce chiffre est inférieur d'après les informations de Halo : Reach.


Sources